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Mijn twee ontmoetingen met Primo Levi

dans Éditions du Centre d'études et de documentation de l'ASBL Mémoire d'Auschwitz


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015-08-05T02:00:00Z
  • Notes
    • Primo Levi a accordé deux entretiens à Daniela Amsallem, le 15 juillet 1980 dans son appartement de Turin, puis plus brièvement le 21 novembre 1986, quelques mois avant de mourir, lors d’un colloque sur la déportation. De larges extraits traduits sont cités dans ce texte, qui évoque les différents sujets qui ont été abordés. Entre autres, le ton rationnel et dépassionné de Si c’est un homme, la position de l’auteur vis-à-vis de la souffrance et de Dieu : Levi n’osait pas se déclarer athée, car il ne niait pas Dieu, mais très tôt l’intérêt scientifique avait prévalu chez lui et la théorie de Darwin avait remplacé la loi de Moïse. Interrogé sur ce qu’on appelle communément le « complexe du survivant », il avait préféré parler d’une « souffrance », par rapport à ses camarades qui n’étaient pas revenus ; il s’agissait cependant d’une expérience qui lui avait conféré « un étrange pouvoir de parole », et qui, dans son cas, s’était révélée être « une expérience extrêmement douloureuse mais précieuse » qui lui avait fourni « une certaine compréhension du monde et la faculté d’y réfléchir ». Se définissant « Moi, homme rationnel et laïque », il avait souligné son laïcisme et sa foi en la raison, et interrogé sur la confiance que l’on pouvait encore accorder à l’homme, après Auschwitz, il avait affirmé être pessimiste dans les idées et optimiste dans les actions. Il avait évoqué également son dialogue avec les jeunes, nécessaire mais de plus en plus difficile, à cause d’une « dérive » qu’il percevait lors de ses visites dans les écoles, d’un intérêt désormais « archéologique » chez ces jeunes qui écoutaient les récits de la Seconde Guerre mondiale et de la déportation comme s’il s’agissait d’un roman, « le monde [ayant] désormais avancé de deux générations ». Et il avait relaté en 1980 cette anecdote, qui devait figurer ensuite dans Les Naufragés et les rescapés, son testament spirituel qu’il était déjà en train d’écrire à l’époque, de l’écolier qui, l’ayant écouté attentivement, avait tracé sur le tableau noir un plan d’évasion, en ajoutant : « Pensez-y pour la prochaine fois ! »
  • Langues
    • Néerlandais, flamand
  • Sujet(s)
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