Dans la Lettre I, 5, Sidoine a voulu livrer à la postérité la mémoire de son prestigieux voyage de Lyon à Rome. L’article étudie comment il place le récit sous le signe de la mémoire (§ 1 memoratu), réélabore le récit de voyage, joue d’une riche mémoire littéraire (Horace, Virgile, Lucain, Pline le Jeune…) et construit la mémoire de soi. L’importance cruciale de Silius Italicus, Prudence et du Panégyrique pour le VIe consulat d’Honorius de Claudien est réévaluée ; elle montre que Sidoine réactualise les lieux de mémoire, écarte les éléments païens et offre un témoignage de sa foi chrétienne ainsi qu’une discrète critique du général Ricimer.