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  •    Auteur : Colomer, Henry (1950-....)
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Résumé : Le film a été tourné à Arenys de Mar et à Barcelone, où Rosa-Maria Delor, qui l'a connu à la fin de sa vie, dépouille la "bibliothèque" d'Espriu : quelques milliers de citations recopiées de sa main pendant quarante ans, un viatique pouvant être emporté sous le bras à tout moment."Poésie de naufragés, de voyageurs perdus dans la nuit" confirme le poète et historien Felix Cucurull. Un film clandestin, tourné quelques années avant la fin de la dictature, permet de comprendre comment un homme secret, nourri des grands textes fondateurs de toute la Méditerranée, a pu devenir le poète le plus populaire de son pays.Espriu, à ce moment-là, donne suite aux paroles de Reverdy : "Absolument imprévisible l'écho qu'éveillera ce que tu écris en celui qui le lira. Il s'agit de peupler de murmures le désert que l'on a devant soi. "Ne pas baisser les yeux, inscrire la mort à la place qui lui revient, dire le néant quand rien ne peut le combler, sont les choix qui donnent leur tension aux vers d'Espriu. Sur le parcours qui mène à la chambre obscure où il se réfugiait pour écrire, Esther Lamandier accompagne de son chant un poème extrait de Final del laberint : "Diré del vell foc i de l'aigua", le poème des oubliés."En 1933, Espriu visite les Pyramides. Il a vingt ans et rêve de devenir égyptologue. La guerre civile qui l'attend en Espagne le transforme en scribe, gardien reclus d'une langue interdite : le franquisme punit en effet de prison quiconque parle, écrit ou enseigne le catalan. Chaque fois qu'ils posent leur plume, Espriu et les écrivains de sa génération se demandent s'ils n'ont pas écrit le dernier mot d'une langue déjà morte.Hanté par la peur de l'oubli, Espriu dessine son oeuvre comme un grand souterrain en spirale : le dernier mot de chaque poème relié au premier du suivant, le dernier poème d'un recueil appelant désespérément une reprise, une suite, un nouveau cycle. Des mots brefs, âpres, choisis pour durer, étayent ces galeries qui poussent leurs chemins dans le noir.Grand connaisseur de la Kabbale, s'identifiant aux Juifs chassés d'Espagne par l'Inquisition, Espriu à la fin de sa vie n'appelle plus son pays que "Sepharad". (Henry Colomer).

Résumé : Evocation de l'écrivain italien Primo Levi, mort en 1987, auteur notamment de "Si c'est un homme" (1947), livre dans lequel il décrit son expérience d'Auschwitz. Henry Colomer réussit avec ce film à nous introduire dans l'univers mental de cet écrivain qui était aussi un homme de sciences. "J'ai réuni, autour du témoignage de son ami Jean Samuel, des textes de Levi écrits dans des circonstances bien différentes, mais dont le rapprochement souligne l'extraordinaire caractère de nécessité et de cohérence. Les images que j'ai mises en relation avec ces textes sont en noir et blanc : peut-être parce que le noir et blanc est censé contraindre à l'économie de moyens, à l'accentuation de l'essentiel, et qu'avec cette pensée, j'essaie de me consoler d'avoir dû passer sous silence tant d'aspects importants de l'œuvre de Levi. Peut-être aussi parce que sa mort est si proche qu'elle invite à se retirer des lumières et des couleurs trop vives, et à retrouver, dans la pénombre, des points d'appui pour les temps difficiles." (Henry Colomer)

