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L’impact du futur périphrastique français dans les franco-créoles

dans Laboratoire Parole et Langage

Auteur(s) : Paul, Marie E.

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-01-21T01:00:00Z
  • Notes
    • Les dernières décennies ont connu en linguistique créolistique un débat intense opposant les tenants de la position stipulant le développement des langues créoles comme anormal (Thomason & Kaufman 1988, I. Dyen, J. Kruskal & P. Black 1992) et ceux considérant la naissance des langues créoles comme non-exceptionnelle (Michel Degraff 2003, Mufwene 2007). Au nombre des éléments présentés pour avancer le classement des langues créoles dans ‘une catégorie à part’ sont cités les marqueurs préverbaux. En effet, ceux-ci sont perçus comme faisant partie des éléments les plus divergents de la langue européenne, de par leurs formes actuelles ainsi que leur fonctionnement plutôt analytique. Pourtant, comme nous le verrons dans notre réflexion qui s’intéresse tout particulièrement aux créoles français et à l’expression du futur dans ces idiomes, l’étymologie française est indubitable. Elle se confirme à travers l’étude des formes, du sémantisme, et du fonctionnement syntaxique.Le caractère analytique du futur créole vient de la préférence pour la périphrase verbale (aller+infinitif) compte tenu des difficultés engendrées par le manque d’analogie du futur synthétique mais également parce que les formes analytiques, le dit Meillet (1948), permettent une meilleure expressivité. Ainsi, quoique le futur ait pris différentes formes dans les créoles par la suite, la première forme du marqueur ((v)a) est attestée tout aussi bien dans les français d’Amérique que dans les créoles français et les formes concurrentes sont tout aussi françaises (sra, ale, ap).
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    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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