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Le samba : un genre populaire chanté emblématique ni afro-descendant ni occidentalisé, mais spécifiquement brésilien

dans Association Mélanie Seteun


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013-05-15T02:00:00Z
  • Notes
    • Cette contribution remet en question l’idée selon laquelle aux critères biologiques définissant les ethnies et les races se trouveraient intégrées ou agrégées des caractéristiques culturelles – poético-musicales en l’occurrence. Le samba naît au tournant du xxe siècle dans les quartiers populaires de Rio de Janeiro, marqués par leur composition pluriethnique. Rythme syncopé privilégié des célébrations pratiquées dans les communautés noires brésiliennes, ce genre urbain est associé aux débuts du Carnaval et abondamment radiodiffusé dans les années 1930. Il perd alors son caractère communautaire et régional et connaît bientôt une consécration mondiale. Contrôlé par l’Estado Novo, le samba se « civilise » et joue un rôle symbolique de premier plan dans la construction, réelle et idéelle, de l’identité brésilienne. Résultat d’un long et complexe processus d’hybridation, le samba transcende et articule sur plus d’un siècle les appartenances et les tensions raciales et sociales, omniprésentes dans la société brésilienne, au point de s’ériger en matrice idéologique et modèle de fusion culturelle. L’approche sociosémiotique de ce travail, qui repose sur l’écoute et visionnage d’un important fonds audiovisuel et sur l’étude des ouvrages publiés au Brésil, met en lumière le rôle et la créativité singulière de certains artistes (Sinhô, N. Rosa, Zé Keti, C. Buarque...) et les processus sociaux et esthétiques qui ont contribué à la recomposition de ses éléments.
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    • Français
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    • info:eu-repo/semantics/openAccess .
    • https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/4.0/
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