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« On ne peut que cracher sur la page du Code. » Pour une nouvelle cour de justice : la journaliste et la criminelle dans la presse quotidienne de la Belle Époque

dans Université du Québec à Rimouski


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-04-21T02:00:00Z
  • Notes
    • Dans cet article, nous verrons comment certaines femmes journalistes de la Belle Époque se positionnent contre le propos dominant dans la presse quotidienne pour s’en servir comme instrument de justice sociale. Alors que le propos du journaliste masculin de la grande presse « sensationnalise » les crimes perpétrés par des femmes (les « beaux crimes ») et propage des clichés sur la duplicité ou la perversité supposée de la condamnée, ou encore sur de prétendues envies de vengeance, Séverine (1855-1929), et plus tard les journalistes de La Fronde (1897-1905), cherchent à faire comprendre la vie de l’accusée et son impact sur ses actions. Nous verrons également comment les femmes journalistes réussissent à se servir de la médiatisation en faveur des victimes d’injustices sociales et de l’abolition de l’inégalité sociale dans le système judiciaire et carcéral. Ce faisant, elles ouvrent à la femme la voie/la voix de la cité. Ce nouvel espace, cette nouvelle cour d’empathie et de justice, cède la place à de nouveaux arguments en ce qui concerne la criminelle, la criminalité, le procès judiciaire, et leur médiatisation, à la fois à l’intérieur des pages d’un journal mais également par un dialogue entre quotidiens. Enfin, leur travail journalistique cherche à abolir le discours public qui surveille et punit la femme, la maintenant dans une position d’altérité, et ouvre à la place la voie à un discours public qui n’est plus strictement disciplinaire envers la femme.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by/4.0/
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