• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Marché de l’art contemporain indien : territoires et réseaux en construction

dans ​Editions de la maison des sciences de l'homme


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2012-09-13T02:00:00Z
  • Notes
    • Cet article propose d’analyser l’émergence du marché de l’art contemporain indien, ses enjeux dans les dynamiques urbaines et économiques des métropoles indiennes et dans la transformation des pratiques et discours en Inde sur l’art contemporain. De l’Indépendance à la fin des années 1980, le réseau d’espaces artistiques en Inde ne présente qu’un petit nombre de galeries publiques et privées dans les grandes villes (Delhi, Bombay, Calcutta, Madras) et plusieurs écoles artistiques régionales importantes (Baroda, Santiniketan). La libéralisation édconomique du pays, accélérée par les réfomres de 1991, entraîne une rapide multiplication des galeries privées et de la progressive professionnalisation du marché de l’art. Delhi et Mumbai émergent rapidement comme les centres de l’art comtemporain indien.L’ensembl edes activités liées au marché de l’art (production, édition, investissements) participe à la création de nouveaux territoires et éconimies de l’art et contribue au statut de capitale culturelle mondialisée. Si les structures de marché de l’art dominent dans les métropoles, l’ouverture de lieux alternatifs, résidences et collectifs, permettent à de nouvelles pratiques et discours de se développer. Sur les modèles internationaux, certaines villes tentent d’établir des quartiers artistiques, mais l’absence de soutien de l’État et de politiques publiques pour le développement des arts ont davantage entraîné une organisation fragmentée et multipolaire des espaces artistiques. Les iniatiatives et financements du secteur privé prennent une importance particuli ère dans la trajectoire prise par la scène artistique indienne. Par ailleurs, l’émergence du marché de l’art contemporain indien s’inscrit dans une période d’avènement de l’art global et des redéfinitions des rapports de pouvoir entre les pays dits « du centre » et ceux de la « périphérie ». Avec la multiplication des expositions itinérantes et l’engouement pour la scène artistique indienne, les pratiques artistiques et curatoriales s’adaptent à ce nouveau contexte. Les foires, biennales, grandes expositions à l’étranger ont ainsi progressivement institutionnalisé la scène indienne. Partagés entre réappropriation du débat artistique et aspirations internationales, les artistes, galieristes et commissaires indiens adoptent certains codes ou modèlent et cherchent  à renouveler l’approche des arts visuels à partir de contextes culturels très variés. Si la création artistique contemporaine indienne a désormais intégré le système d’expositions et de ventes internationales, elle est aussi devenue fortement dépendante de la pression du marché et des modèles internationaux. Au-delà du maintien de cette visibilité internationale, la question de l’insertion dans des dynamqiues régionales durables et de la construction d’un véritable dialogue avec une audience locale, sera aussi essentielle pour son avenir.
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • All rights reserved
  • Résultat de :