Le présent article propose de s’intéresser une nouvelle fois au document juridique romain qui est improprement qualifié d’ « Édit de Milan ». L’approche et les arguments avancés ici ne sont pas nécessairement nouveaux et originaux. Néanmoins, il a semblé qu’un énième retour sur cette question s’imposait, après que plusieurs manifestations scientifiques internationales ont été organisées à l’occasion du supposé 1700e anniversaire de la proclamation de ce document par Constantin Ier. On verra, notamment, que le qualificatif d’edictum remonte à une erreur de traduction du grec vers le latin. On s’intéressera aussi à la nature juridique, de même qu’à la signification et à l’intérêt historiques du texte que nous ont livré Eusèbe de Césarée et Lactance.