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De l’écologie symbolique à l’écologie politique. Anthropologie des controverses environnementales chez les Salish côtiers

dans ENS Éditions

Auteur(s) : Gille, Baptiste

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-06-12T02:00:00Z
  • Notes
    • La plupart des arguments écologiques s’inscrivent dans une perspective que nous pouvons qualifier de « naturaliste », c’est-à-dire qu’ils supposent l’existence d’une différence fondamentale entre les humains (personnes) et les non-humains (choses), entre les cultures (ensemble de personnes) et les natures (ensemble des choses). À partir de cette dichotomie fondamentale, le nerf de l’argumentation écologique consiste à rappeler que les cultures sont seules considérées comme responsables et doivent donc protéger la nature (ensembles de choses). Nous présentons ici l’émergence d’un nouveau type de justifications écologiques de protection des non-humains qui ne mobilise ni le concept de nature, ni la différence ontologique entre personnes et choses. Appuyées sur des cosmologies autochtones, ces nouvelles règles d’écologie symbolique sont utilisées sur la côte nord-ouest du Canada à des fins de revendications territoriales et politiques. Les principaux enjeux contemporains de ces discours consistent à pouvoir s’inscrire dans une mouvance écologique naturaliste plus globale et mondialisée de protection et préservation de l’environnement, et en même temps, ils doivent pouvoir refuser l’ontologie implicite qui dirige la préservation naturaliste de l’environnement, notamment le concept de nature définissant l’ensemble des non-humains comme des choses à protéger, et qui est au fondement de l’écologie dans le monde euro-américain.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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