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Le paradoxe de la règle et les limites du relativisme

dans ENS Éditions


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  • Date
    • 2008-04-18T02:00:00Z
  • Notes
    • Wittgenstein a soutenu l’idée qu’aucun fait mental ne pouvait garantir que le comportement d’un sujet soit l’application d’une règle donnée. Saul Kripke a proposé une version sceptique de cet argument qui vise à faire clairement apparaître en quel sens toute tentative de subsumer un comportement sous une norme donnée ne peut garantir qu’une autre norme est en réalité celle sous laquelle doit être subsumé ce comportement. Nous examinons en quel sens la reconstruction de l’argument de Wittgenstein proposée par Kripke repose sur des usages contrastés de la notion sémantique de rigidité de l’application d’une règle. Selon la manière dont on envisage le rapport entre une norme et un comportement à partir de la notion kripkéenne de rigidité, il en découlera des conceptions différentes de leur inadéquation cognitive de principe. Une perspective wittgensteinienne sur les relations entre normes de rationalité et comportements déviants suggère une position originale à l’intérieur du débat sur la rationalité des années soixante-dix/quatre-vingt qui s’appuyait conjointement, d’un point de vue anthropologique, sur le principe de charité de Quine et Davidson et, d’un point de vue psychologique, sur le rôle critériologique joué par l’idée d’adéquation cognitive entre norme et comportement dans l’évaluation de la rationalité des sujets. Nous pensons offrir dans cet article un certain prolongement des réflexions de Vincent Descombes sur le principe de charité en indiquant comment le paradoxe de la règle et ses possibles reconstructions kripkéennes mettent à jour les présupposés conceptuels des différentes conceptions relativistes de la rationalité qui s’appuient directement sur le principe de charité.
  • Langues
    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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