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“Colorite de boni colori et ornate secundo il naturale”. La terracotta policroma : simulare, imitare la natura

dans C2RMF


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2023-08-24T02:00:00Z
  • Notes
    • À partir de la Renaissance, la sculpture de terre cuite, comprise comme une opération se suffisant à elle-même et non comme l’étape subsidiaire d’un projet donné, supposait généralement une finition picturale. Ce revêtement ennoblissait la couleur de la matière argileuse en imitant celle du marbre, du bronze, ou plus rarement de l’or, mais elle reproduisait le plus souvent les teintes de la réalité naturelle.Si les polychromies naturalistes trouvaient leur principal emploi dans la sculpture de dévotion, c’est que le réalisme de l’image pouvait susciter chez les fidèles des suggestions émotives et donc une participation plus intense. Mais elles avaient également un rôle essentiel dans l’art du portrait, qui devait fournir la plus fidèle représentation possible du sujet. Les terres cuites peintes « au naturel » présentent une ample variété dans la richesse des couleurs, le choix raffiné des accords chromatiques, l’imitation des textures précieuses. Elles ne se bornent pas à reproduire des motifs décoratifs mais vont jusqu’à simuler la consistance matérielle. Dans le contexte de la sculpture florentine et émilienne (Michele da Firenze, Neri di Bicci, Antonio Begarelli), c’était souvent aux commanditaires qu’il revenait d’indiquer les couleurs appropriées, mais le parfait accord de la forme et des couleurs résultait des choix du sculpteur qui s’en remettait d’ordinaire au peintre pour obtenir d’un emploi savant des techniques du métier le plus haut degré de « naturel ».
  • Langues
    • Italien
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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