Au xviie siècle, le voyageur décrit ce qu’il voit au moment de son voyage, mais il prend aussi note minutieusement des choses dépensées ou gagnées. En ce sens, le « carnet » est davantage un relevé de compte qu’un objet littéraire. Après avoir retracé l’entreprise impressionnante de recueil de carnets manuscrits de Melchisédech Thévenot – qui rassemble curiosités, textes et objets étrangers – et étudié l’emploi des carnets destinés à être publiés de son neveu Jean Thévenot, l’auteure s’attache au cas remarquable d’Accarette qui transforma son carnet en calligramme.