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Résumé : Depuis sa création en 1919 par Charles Magnusson, La Svensk Filmindustri a produit 1200 films dont les œuvres majeures des réalisateurs Mauritz Stiller, Victor Sjöström et Ingmar Bergman. Le talent incontesté des actrices Greta Garbo et Ingrid Bergman ont permis au cinéma suédois de conquérir le monde. Ce cinéma qui célèbre le pouvoir de la nature et où domine la vie intérieure des personnages reste dans nos mémoires. “Le documentaire met en évidence le dynamisme créatif de cet eldorado scandinave du septième art,, qui a calqué son mode de fonctionnement sur celui des studios hollywoodiens, mais aussi de Gaumont, Pathé ou Cinecitta, en fidélisant réalisateurs, acteurs et techniciens à plus ou moins long terme dans son fief de Filmstaden (“la ville du cinéma” (Jean-Philippe GUERAND)

Résumé : Mamadou Dia (1911-2009) fut un homme politique sénégalais de premier plan : premier Président du Conseil (1er ministre) du Sénégal indépendant, tandis que Léopold Sedar Senghor en était le 1er Président de la République. Proche du peuple, il engagea le pays dans des réformes économiques qui virent les conditions de vie de la population rapidement s'améliorer grâce, entre autres, aux réseaux de coopératives qu'il sut faire mettre en place. De ce fait, il était populaire dans le pays, Senghor l'étant davantage auprès de la toujours très présente ancienne puissance coloniale, la France, incarnée par de Gaulle, et auprès des puissances occidentales, tandis que Dia avait entrepris une tournée diplomatico-économique fructueuse dans les Pays de l'Est. Senghor finit par faire arrêter Dia qui fut condamné, en 1963, à perpétuité, et enfermé dans la prison sans confort de Kédougou.Il en sortit en 1974, fut amnistié en 1976, fonda un parti politique et conserva, jusqu'à sa mort, une place intellectuelle et morale dans son pays.Le film, réalisé par un des neveux de Dia, illustré de nombreuses archives rarement montrées, aborde un aspect de l'Histoire de la décolonisation de l'Afrique encore méconnu.

Résumé : Le film de Stan Neumann est adapté des journaux de Victor Klemperer, écrits de 1933 à 1945 à Dresde. Victor Klemperer, professeur à l'université de Dresde, est un des rares Juifs allemands à avoir survécu en Allemagne pendant toute la durée du régime hitlérien. Il doit sa survie au courage de sa femme Eva, aryenne selon les critères nazis. La guerre finie, ils retrouvent leur maison à Dresde, désormais en zone d'occupation soviétique. Pendant toute cette période, Victor Klemperer, linguiste, a étudié l'évolution de la langue nazie. Dans son journal, il note que son "travail sur la langue était un moyen de légitime défense, il n'avait rien de scientifique. [Il] moissonnait sans plan préconçu, tout ce qui passait à [sa] portée, au hasard de [ses] lectures, des émissions de radio, des discours beuglés par les haut-parleurs". Son journal est aussi un des témoignages les plus précis et les plus impressionnants sur le destin des Juifs allemands sous le régime nazi. Au péril de sa vie, il note scrupuleusement toutes les mesures, toutes les interdictions, toutes les vexations subies. Il témoigne des "piqûres de moustique", la trame quotidienne de la persécution. En notant "l'interminable addition des brimades et des interdictions, écrit Stan Neumann, il finit par dessiner en creux les véritables figures de la tragédie et du courage." Des extraits des journaux, lus en voix off, forment le fil conducteur du film qui est composé de nombreuses archives, images de propagande et archives sonores des discours officiels. Une vingtaine de mots ou d'expressions de la langue nazie apparaissent dans le film, tels que Klemperer les a découverts, sur une affiche, dans un manuel scolaire, sur un calendrier, un journal… La violence sonore de cette langue joue un rôle important dans le film par le biais notamment des discours, archives radio qu'on entend sur un gros plan de haut-parleur. L'ensemble forme une démonstration implacable de la manière dont s'est construite et diffusée l'idéologie nazie, en lien étroit avec la mise en œuvre du processus d'exclusion totale des Juifs. C'est aussi une leçon de résistance.Le travail de Victor Klemperer sur la langue du Troisième Reich sera publié après la guerre sous le titre "LTI (Lingua Tertii Imperii), carnet de notes d'un philologue", constamment réédité depuis.

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