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Le patrimoine religieux de l’arrondissement Rosemont-La Petite-Patrie, à Montréal: un spectacle ecclésial à potentiel touristique ?

dans Presses de l'Université du Québec

Auteur(s) : Cha, Jonathan

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-09-29T02:00:00Z
  • Notes
    • Comme des dizaines d’autres villes d’Occident, Montréal s’est approprié le vocable de « ville aux cent clochers » (Hanna, 2002 : 6-7). Mais alors que partout ailleurs cette qualification s’est faite très tôt, du XIVe au XVIIIe siècle, à Montréal elle n’apparaît que tardivement ; la légende urbaine l’attribue à Mark Twain, de passage à Montréal en 1881, qui aurait dit : « This is the first time I was ever in a city where you couldn’t throw a brick without breaking a church window. » En fait, le label « ville aux cent clochers » apparaît à Montréal au début du XXe siècle, après l’arrivée massive des religieux français qui, fuyant les effets de la Loi de Séparation de 1905, vouent le Québec à devenir le siège de la chrétienté francophone d’Occident. Aussitôt, Montréal affirme un leadership spirituel, au Québec et en Occident. Or, si le patrimoine ecclésial est omniprésent à Montréal, on doit admettre qu’il fonctionne par effet d’ensemble, plus que par la notoriété d’un grand nombre de monuments individuels. En effet, peu d’églises sont bien fréquentées – celles qui le sont se trouvent plutôt en banlieue – et très peu ont fait l’objet d’une mise en tourisme réussie. Cet essai propose une analyse des outils qui, au fil des ans, ont façonné le succès d’estime de certains monuments ecclésiaux montréalais et une évaluation du potentiel touristique des églises de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, parmi lesquelles figure un certain nombre de ces grandes églises construites pendant la période allant de 1900 à 1930, qui ont contribué à ancrer cette image de la « ville aux cent clochers ». Nos recherches menées en vue de produire un plan stratégique de conservation des églises de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie ont permis de dresser l’inventaire de celles-ci et d’évaluer leur valeur patrimoniale. Cette redécouverte du patrimoine ecclésial de l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie milite en faveur d’une mise en tourisme de ces monuments. Au moment où se développe le tourisme urbain, les villes tentent d’attirer les touristes hors des sentiers battus, notamment en intercalant de nouveaux attraits dans les parcours consacrés. À chaque époque, individus et collectivités patrimonialisent les objets auxquels ils s’identifient, pour bien spatialiser leur identité, ancrer leur mémoire collective ; nous devons donc aussi renouveler notre offre touristique dans des sites et des objets en transparence desquels il nous importe d’être reconnus par le visiteur, par l’Autre.
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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