L’auteur présente certains éléments de la philosophie de la religion de Georg Simmel qu’il inscrit dans une histoire du protestantisme libéral. Plus précisément, il s’intéresse à la conception simmélienne du salut, qu’il voit comme l’« extrême limite » de la tendance subjectiviste de la théologie libérale : le salut ne reposerait plus que sur l’âme elle-même. La position confine au solipsisme et conduit finalement à une aporie, reconnue, selon l’auteur, par Simmel lui-même. L’étude de cette position finalement aporétique offre néanmoins une introduction stimulante dans les débats internes au néo-protestantisme dans l’Allemagne wilhelmienne, en une période de « crise des valeurs » et du religieux.