• Aide
  • Eurêkoi Eurêkoi

Article

Visages de la biodiversité marine

dans Les Éditions en environnement VertigO

Auteur(s) : Brunel, Pierre

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2005-05-01T02:00:00Z
  • Notes
    • L’immense variété des plantes, des animaux et des microbes, leurs gènes et les paysages qu’ils construisent, toutes ces composantes du monde vivant – ou « biosphère » - de notre planète constituent ce qu’on nomme la biodiversité (ou diversité biologique) depuis 1985 environ. Le gros de cette diversité est invisible pour la plupart des gens, surtout parce que, dans leur immense majorité, les organismes vivants sont trop petits et cachés dans la végétation, dans le sol, dans les récifs coralliens, dans les vases et les sables recouvrant le fond des océans, des lacs et des rivières. Beaucoup de ces organismes sont pourtant indispensables au bien-être des humains, soit directement comme ressources renouvelables à valeur marchande, soit indirectement pour maintenir un certain équilibre écologique dans la nature actuelle. On rompt présentement cet équilibre en maints endroits sur notre planète, car l’Homme industriel a fait disparaître trop d’espèces qui rendaient des services écologiques ignorés dans sa comptabilité myope préoccupée seulement par la valeur monétaire des biens et services immédiats. On peut traiter la biodiversité planétaire sous quatre de ses facettes, celle des espèces, celle des groupes taxinomiques de hauts niveaux, celle de leur génétique, ou celle des écosystèmes et de leurs fonctions et services pour l’humanité. Les méthodes nécessaires à l’acquisition des connaissances sur ces quatre types de variété du vivant sont résumées. Il est plus difficile de connaître la diversité des espèces marines que celle des espèces terrestres et d’eaux douces, probablement plus grande, mais la biodiversité de hauts niveaux est bien supérieure dans les océans. Des chiffres illustrent celle des principaux embranchements et classes d’animaux, et des exemples de découvertes nouvelles et récentes à ces niveaux sont cités. La biodiversité marine écologique est illustrée d’abord par les principaux modes de vie (plancton, necton, benthos et parasites), et ensuite par les grands groupes d’espèces à répartitions géographiques différentes tributaires de la température contemporaine mais fortement influencées par l’histoire évolutionnaire de la Terre. Les écosystèmes sont une troisième forme d’organisation fonctionnelle des communautés microbiennes, végétales et animales, fortement tributaires de la profondeur et de la lumière dans la mer. Les recherches sur la biodiversité génétique marine portent actuellement en grande partie sur des espèces d’utilité immédiate, mais elles font  progresser énormément celles qui reconstruisent la phylogénie des taxons de hauts niveaux, et les techniques moléculaires modernes sont un complément prometteur des méthodes morphologiques classiques pour identifier les espèces. Pour contrer les graves dangers qui menacent la biodiversité marine, des actions collectives et individuelles sont devenues urgentes. Par exemple, il faut réorienter les priorités de protection des espèces vulnérables vers celle des écosystèmes vulnérables complets, et arriver à gérer en entier les écosystèmes marins plutôt que leurs seules espèces commerciales abondantes.   
  • Langues
    • Français
  • Sujet(s)
  • Droits
    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
  • Résultat de :