Des historiens de l’astronomie, de la linguistique ou de la médecine indiennes anciennes, on attend généralement qu’ils soient familiers des contreparties occidentales modernes de ces disciplines. Mais qu’en est-il de la philosophie ? Et tout d’abord, existe-t-il en Inde ancienne quelque chose comme une philosophie dont on pourrait faire l’histoire ? Et si oui, qui en sera le meilleur exégète ? Le philosophe attentif aux enjeux systématiques, ou l’historien sensible aux contextes de production ? L’auteur apporte ici sa contribution à un débat qui agite périodiquement, et aujourd’hui à nouveau, les études indiennes et bouddhiques, en soulignant l’importance de la deuxième approche.