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  •    Auteur : Aranovič, Semen Davidovič (1934-1995)
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Résumé : Consacré à la poétesse russe, Anna Akhmatova (1889-1966), "reine de la poésie russe" oubliée de son vivant par son peuple, coupée de ses lecteurs et comme enterrée vivante, ce film est triste, prévient le réalisateur, mais "il est impossible de trouver en Russie un poète au destin plus tragique." Après avoir publié ses premiers recueils, Anna Akhmatova avait fondé avec Ossip Mandelstam et son mari Nikolaï Goumilev le mouvement "acméiste" en réaction contre l'idéalisme romantique des symbolistes. L'exécution pour "antisoviétisme", en 1921, de Nikolaï Goumilev, dont elle avait divorcé trois ans plus tôt, mais dont elle avait un fils, va lui fermer pendant vingt ans toute possibilité d'être publiée. Son second mari meurt en 1930, son fils Lev est arrêté en 1937 et son troisième mari, critique et historien d'art meurt dans un camp en 1953. Son fils n'aura connu, de 1937 à 1956, que deux années de liberté après la guerre : pour lui, elle passe des mois à attendre devant les portes des prisons de Leningrad et c'est pour lui qu'elle compose le "Requiem", un chant funèbre sur le martyre des mères pendant la grande terreur. Les poèmes d'Anna Akhmatova étaient transmis oralement à des dépositaires fidèles qui répéteront, inscriront dans leur mémoire ces lignes qu'on ne peut même pas copier sans risque. Le film est composé de photos d'archives et de témoignages sur une vie mêlée aux bouleversements de la première moitié du XXème siècle. Parmi ces témoignages, celui de Lev Goumilev. Le commentaire du film est composé de fragments de lettres, de carnets, de souvenirs d'Anna Akhmatova. Un enregistrement réalisé en 1965 à Londres nous restitue la voix d'Anna Akhmatova.

Résumé : Ce portrait de Chostakovitch, réalisé en 1981, a été immédiatement censuré et interdit jusqu'en 1986, date à laquelle il fut montré au grand public grâce à la «Perestroïka» de Gorbatchev. Il fut amorcé à l'origine par le réalisateur de Saint-Pétersbourg Semion Aranovitch. Sokourov, d'abord invité à participer au montage du film, le compléta et en définit la composition. Il signe un requiem tragique de la destinée du compositeur et pianiste de l'ère soviétique Dmitri Chostakovitch (1906-1975), indissociable de son époque et de sa mère-patrie, dont l'œuvre s'est développée en s'opposant inévitablement à l'idéologie au pouvoir. Le film ne se contente pas de raconter la vie de Chostakovitch il retrace également, à travers l’utilisation d’images d’archives, soixante-dix ans d’histoire de la Russie soviétique. On y découve des documents totalements inédits tel ce discours prononcé par Chostakovitch lors d’un meeting antifasciste en 1944, des images de Moscou la même année ou encore les obsèques de la poétesse Anna Akhmatova.

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