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Pardon ? Vous avez bien dit : Patrimoine immatériel montréalais ?

dans Presses de l'Université du Québec


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  • Date
    • 2011-09-13T02:00:00Z
  • Notes
    • Le patrimoine de l’humanité s’est ouvert depuis quelques années à une nouvelle catégorie qui vise à circonscrire les chefs-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel. Danses, langues, rites, musiques et savoir-faire côtoient désormais châteaux, cathédrales, pyramides, villes historiques, sites rupestres, parcs naturels et autres merveilles du monde. L’Amérique du Nord est encore, dans cette grande aventure, une terra incognita. Le patrimoine  immatériel semble être pour les autres !  Lorsqu’on évoque la problématique du patrimoine immatériel au Québec et au Canada, le premier élan est plutôt de se tourner vers le monde rural. En effet, celui-ci serait davantage porteur de savoir-faire et de coutumes. Musique traditionnelle, contes transmis au fil des générations, métiers anciens y trouveraient un terreau fertile pour survivre ou y être ranimés en toute légitimité. Partant d’une telle définition, il faut se demander comment ce patrimoine immatériel se manifeste en réalité et à l’esprit de ceux qui visitent et vivent la ville. Spontanément, le patrimoine immatériel montréalais serait associé aux communautés ethnoculturelles. Le patrimoine immatériel montréalais ne serait-il que celui des autres transposés dans la métropole ? Ne serait-ce pas une erreur que de s’en tenir à l’ailleurs pour trouver des manifestations de l’intangible ? Il semblerait que oui, surtout lorsqu’on se tourne vers l’univers des associations et des groupes qui travaillent à la conservation, à la diffusion et à la transmission du patrimoine d’expression. Le calendrier des manifestations culturelles montréalaises est en effet jalonné d’événements qui proposent aux citadins de se replonger dans leurs traditions. Il n’empêche que des petits riens de l’ordre du banal qui font tout autant l’atmosphère que l’histoire sociale de la ville pourraient être qualifiés de « petit patrimoine immatériel ». Le « je-ne-sais-quoi » montréalais qui frappe bien des observateurs de passage dans la ville pourrait dès lors s’inscrire dans cette évolution.
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    • Français
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