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Franc-maçonnerie et mythe du Risorgimento

dans Presses universitaires de Caen

Auteur(s) : Conti, Fulvio

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2022-04-08T02:00:00Z
  • Notes
    • Après 1821, la franc-maçonnerie fut interdite par les gouvernements de tous les États pré-unitaires italiens et le Grand Orient d’Italie fut en mesure de se reconstituer seulement en 1859. Au cours des années centrales du Risorgimento, la franc-maçonnerie fut donc absente de la scène sociale et politique de la péninsule et ne joua pas un rôle actif dans les luttes pour l’indépendance. Pourtant, après l’unification, les loges maçonniques rassemblèrent toutes les âmes politiques et idéologiques du Risorgimento. Tout le réseau composite des nation builders trouva naturel de choisir ce type d’association pour l’utiliser comme un instrument pour la création d’un projet culturel et politique bien précis. Ce projet a été identifié comme l’engagement pour la légitimation du nouvel État contre les attaques de l’opposition cléricale et réactionnaire, ainsi que pour la défense de l’épopée risorgimentale. La franc-maçonnerie a vu dans le Risorgimento le mythe fondateur dont le pays avait besoin pour cimenter l’identité nationale et a contribué à sa construction par le biais d’une action intense d’éducation patriotique. D’autre part, la défense et le renforcement du caractère laïc de l’État qui avait émergé des luttes du Risorgimento – dont la dernière, non par hasard, fut menée en 1870 contre l’Église catholique – ont représenté la prémisse indispensable à la franc-maçonnerie pour offrir à l’Italie une perspective de progrès et de modernisation.
  • Langues
    • Français
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