• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

What’s in a name ? : Réécriture et lutte pour le nom

dans Presses Sorbonne Nouvelle

Auteur(s) : Weeber, Jeanne

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016-11-08T01:00:00Z
  • Notes
    • Lorsque Jean Rhys décide de narrer, dans Wide Sargasso Sea (1966), l’histoire de la première femme de Rochester, elle cherche à réhabiliter l’image, qu’elle estime salie, de la femme antillaise telle que la dépeint Charlotte Brontë dans Jane Eyre (1847). Aimé Césaire, dans Une Tempête (1969), procède d’une démarche analogue en transposant dans l’Amérique esclavagiste, The Tempest de Shakespeare (1611). Aujourd’hui, le roman d’Albert Camus, L’Etranger (1942), se voit opposer un droit de réponse dans Meursault, contre-enquête de Kamel Daoud (2014). Le petit frère du personnage de l’Arabe rétablit l’innocence et l’identité du mort et met en accusation tout à la fois le narrateur camusien, la France colonialiste et l’Algérie actuelle. Ces romans ont en commun l’importance accordée à la nécessité de nommer des personnages restés des « types ». Ces trois œuvres, souvent qualifiées de « post-coloniales », prouvent le pouvoir de la Littérature dans la marche de l’Histoire en tant qu’arme de la lutte pour le Verbe. L’idée de résistance à la littérature suppose de lui reconnaître une certaine nocuité, une faculté, alors même qu’elle se fantasme souvent comme un contre-discours, volontiers subversif, de contribuer à un ordre injuste. De plus, il apparaît qu’elle impose la forme de sa « résistance », le combat ne pouvant se faire efficacement que par la seule littérature.
  • Langues
    • Français
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :