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Résumé : Un état des lieux de la musique électronique de 1986 à nos jours, de J. Atkins et Saunderson à Miss Kittin. La house, l'electroclash, la techno minimale avec les témoignages des DJ's stars.

Résumé : Les enfants et les adolescents lisent-ils ? C'est le sujet de l'enquête mené par Arnaud Selignac et Raphaêlle Desplechin. Tous les acteurs sont convoqués : les auteurs bien sûr, mais également illustrateurs, éditeurs (grands et petits), libraires, bibliothécaires, parents, et les enfants ( de la médiathèque d'Issy-les-Moulineaux). Que lisent-ils ? Que veut-on leur faire lire ? Comment donner le goût de la lecture ? Est-il possible d'aborder tous les sujets ? Chaque intervenant aborde un aspect de cette multitude de questions ; les témoignages s'entrecroisent sur un rythme rapide ; comme les images : celles des auteurs, ou celle des illustrations de livres servant de décors où s'inscrustent les visages des enfants. Quelques extraits choisis de romans lus en voix off donnent le ton de la littérature jeunesse d'aujourd'hui. Avec, pour les auteurs : A. L. Bondoux, Anton Krings, Brigitte Smadja, Claude Ponti, Guillaume Guéraud, Geneviève Brissac, Marie Desplechin, Jana Frey, Dagmar Chilodue, Bart Moeyaerts. Pour les éditeurs : Hachette, Gallimard, Le Rouergue, Thierry Magnier, Bayard Presse, Fischer Verlage.

Résumé : Considéré comme le père de la nouvelle bande dessinée américaine, Art Spiegelman réalisa d'abord un "roman graphique" de 300 pages "Maus" qui connut un immense succès. Il y raconte l'histoire de ses parents, Juifs polonais rescapés du camp d' Auschwitz, en construisant son récit à partir d'interviews de son père. Dans "Maus", il révèle les possibilités documentaires et narratives de la bande dessinée. Puis, pendant dix-ans, il réalisera des dessins pour le "New Yorker". Témoin des évènements tragiques du "11 septembre" à New-York, traumatisé, il réagit en se remettant à composer une nouvelle bande dessinée : "A l'ombre des tours mortes".Le film montre des extraits de ces deux oeuvres tandis que Art Spiegelman explique ses motivations personnelles. Dans son atelier, devant son ordinateur et sa table de dessin, il présente ses techniques de travail où il combine le graphisme traditionnel et les nouvelles technologies. Enfin, il conclut en évoquant le nouveau statut de la bande dessinée américaine qui amènerait le lecteur potentiel à la littérature.

Résumé : Portrait de l'un des auteurs majeurs de la bande dessinée française, Fred, né en 1911. Celui-ci explique comment il procède dans son travail en s'inspirant de personnes de son entourage. Pour lui, le dessin reste au service d'un texte et la BD doit être non seulement drôle mais aussi mélodramatique.

Résumé : Constituées par des déportés juifs, les Sonderkommandos ou « équipes spéciales » étaient chargés du bon fonctionnement des chambres à gaz et des fours crématoires à Auschwitz-Birkenau. Sélectionnés pour leur bonne santé, ces hommes « jouissaient » d’un statut privilégié dans le camp : ils étaient mieux traités que les autres prisonniers mais après quatre mois de ce terrible labeur, ils étaient à leur tour exterminés afin qu’aucune trace ne subsiste du processus. D’ailleurs, leur premier travail était d’incinérer leurs prédécesseurs tués. Puis, ils devaient accueillir les déportés, les conduire à la salle de déshabillage, évacuer les cadavres vers les fours ou les fosses d’incinération. En 1945, on retrouva sous des cendres plusieurs manuscrits écrits en Yiddish. Leurs auteurs étaient des Sonderkommandos : Leib Langfus, Zalmen Lewental et Zalmen Gradowski. Ce dernier, l’un des organisateurs de la rébellion qui éclata en 1944 dans le camp, fut tué ; il intitula son manuscrit : « Au cœur de l’enfer ». Ces récits connus des spécialistes ne furent pas diffusés pendant des décennies. Le réalisateur, E. Weiss : « C’est un paradoxe de la mémoire de la Shoah : ce sont les témoignages les plus directs sur le fonctionnement des installations d’Auschwitz-Birkenau qui ont mis le plus de temps à nous parvenir »Le film rapporte ces témoignages écrits pendant le déroulement des faits. Les paroles de E. Weiss les encadre en forme de prologue et d’épilogue. Des extraits de ces récits sont lus en voix-off tandis que des images lourdes de sens passent à l’écran : ce sont les rails du chemin de fer qui se déroulent lentement, le crissement des roues, les lugubres bâtisses du camp qui se profilent au loin. Leur contenu est précis jusqu’à la minutie, rempli de détails « techniques », d’annotations désespérées et émouvantes. La caméra filme ces lieux hantés par la mort : plans de pierrailles grises, bleuâtres ressemblant à des ossements, grands arbres noirs et décharnés se détachant sur des ciels sombres, flaque d’eau où se reflète l’obscurité ambiante. Quand la mort est là, l’écran devient noir ; le silence s’instaure. Ces témoignages de défunts sont mis en scène par le réalisateur. Contrairement aux autres films sur la Shoah, ce ne sont pas des récits de survivants mais de morts…Nous sommes vraiment « au cœur de l’enfer », dans l’horreur indicible qui est pourtant dite. L’un d’eux écrit : « Tout le processus dure vingt minutes ; un corps, un monde est réduit en cendres ». Les mots sont violents mais ils s’élèvent dans un chant fort, morbide exprimant la douleur humaine.

Résumé : Le réalisateur haïtien Raoul Peck offre un voyage long de deux ans à l'intérieur des difficiles et contradictoires efforts, par la "communauté internationale", de reconstruction de la capitale, Port-au-Prince, après le tremblement de terre de janvier 2010.Le documentaire explore la complexité de la mise en place de l'aide humanitaire internationale, les investisseurs, prolixes en réunions au sein des plus hautes instances internationales, mais oeuvrant le plus souvent , sur le terrain, sans la consulation tant des autorités politiques et administratives locales , que des populations directement concernées. Trois ans après, le résultat est un gigantesque gâchis, financier et humain.; un exemple d'échec d'aide humanitaire internationale, à ne pas suivre, pour toutes les catastrophes à venir , dans le monde, cette aide s'étant transformée en ingérence, ajoutant au chaos du séisme, la confusion politique.

Résumé : Jacques Malaterre accompagne l'écrivain Pascal Quignard dans un voyage au Japon. Il le filme lisant ou écrivant. « Écrire n'est pas un choix, c'est un symptôme. Ce n'est pas mon métier, c'est ma vie », dit Pascal Quignard. L'image raconte le rituel qui précède l'écriture, les stylos glissés dans l'étui à lunettes, les petites pages pliées glissées dans les livres. Pascal Quignard écrit n'importe où, là où l'envie le prend. Il ne conserve aucun de ses manuscrits. Il les brûle. À Tokyo, il rencontre son traducteur, Kei Takahashi, et il se rend dans l'ouest du pays pour rencontrerla romancière japonaise Yôko Ogawa. Grâce au voyage, à travers les rencontres, les pèlerinages et les émotions, les moments de complicité avec le réalisateur, se dessine le portrait d'un écrivain secret.

Résumé : Né en 1950, Erri De Luca a passé son enfance à Naples. Au sortir de l'adolescence, il s'engage dans le mouvement d'extrême gauche "Lotta continua" dirigé par Adriano Sofri puis il choisit d'exercer divers métiers manuels : ouvrier, terrassier, jardinier, maçon, jusqu'en 1996. Son premier livre "Une fois, un jour" (Non ora, non qui) est publié en 1989. Aujourd'hui, il vit du "métier d'écrire". Robert Bober est allé le rencontrer à Naples et dans sa maison près de Rome, et s'entretient avec lui en français et en italien. Robert Bober lit des extraits de "Une fois, un jour", "Trois chevaux", "Un nuage comme tapis", "Acide, arc en ciel".

Résumé : L'écrivain ivoirien, Ahmadou Kourouma, né en 1927, est filmé dans sa villa, située dans l'un des quartiers résidentiels d'Abidjan. Lieu d'écriture, celle-ci est peuplée de statues et de masques mais également de dictionnaires que l'auteur collectionne, de grammaires françaises et de recueils de proverbes. Les interviews de Kourouma sont tournées la nuit, car c'est la nuit qu'il travaille "dans une demi-inconscience". Elles révèlent les influences qu'il a subies (notamment celle de Céline) et sa passion pour les mots et la langue française "qui a besoin d'être violée elle aussi, parce que, dit-il au réalisateur français, vous avez violé beaucoup de peuples." Des extraits de : "Les Soleils des indépendances" (1970), "Monnè, outrages et défis" (1990), "En attendant le vote des bêtes sauvages" (1998), "Allah n'est pas obligé" (2000) sont lus en voix off.

Résumé : Médecin psychiatre et écrivain, António Lobo Antunes, est né en 1942 à Lisbonne. Il est l'auteur de onze romans qui évoquent notamment les guerres coloniales. Il est filmé chez lui ainsi que dans différents lieux chaleureux ou insolites de Lisbonne où il retrouve ses amis. Il raconte les difficultés qu'il éprouve lorsqu'il commence à écrire et qui peuvent se prolonger plusieurs mois. Ecrire est pour lui une entreprise très lente. On le voit à plusieurs reprises penché sur des pages couvertes d'une écriture régulière et très serrée, surchargées de notes et de ratures. Il écrit partout : il écrivait à la guerre, en Angola, où il exerçait son métier de médecin, et à présent, dès qu'il le peut, notamment dans le bureau qu'il occupe à l'hôpital. Ombrageux, mais acceptant de bonne grâce la présence de la caméra, enfermé dans son univers, il ne croit, dit-il, qu'au travail et à l'humilité. Sont lus en voix off des extraits de : "Explication des oiseaux", "Le Cul de Judas", "Livre de chroniques", "Dormir accompagné".

Résumé : Née en Irlande dans une famille modeste, catholique pratiquante et peu éduquée, Edna O'Brien découvre la littérature (notamment Virginia Woolf, James Joyce, Faulkner et la poésie) alors qu'elle poursuit ses études de pharmacie à Dublin. Son premier livre "The Country Girls", édité en 1960, est violemment censuré en Irlande. Elle vit depuis en exil à Londres mais revient parfois dans la maison qu'elle possède en Irlande dans le County Clare, non loin des lieux de son enfance, et dans la forêt qui se trouve à proximité dont elle évoque avec malice les esprits malfaisants. C'est dans cette maison qu'elle est filmée. Élégante, séductrice, démonstrative, elle parle de son inspiration, liée à des faits divers criminels qui ont secoué son pays, de son écriture, et de ses rêves atroces et terrifiants. Elle évoque le destin des femmes qui l'ont entourée, parle de l'univers étriqué de sa mère soumise et dévote. Le poids de la religion dans la culture irlandaise est si oppressant qu'elle le transgresse régulièrement dans ses romans. "Je suis le messager de l'Irlande, la seule qui en dévoile le côté sombre ". Sont cités : "Les Païens d'Irlande" et "In the Forest".

Résumé : Christoph Hein est né en 1944 en Silésie. Auteur dramatique, il commence à publier au début des années 80 des nouvelles et des romans qui lui apportent rapidement une large reconnaissance du public national et international. Ses interventions publiques en 1989, ses mises en garde contre l'euphorie qui suivit la chute du Mur, en ont fait l'un des intellectuels les plus importants de l'Allemagne réunifiée. La réalisatrice filme Christoph Hein marchant dans la ville de Berlin. On découvre des lieux étranges, certains en ruines comme le Palast der Republik à Berlin Est, et l'écrivain commente ce que ce lieu représentait et ce qu'il est devenu. Christoph Hein livre au fil de ces déambulations dans Berlin des réflexions sur l'écriture, sur la solitude nécessaire de l'écrivain, sur l'histoire allemande du XXe siècle. Portrait d'un homme discret, isolé, chroniqueur lucide et distancié de son temps, dont l'écriture se caractérise par la précision : "Un regard précis et sans pitié vaut mieux qu'un regard moral".Des extraits de "Willenbrock" (Metailié, 2001), "Le Jeu de Napoléon" (Métailié, 1997), "L'Ami étranger" (Alinéa, 1985), "Dès le tout début" (Métailié, 2002) sont lus en voix off.

Résumé : De Pearl Harbour à la deuxième guerre d'Irak, directeurs et sous-directeurs de la CIA, officiers de terrain, directeurs des opérations clandestines , etc..expliquent le fonctionnement du célèbre service d'espionnage américain, le recrutement de ses agents, son réel pouvoir, ses manipulations, ses rapports avec le gouvernement américain. A travers de nombreuses images d'archives et de témoignages, le film tente de comprendre comment et pourquoi les intérêts de la diplomatie américaine ont été confiés à ce service à la fois mythique et controversé.

Résumé : Des hommes et des femmes, soldats, patriotes convaincus à leur départ, rentrent aux Etats-Unis après avoir combattu en Irak. Le retour est difficile, toutes leurs certitudes vacillent voire s'effondrent ; ils souffrent de syndrome posttraumatique. Ils témoignent de leur mal-être et de leurs grandes difficultés à redevenir un être humain et à réapprendre la vie quotidienne devenue insupportable. "(...) Etayé par leur parole vibrante, empreinte de révolte, et par les poignantes "protests songs" composées par l'un d'eux, ce beau film rappelle utilement que toute guerre fait des ravages bien au-delà de la ligne de front. (...)" (Sophie Bourdais, Télérama, septembre 2011).

Résumé : Dans la région de Fukushima (Japon), deux ans après le séisme, le tsunami , et l'accident nucléaire, la vie, ou du moins "l'existence" des habitants continue, en intégrant au quotidien la pollution radioactive. La catastrophe a révélé les lézardes du système et la faillibilité des politiques, suscitant des mouvements de protestation inédits au Japon sur le sujet, l'ensemble de la société se retrouvant directement touché face à son avenir..

Résumé : Réalisé d'après le livre de François Bizot : "Le Portail" où celui-ci évoque un épisode tragique de sa vie au Cambodge. Ethnologue dans ce pays depuis 1965, il fut arrêté par les Khmers rouges en 1971. Comme les autres prisonniers, il semblait destiné à la condamnation à mort. Ses interrogatoires avec le chef du camp d' internement Douch débouchent sur des discussions...presque amicales. Il sera libéré et retourne à Phnom Penh pour réintégrer son poste à l'Ecole française d'Extrême-Orient jusqu'en 1975. A la prise de pouvoir des Khmers rouges, il sera évacué vers la Thaïlande comme tous les étrangers.En 1988, Bizot retourne au Cambodge et découvre que Douch était devenu l'un des plus grands tortionnaires du 20e siècle : Il était l'un des hommes de main de Pol Pot et reconnaît avoir perpétré 40.000 exécutions au nom de l'idéal communiste. Prisonnier, il attend son procès devant un tribunal international pour crimes contre l'humanité. Bizot rencontre un ancien assistant de Douch qui décrit les tortures infligées au camp S 21.On assiste, dans la séquence finale, à une courte entrevue entre Bizot et Douch. Bizot retrouve un homme comme les autres : " je n'ai pas vu un monstre, j'ai vu un homme, et c'est ce qu'il y a de plus terrible justement, qu'il soit un homme comme moi".

Résumé : En Algérie où la politique du livre et les structures éditoriales sont pratiquement inexistantes, et où intellectuels, artistes et journalistes sont la cible des intégristes, des écrivains continuent d'écrire, et sont continuellement édités. Les treize écrivains - dix hommes, trois femmes - invités en France, du 17 au 30 novembre 2003, dans le cadre des Belles Étrangères, sont romanciers, poètes, journalistes, enseignants, éditeurs. Le réalisateur les rencontre dans les villes où ils vivent et travaillent : Alger, Boumerdès, Dellys, Sidi Bel Abbès et Oran. En répondant aux questions de Mohamed Kacicmi, ils témoignent, dénoncent corruption, terrorisme et misère. Dans ce contexte déprimant, ils évoquent leurs passions, leurs rêves, leurs combats, les problèmes d'écriture et de langue. Avec la participation de Boualem Sansal, Yasmina Salah, Mohamed Sari, Sofiane Hadjadj, El Mahdi Acherchour, Mustapha Benfodil, Habib Hayyoub, Bachir Mefti, Rachida Khouazem, Arezki Mellal, Amin Zaoui, H'mida Ayachi, et Maïssa Bey.

Résumé : Des « work songs », ces chants de travail accordés à l'esclave parce qu'ils donnaient du coeur à l'ouvrage, aux raps d'insulte envers la société blanche, qui se rallient pourtant à son idéal de consommation. Le film retrace près de deux siècles de l'histoire des noirs américains et de leur incroyable inventivité musicale : negro spiritual, blues, jazz, swing, rhythm'n blues, be-bop, funk, soul, hip-hop... Grâce à de nombreuses archives, il analyse la force, plus ou moins subversive selon les époques, de cette musique. « Si on écoute bien la musique afro-américaine, dit Vecchione, on entend l'Amérique tout entière qui se parle, se rejette ou se tend la main... »

Résumé : Linguiste, psychanalyste, critique et romancière, Julia Kristeva, depuis son arrivée en France en 1965, s'est imposée par ses écrits, sa pratique, son enseignement et ses prises de position dans le champ théorique et social. Face à l'impossibilité de cerner dans un film la diversité et la richesse de cette œuvre et de cette personnalité, François Caillat a centré ses entretiens avec Julia Kristeva autour d'une ligne directrice, une formule : "Nous sommes toujours hors de nous-mêmes", qui se décline en "nous sommes des étrangers"; "nous venons du continent secret du langage"; "nous n'avons pas de centre". La problématique de l'origine et de l'exil traverse ce film car la question de l'étranger est une réflexion que Kristeva poursuit et reformule sans cesse. La langue et l'archaïsme qui se trouve au fondement de la parole sont aussi un dénominateur commun aux disciplines qu'elle a pratiquées. Julia Kristeva fait corps avec sa pensée et sa parole capte l'attention du spectateur, constamment en éveil. Les entretiens sont filmés à Paris, en Bulgarie où elle a vécu jusqu'en 1965 et dans sa maison de l'île de Ré, où apparaît Philippe Sollers.

Résumé : Approche chronologique de l'oeuvre de la photographe Denise Bellon, du Paris des Surréalistes au Saint-Germain-des-Prés d'après-guerre.

Résumé : En trente ans, le regard que les séropositifs portent sur leur maladie à changé. De magladie mortelle, le sida est devenu une maladie chronique bien qu'ayant un statut toujours particulier. Dans ce film Alain Maneval donne la parole aux malades, aux bénévoles et aux chercheurs engagés dans la lutte contre le sida. Il dresse un état des lieux qui témoigne du moment charnière que l’évolution de la maladie connaît actuellement.

Résumé : Le travail de fourmi mené dans les campagnes roumaines par le planning familial itinérant (une voiture et deux travailleurs sociaux) pour aider les femmes à choisir une contraception dans un pays qui connut sous la dictature de Ceausescu une politique ultra nataliste contraignante où étaient interdits jusqu'en 1989 la contraception comme l'avortement et où les abandons d'enfants étaient encouragés par le régime. Aboli aujourd’hui, le "décret 770" qui interdisait aux Roumaines le recours à la contraception et à l’IVG n’a pourtant pas fait diminuer le nombre d’abandons d’enfants. Le travail du planning familial itinérant (soutenu par Care France et le SERA -Solidarité Enfants Roumains Abandonnés, créée en 1990) oeuvre donc et pour les femmes (en les informant et en les aidant à trouver une contraception adaptée) et pour les enfants afin que ceux-ci ne soient plus abandonnés.

Résumé : Romancier, journaliste, dessinateur et cinéaste, Vassilis Alexakis est né à Athènes en 1943. Après un séjour de trois années à Paris au début des années 60, il s'y installe définitivement en 1968, mais ne cesse depuis de partager sa vie entre la Grèce et la France. Presque toute son œuvre, également, navigue entre ces deux cultures. L'écrivain parle de ce sujet avec humour, évoquant, à l'âge de dix-sept ans, son départ pour la France afin d'y poursuivre ses études. Écrire en français fut un choix qui s'est naturellement imposé à lui. Des citations extraites de "Paris-Athènes", ouvrage autobiographique, et de "La Langue maternelle" nous éclairent sur ce choix ainsi que sur les sentiments de culpabilité et de trahison qu'il a éprouvés plus tard pour avoir abandonné sa propre langue. Désormais, il écrit aussi en grec et il est son propre traducteur. Vassilis Alexakis est filmé à Paris, à Athènes, ou sur le bateau qui le conduit à Tinos, petite île des Cyclades où il possède une maison. Au moment où ce portrait est réalisé, il entreprend l'étude du sango, langue nationale de Centrafrique, sujet principal de son dernier ouvrage. La réalisatrice établit des correspondances avec d'autres créateurs dont elle propose de brefs portraits : le peintre André François, le poète Jacques Lacarrière ou le metteur en scène Roger Planchon.

Résumé : Le film de Stan Neumann est adapté des journaux de Victor Klemperer, écrits de 1933 à 1945 à Dresde. Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, est un des rares Juifs allemands à avoir survécu en Allemagne pendant toute la durée du régime hitlérien. Il doit sa survie au courage de sa femme Eva, aryenne selon les critères nazis. La guerre finie, ils retrouvent leur maison à Dresde, désormais en zone d'occupation soviétique. Pendant toute cette période, Victor Klemperer, linguiste, a étudié l'évolution de la langue nazie. Dans son journal, il note que son "travail sur la langue était un moyen de légitime défense, il n'avait rien de scientifique. [Il] moissonnait sans plan préconçu, tout ce qui passait à [sa] portée, au hasard de [ses] lectures, des émissions de radio, des discours beuglés par les haut-parleurs". Son journal est aussi un des témoignages les plus précis et les plus impressionnants sur le destin des Juifs allemands sous le régime nazi. Au péril de sa vie, il note scrupuleusement toutes les mesures, toutes les interdictions, toutes les vexations subies. Il témoigne des "piqûres de moustique", la trame quotidienne de la persécution. En notant "l'interminable addition des brimades et des interdictions, écrit Stan Neumann, il finit par dessiner en creux les véritables figures de la tragédie et du courage." Des extraits des journaux, lus en voix off, forment le fil conducteur du film qui est composé de nombreuses archives, images de propagande et archives sonores des discours officiels. Une vingtaine de mots ou d'expressions de la langue nazie apparaissent dans le film, tels que Klemperer les a découverts, sur une affiche, dans un manuel scolaire, sur un calendrier, un journal… La violence sonore de cette langue joue un rôle important dans le film par le biais notamment des discours, archives radio qu'on entend sur un gros plan de haut-parleur. L'ensemble forme une démonstration implacable de la manière dont s'est construite et diffusée l'idéologie nazie, en lien étroit avec la mise en œuvre du processus d'exclusion totale des Juifs. C'est aussi une leçon de résistance.Le travail de Victor Klemperer sur la langue du Troisième Reich sera publié après la guerre sous le titre "LTI (Lingua Tertii Imperii), carnet de notes d'un philologue", constamment réédité depuis.

Résumé : Rencontre avec l'écrivain portugais José Saramago, âgé de 80 ans, à Lanzarote en Espagne où il vit. Il s'exprime avec un mélange de sérieux et d'humour et aborde successivement son rapport au passé, à l'écriture, à la langue portugaise, les personnages de ses livres, les traces et le temps. Sa femme (et traductrice) Pilar del Rio souligne l'engagement politique de l'écrivain, notamment auprès des "sans terre" du Chiapas, du Brésil. La réalisatrice rencontre également le photographe Sebastiao Salgado avec qui José Saramago a publié un livre sur les paysans du Brésil. José Saramago retrouve le compositeur Azio Corghi à Rome avec qui il a travaillé sur plusieurs pièces de musique. Pour finir, il visite le musée Copernic à Rome et rencontre l'astrophysicien David Elbaz à qui il fait part de sa conception du temps. Un beau portrait, un film sensible qui ressemble à son modèle et permet d'aborder, comme l'écrit la réalisatrice : "l'habitant de sa mémoire, de la mémoire de sa ville, de son pays et de sa langue, l'écrivain qui explore sans se lasser des traces laissées dans la pierre, dans le sol et dans les mots, par la succession des générations humaines, le conteur qui sait découvrir dans chaque vie anonyme, si grise qu'elle paraisse, la richesse cachée d'une aventure singulière."

Résumé : Thierry Thomas propose une lecture originale de la première partie de la "Divine Comédie" de Dante, faite d'entretiens avec des lecteurs, amateurs de l'œuvre, et d'un parcours au sein d'une iconographie abondante. Celle-ci, inspirée de nombreuses gravures, peintures, sculptures (Giotto, Boticelli, Blake, Delacroix, Doré, Rodin...) est mise en scène et animée dans un décor créé en trois dimensions. L'ambition de ce film est à la fois de transmettre la beauté du poème et de comprendre ses résonances dans la vie des hommes, aujourd'hui et au cours des siècles. Le réalisateur, suivant l'ordre du poème, dans les pas de Dante et de Virgile, nous décrit l'univers fantastique de l'Enfer, cercle près cercle, jusqu'au neuvième et dernier, tandis que Jacqueline Risset, traductrice de la "Divine Comédie" en français, livre ses précieux commentaires, aux côtés d'une dizaine d'historiens ou d'érudits qui apportent des clés indispensables à la compréhension de cette œuvre. Celle-ci reflète les débats politiques et religieux de l'époque où elle fut composée, mais sa lecture nous saisit encore puissamment aujourd'hui : une part des entretiens, la plus intime, est constituée de l'évocation d'images-souvenirs que suscitent les mots du poème.

Résumé : A partir des dessins de Victor Hugo et de nombreux extraits de son oeuvre littéraire, le réalisateur évoque les années d'exil de l'écrivain à Guernesey. Les clairs obscurs, le dynamisme flamboyant de son trait, la stylisation des sujets soulignent le rythme, la musicalité et le lyrisme des textes lus en voix-off.

Résumé : DVD 1 : Episode 1 : Récit de la naissance de l'Islam et sa conquête, en un siècle, d'un territoire s'étendant de la Perse à l'Espagne. Quelle a été la place des millions de non-musulmans dans cet empire? les polythéistes n'ont d'autre choix que de se convertir. Quant au peuple du "Livre", Juifs et Chrétiens, ils peuvent continuer à pratiquer leur religion, mais deviennent des dhimmis, protégés mais soumis. Episode 2 : En l'an 721, l'Empire musulman est immense. les Juifs et les Chrétiens constituent des minorités dont l'action est orientée vers l'obtention du meilleur statut possible, ce qui n'empêche pas les échanges culturels, en témoigne la Maison de la Sagesse à Bagdad, ni les épisodes tragiques comme le massacre des Juifs et des Chrétiens de Grenade par les Almohades au XIème siècle. Au XVème siècle, la Reconquista chasse les Juifs et les Musulmans d'Espagne et marque la fin d'Al-Andalus.DVD 2 : Episode 3 : Cest en Europe que s'écrit désormais l'Histoire. Révolution française, Etats-nations... Les juifs d'Europe, désormais citoyens, deviennent la cible d'un antisémitisme plus affirmé. Mais en intégrant les nouvelles élites nationales, ils s'intéressent au sort des Juifs du monde musulman dont ils commencent à se sentir les protecteurs. Sionisme d'un côté, nationalisme arabe de l'autre, la Palestine, appelée Syrie méridionale par les Ottomans, devient un enjeu religieux mais aussi politique. Episode 4 : Le monde découvre l'horreur des camps nazis. En 1948, la naissance d'Israel suscite colère chez les Arabes et les Musulmans, joie dans l'ensemble du monde juif, de New York à Tel-Aviv. Des centaines de milliers de Palestiniens sont expulsés et fuient avec l'espoir d'un possible retour, tandis que la grande majorité des juifs du monde musulman quittent en quelques décennies, de gré ou de force, l'Irak, l'Egypte, l'Iran, la Syrie, le Maroc, la Tunisie...

Résumé : Longue enquête au coeur de la Commission européenne de Bruxelles, à l'Assemblée nationale et au ministère des finances : Quel pouvoir les responsables politiques ont-ils face à un système financier qui a mis en péril l'économie mondiale et notamment la zone euro? banquiers et lobbyistes d'un côté, responsables politiques de l'autre, le combat peut parfois être féroce.

Résumé : Philosophe qui s’est faite ouvrière et croyante, combattante pendant la guerre d’Espagne, Simone Weil (1909-1943) a constamment cherché à concilier ses actes et sa pensée, entre politique et mystique. Une biographie présentant les principales étapes de sa vie et de sa pensée : l'action syndicale, l'enseignement de la philosophie,la révélation du christianisme, son engagement au service de la France libre en Angleterre.

Résumé : À partir de 1933, des intellectuels allemands et autrichiens fuient le nazisme et trouvent refuge sur les bords de la Méditerranée entre Marseille et Nice. Mais dès la déclaration de guerre (été 1939), nombre d'entre eux iront grossir les rangs des camps d'internement français, tel le camp des Milles près d'Aix-en-Provence. Tout près de là, dans l'arrière-pays provençal, en 1941, le poète René Char (1907-1988) prend les armes et passe au maquis dans la région de Céreste, petit village des Basses-Alpes. Il renonce alors à publier "aussi longtemps que ne se sera pas produit quelque chose qui retournera l'innommable situation dans laquelle nous sommes plongés", et devient le capitaine Alexandre, l'un des chefs locaux de la résistance intérieure, responsable de la réception des atterrissages et des parachutages alliés dans la France occupée. C'est ce parcours exemplaire, des années d'avant-guerre à la Libération, que retrace le film de Jérôme Prieur, film d'hommage aux hommes de l'ombre et parmi eux à cet "exilé de l'intérieur", grand poète qui fut aussi homme de courage et d'engagement. ("Fureur et Mystère", publié en 1948, regroupe les écrits de cette période de combat).

Résumé : Analyse des rapports entre pouvoir et création musicale durant la période stalinienne en URSS, dans les années 1930-1950. Le chef d'orchestre Guennadi Rojdestvensky décrit cette période, féconde malgré la censure, durant laquelle des compositeurs ou interprètes tels que Chostakovitch, Prokoviev, Rostropovitch, Richter ou Oïstrakh ont écrit de magnifiques oeuvres musicales, mais ont dû aussi "composer" avec le redoutable pouvoir en place.

Résumé : ""La première fois que j'ai entendu parler d'Israël, c'était à Beyrouth, et à propos d'un plat de sardines. J'avais 6 ans, Israël avait 2 ans." Le plat de sardines trônait sur la table de la tante du cinéaste, à Beyrouth. Elle s'emportait contre les poissons, symboles du port où son mari travaille depuis qu'ils avaient tous deux dû quitter la Palestine. Le temps a dissipé sa colère. Sur le Golan, les ruines de Kuneitra, détruite par l'armée israélienne, un cinéma en ruines, un ami cinéaste originaire de la ville syrienne (Muhammad Malas) et la vision de familles qui se crient des messages par mégaphone interposé de chaque côté d'une ligne de barbelés : images d'un passé qui travaille douloureusement ceux que la frontière israélo-syrienne a séparés." Citation extraite du Catalogue du festival Cinéma du Réel 2006

Résumé : Hommage du cinéaste Patricio Guzmán à l'écrivain Jules Verne, à travers les témoignages d'explorateurs d'aujourd'hui, choisis non moins pour leurs exploits que pour leur accointance avec l'oeuvre de l'écrivain. Tour à tour, le pilote de montgolfière Michel Bergounioux, le spationaute Jean-Pierre Haigneré, l'astrophysicien Hubert Reeves, le spéléologue Michel Siffre, le plongeur sous-marin André Laban, la skieuse Laurence de La Ferrière, le directeur de théâtre Jean-Claude Coucoult, nous conduisent à l'un des "Voyages Extraordinaires" de Jules Verne dans une surprenante concordance avec l'esprit de l'écrivain. Leurs entretiens, émaillés d'images somptueuses de paysages marins, terrestres ou spatiaux, témoignent tous de leur dette à cette oeuvre fascinante.

Résumé : En Lorraine (1951), un cadavre de soldat inconnu est exhumé dans un champ. A partir de ce fait, le film évoque l'histoire complexe et mouvementée de cette région frontalière. Il s'agit d'un soldat allemand mort en 1944 lors des combats de libération. Sous forme d'enquête, le film remonte le cours du temps : dans ce même lieu, il y eut d'autres victimes françaises ou allemandes, pendant la guerre de 1914 et auparavant en 1870. Ainsi plusieurs générations de Lorrains ont-elles subi les conséquences des annexions successives de la région. En 1870, la Lorraine et l' Alsace sont annexées par l'Allemagne; en 1914, les hommes comme citoyens allemands sont enrôlés dans l'armée allemande. A la fin de cette guerre, en 1918, La Lorraine est restituée à la France. Plus tard, en 1942, les Lorrains sont de nouveau enrôlés de force dans l'armée allemande et envoyés sur le front de l'Est. A travers ce fragment d'histoire européenne, F. Caillat pose le problème identitaire d'un pays frontalier. "On est des panachés" dira l'une de ses habitantes.

Résumé : Pal, Zsolt et Gabor, trois adolescents incarcérés à la prison pour mineurs de Budapest (Hongrie) dans les années 1980.

Résumé : Les médecins de brousse sont les médecins militaires durant l'époque coloniale française en Afrique (plus particulièrement au Congo, au Cameroun et au Gabon) qui secouraient les troupes et soignaient les autoctones. Cette pratique de la médecine a certes jugulé les grandes épidémies (peste, lèpre, maladie du sommeil) avec le Docteur Jamot au Cameroun, mais son humanisme et sa générosité reposent sur le "fardeau de l'homme blanc" , à savoir apporter en Afrique la civilisation et affirmer la supériorité de l'homme blanc. Cette ambiguïté s'inscrit dans l'oeuvre coloniale française.

Résumé : Lorsque le film commence, le capitaine et les marins ukrainiens de l’Odessa sont bloqués depuis quatre ans sur leur navire dans le port de Naples. L’armateur d’Etat, compagnie de l’époque soviétique, a fait faillite. L’équipage a vécu le froid, la faim, la solidarité des gens du port ou des familles, sans jamais cesser d’entretenir le navire, dans l’espoir qu’un repreneur paierait leurs salaires. Sans commentaire, le film traque les petits gestes qui peuplent une vie d'ennui. A l'absurdité économique qui les contraint à l'inaction s'ajoutent l’indifférence judiciaire et des tracasseries administratives vécues comme un harcèlement supplémentaire. Enfin, le tribunal de Naples boucle le dossier de rachat : le repreneur n’est autre que la version « privée » des anciens patrons. Les hommes de l’Odessa vont être remplacés, le navire va rentrer au pays. Ils ne seront plus que des sans-papiers en terre étrangère, criblés de dettes. La maladie a emporté trois d’entre eux. Le tribunal n’a pas reconnu leurs cinq ans de courage

Résumé : Au milieu de la taïga sibérienne, à 700 km du moindre village, se sont installées 2 familles, les Braguine et les Kiline. Aucune route ne mène là-bas. Seul un long voyage sur le fleuve Ienissei en bateau, puis en hélicoptère, permet de rejoindre Braguino. Elles y vivent en autarcie, selon leurs propres règles et principes. Au milieu du village : une barrière. Les deux familles refusent de se parler. Sur une île du fleuve, une autre communauté se construit : celle des enfants. Libre, imprévisible, farouche. Entre la crainte de l’autre, des bêtes sauvages, et la joie offerte par l’immensité de la forêt, se joue ici un conte cruel dans lequel la tension et la peur dessinent la géographie d’un conflit ancestral.

Résumé : Rencontre avec l'écrivain portugais José Saramago, âgé de 80 ans, à Lanzarote en Espagne où il vit. S'exprimant avec un mélange de sérieux et d'humour, il aborde successivement son rapport au passé, à l'écriture, à la langue portugaise, les personnages de ses livres, les traces et le temps. Sa femme (et traductrice) Pilar del Rio souligne l'engagement politique de l'écrivain, notamment auprès des "sans terre" du Chiapas, du Brésil. La réalisatrice rencontre également le photographe Sebastiao Salgado avec qui José Saramago a publié un livre sur les paysans du Brésil. José Saramago retrouve le compositeur Azio Corghi à Rome avec qui il a travaillé sur plusieurs pièces de musique. Pour finir, il visite le musée Copernic à Rome et rencontre l'astrophysicien David Elbaz à qui il fait part de sa conception du temps. Un beau portrait, un film sensible qui ressemble à son modèle et permet d'aborder, comme l'écrit la réalisatrice : "l'habitant de sa mémoire, de la mémoire de sa ville, de son pays et de sa langue, l'écrivain qui explore sans se lasser des traces laissées dans la pierre, dans le sol et dans les mots, par la succession des générations humaines, le conteur qui sait découvrir dans chaque vie anonyme, si grise qu'elle paraisse, la richesse cachée d'une aventure singulière."

Résumé : Le grand dramaturge syrien Saadallah Wannous, ami et co-auteur du cinéaste Omar Amiralay, se meurt, épuisé par un cancer qui, dit-il, s'est déclaré pendant la Guerre du Golfe. Il dit avoir été tenté par le suicide au départ de Nasser, et avoir perdu, dans le conflit avec Israël et le rêve d'une Palestine retrouvée, une chance de bonheur. Dans le silence d'une chambre d'hôpital, à travers les gouttes du sérum qui coule lentement dans ses veines d'homme malade, on aperçoit le mont Cassioun écrasé par la lumière damascène. C'est de cette lumière qu'affleure la réflexion grave de l'écrivain. Structure proche de celle du récit de Saadallah Wannous "Une mort éphémère" (Actes Sud, 2001) le film donne dans l'intermittence du compte-goutte un répit, une suspension, de la vie gagnée sur une mort annoncée pour dire la difficulté d'appartenir à cette région du monde. Des images du passé semblent encore hanter un homme malade de la "cause arabe", dont la parole sombre et implacable exprime les désillusions et le sentiment d'échec de toute une génération.

