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Les minorités d’origine indo-pakistanaise au Kenya, en Tanzanie et en Ouganda

dans ​Editions de la maison des sciences de l'homme

Auteur(s) : Adam, Michel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2011-11-02T01:00:00Z
  • Notes
    • Déjà soumise à l’influence arabe et persane, l’Afrique de l'Est se signale à l’attention des voyageurs par la présence d’importantes colonies d’origine indo-pakistanaise. Attestée depuis plusieurs siècles, l’existence de ces diasporas témoigne du rayonnement de l’Inde à la périphérie de l’océan Indien. Toutefois, la plus grande partie des populations désignées localement sous le nom de Asian peoples est issue d’une immigration récente, résultant de l’élargissement de la sphère impériale britannique à la fin du siècle dernier. Originaires du sud-est du Pakistan (Sindh) et des provinces du nord-ouest et de l'ouest de l'Inde (Punjâb, Râjasthân, Gujarât, Mahârâshtra), ces minorités se sont établies dans les métropoles urbaines ainsi que dans les agglomérations secondaires de l’Afrique orientale. Ayant rapidement assuré leur promotion sociale, elles exercent, à l’échelle locale, nationale et continentale, un rôle économique de premier plan. Leur grande diversité statutaire (survivance du système des castes) et religieuse (musulmans sunnites et chiites, hindous, jains, sikhs, chrétiens, etc.) est entretenue par des stratégies de spécialisation communautaire (commerce de détail et de gros, import-export, industrie, finance, etc.). La pratique persistante de l'endogamie religieuse contribue à les isoler de la population africaine et à faire naître à leur endroit des représentations globalisantes de caractère négatif et xénophobe. Ces réactions de rejet réactivent des sentiments d’appartenance supra-communautaire issus d’une histoire millénaire. Indo-africaines, car néanmoins devenues des composantes essentielles des sociétés est-africaines, mais fortement marquées par la dispersion cosmopolite (Moyen-Orient, Europe, Amérique), les diasporas d’origine indienne préfigurent, à l’heure de la mondialisation, de nouvelles identités politiques et culturelles marquées par la multiplicité des appartenances. À ce titre, elles méritent une étude monographique et comparative qui n’avait jamais été engagée en langue française. Se proposant d’éclairer le passé et le présent d’un ensemble de communautés expatriées complexe et multiforme, la présente communication s’appuie sur une recherche conduite depuis 2001 en Afrique orientale sous la direction de Michel Adam et financée par l’Institut français de recherche en Afrique à Nairobi (Adam, éd. 2009).
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