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Une réécriture sous contrainte : la traduction d’un roman japonais (Soleil couchant, de Dazai)

dans Presses Sorbonne Nouvelle

Auteur(s) : Chiche, Didier

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021-11-09T01:00:00Z
  • Notes
    • Traduire en français un roman japonais, c’est relever un défi. De toute évidence, la difficulté de la traduction tient d’abord à la distance linguistique entre français et japonais ; mais il y a aussi et surtout des difficultés d’ordre strictement littéraire, liées notamment à la manière dont le récit original est conçu et structuré. Le traducteur est souvent tenté de faire entrer à toute force l’œuvre originale dans le cadre de ses a priori littéraires : d’acclimater, en somme, le texte « étranger ». La conséquence d’un tel choix, c’est que le texte d’arrivée gagne en lisibilité, mais aussi que se perd tout ce qui pourrait infliger au lecteur un choc salutaire en l’amenant à découvrir une écriture radicalement nouvelle et susceptible de bousculer ses conceptions. Plutôt que de flatter le lecteur en le confortant dans ses habitudes de lecture, il me paraît salutaire de faire de la traduction l’occasion de découvrir une irréductible étrangeté : en ce sens traduire, et surtout retraduire, comme cela peut être le cas avec Soleil couchant, bref et célèbre roman de Dazai Osamu (1909-1948), c’est se contraindre à une créativité déconcertante, mais féconde. Le travail de traduction peut donner l’occasion de s’essayer à une écriture inédite, et constituer en soi une création originale, une œuvre qui éveille et qui ensemence.
  • Langues
    • Français
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