Résumé : Un portrait vivant de Boris Vian (1920-1959), écrivain, poète, parolier et jazzman, qui nous donne à voir l'homme derrière l'icône et nous révèle une sensibilité rare. Réalisé sans interviews de témoins extérieurs, à partir d'archives et d'évocations (dont certaines musicales) dans des décors réels, ce film plonge le spectateur dans l'ambiance particulière des années 50 où le jazz cristallise la soif de vivre de toute une génération. Avec les voix de Vincent de Boüard et de Christine Gagnieux.

Résumé : Malgré les écrans électroniques, les mémoires virtuelles sur disques durs, le papier reste le support de la culture, celui que protègent les Archives et les bibliothèques nationales. Le film examine les aspects historiques de la fabrication du papier. Avec des contributions de Michel Butor, George Steiner, Ernest Pignon Ernest, Roger Chartier.

Résumé : En trois étapes, de la grotte ornée à l'église, de l'église au musée, du musée aux écrans, Régis Debray nous entraine dans une histoire du regard en Occident. Avec des interventions de Jean Clair, J.L. Godard, Matta, Sebasto Salgado.

Résumé : La somnolence est dangereuse sur l'autoroute comme au travail. Quels sont les mécanismes en jeu ? Peut-on maîtriser la somnolence? L'étude du sommeil et surtout des fonctionnements de l'éveil apportent des éléments de réponse.

Résumé : Un camp d'entraînement de Marines, dans le désert californien. Entre deux engagements, en Irak ou en Afghanistan, la vie s'écoule paisiblement, au rythme des séances de tatouage et des fréquents arrêts au salon de coiffure.

Résumé : C'est l'hiver. Un arrêt d'autobus dans un bourg de Russie....Le paysage et les habitants, leur mode de vie et leur comportement sont embrassés dans un unique mouvement de caméra, un long travelling panoramique.

Résumé : De juin 1991 à juin 1992, neuf mois d'une bataille politique violente et angoissante, en Provence,à l'occasion des élections régionales.« J’ai voulu me livrer là à une grande réhabilitation des hommes politiques », expliquait Michel Samson, qui a vécu lui-même jusqu'à trente ans à Marseille et qui apparaît très souvent à l’écran, personnage à part entière du film, même s’il parle peu. De cent dix heures de rushes, Jean-Louis Comolli et Anne Baudry, la monteuse du film, ont dégagé caractères et intrigues, comme dans une tragédie antique : « Ce n’est pas un hasard si l’on parle de représentation, de scène ou d’acteur en politique : ce métier là se rapproche du théâtre. Il s’agit de jouer sur un mode symbolique nos haines et nos passions. »

Résumé : Richard Dindo voulait depuis longtemps réaliser un film biographique sur Kafka, qui soit la description de son existence à partir de ses écrits biographiques. « [Le cinéma documentaire] doit trouver des mots et des phrases pour parler de ce qui n’existe plus, de ce qui n’est plus visible, de ce qu’il faut pouvoir s’imaginer. » Puisqu’il n’existe plus de témoins de sa vie, le réalisateur a choisi des comédiens et des comédiennes qui jouent le rôle des personnes qui ont le mieux connu Kafka. Ils « parlent à la place des morts, avec des phrases que ceux-ci ont jadis écrites sur leur relation à Kafka ». Ces « monologues intérieurs » évitent tout commentaire. Richard Dindo a ainsi mis en scène notamment Max Brod, le meilleur ami de Kafka et son éditeur ; il a publié une biographie de Kafka en 1937 ; Milena Jesenskà, qui a écrit plusieurs lettres à Brod pour lui décrire sa relation avec Kafka ; Gustav Janouch, fils d’un collègue de travail de Kafka, qui l’a rencontré en 1920 et a publié ses conversations avec lui ; Dora Diamant, la seule femme avec laquelle Kafka a réellement vécu et qui a écrit une lettre à Max Brod après la mort de Kafka. En contrepoint de ces monologues, Sami Frey lit admirablement des extraits des" Lettres à Milena", des Lettres à Felice Bauer, de la "Lettre au père" et des Journaux de Kafka. A l’image, des photos et des films d’archives et de nombreuses vues de Prague aujourd’hui. « Il n’est peut-être pas essentiel pour lire un écrivain de connaître sa vie, mais plus on la connaît, plus la lecture de ses livres devient passionnante et lumineuse et mieux nous les comprenons. Je voudrais que le spectateur après ce film sache un peu mieux qui a été Kafka, quelle a été sa vérité intime et ce qu’il nous apprend aujourd’hui. Et que le spectateur comprenne un peu mieux ce qui se cache derrière l’écriture comme travail, comme souffrance, comme insomnie, comme solitude. » (R. Dindo)

Résumé : Ce documentaire porte sur la classe unique d'une école communale, à Saint-Etienne-sur-Usson, en Auvergne, une de ces classes qui regroupent, autour du même maître ou d'une institutrice, tous les enfants d'un même village, de la maternelle au CM2.

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