Résumé : Ce film est le deuxième d'une collection, "Traduire", consacrée à de grands traducteurs contemporains, chacun abordant un aspect particulier de la traduction. "L'idée directrice de cette collection est de partir d'une simple page (un poème, un extrait d'une scène de théâtre) et de l'examiner "à la loupe", de façon à faire apparaître les questions-clefs de la traduction au fil du texte, en allant du particulier vers le général, et non l'inverse. Il s'agit donc de carnets de route de traductions en cours, ou assez récentes pour avoir laissé une empreinte vive dans la mémoire du traducteur." (Henry Colomer). Claire Cayron, disparue en 2002, a été pendant vingt-sept ans l'unique traductrice en français de l'écrivain portugais Miguel Torga dont elle a fait découvrir l'œuvre en France. Son ambition et le pari qu'elle avait fait, lorsqu'elle avait commencé cet immense travail, étaient d'arriver à faire reconnaître "la voix" de Torga en français, une langue, une écriture en rupture avec le portugais volubile des écrivains qui l'avaient précédé. Dans ce film, les problèmes de traduction sont vus au plus près du texte, à l'aide d'exemples courts et précis, choisis dans le monumental journal de Torga, "En franchise intérieure", qui nous introduisent directement à la langue, au style, à l'œuvre. Les extraits cités apparaissent à l'écran et l'on peut suivre des yeux les étapes successives de la traduction expliquées par Claire Cayron. Elle nous fait part ainsi, dans le cadre d'un travail en cours, de ses doutes et de ses convictions, de sa méthode et de ses exigences.

Résumé : Une réflexion sur l'histoire et le symbolisme des couleurs en Europe. Le premier épisode "Le Fil bleu" retrace la destinée du jaune, du noir et particulièrement celle du bleu depuis le Moyen-âge jusqu'à nos jours. Le deuxième "Au bout de l'arc-en-ciel" évoque les concordances entre la couleur et la musique, raconte la révolution qui succède aux couleurs précieuses élaborées à partir des plantes, celle de la couleur de synthèse. Elle provoque dans la peinture des courants tels que le fauvisme puis l'expressionnisme. Le troisième épisode "Rouges" évoque l'histoire propre à cette couleur de l'Antiquité à nos jours. Cette histoire des couleurs permet une relecture de l'Histoire d'un point de vue original, à travers l'évolution de l'art, des modes vestimentaires et des techniques.

Résumé : L'invention de l'impression en couleur ou l'invention de la quadrichromie par Le Blon au XVIIIe siècle. Un graveur exécute devant nous la fabrication de l'encrage de quatre plaques colorées permettant par superposition de restituer toutes les teintes.

Résumé : A partir des dessins de Victor Hugo et de nombreux extraits de son oeuvre littéraire, le réalisateur évoque les années d'exil de l'écrivain à Guernesey. Les clairs obscurs, le dynamisme flamboyant de son trait, la stylisation des sujets soulignent le rythme, la musicalité et le lyrisme des textes lus en voix-off.

Résumé : Pendant huit mois, Henry Colomer a filmé le travail de deux facteurs de clavecins exceptionnels, Philippe Humeau et Emile Jobin, ainsi que les rencontres avec leurs amis interprètes, Yoann Moulin, François Guerrier, Kris Verhelst, Pierre Hantaï et Blandine Verlet.« Ricercar : rechercher. Le ricercar est l’ancêtre de la fugue. Une suite de variations sur un thème qui se développe librement, comme en improvisant. » Avec une sobriété et une liberté qui conservent vivante la passion loin de toute érudition, Henry Colomer, qui avait observé au plus près le travail d’un plasticien dans Iddu, l’atelier de Jean-Michel Fauquet (2009), fait ici le portrait de chercheurs de son juste. Il filme huit mois durant des facteurs de clavecins et leurs amis musiciens. Qu’ils jouent des instruments, les fabriquent ou les réparent, tous font preuve d’une exceptionnelle qualité d’écoute que le film rend techniquement perceptible. Ecoute experte, jusqu’au bout des doigts, du jeune accordeur qui commence avant de sortir ses outils par jouer de l’instrument, « pour le réveiller ». Ecoute historienne du réparateur de clavecins anciens : il y voit des traces d’outils, imagine les gestes faits des siècles plus tôt, entend dans le toucher d’un clavecin flamand « des carillons ».Du bruit du rabot sur le bois aux morceaux enregistrés avec une acuité remarquable, Henry Colomer réussit le pari de filmer la musique baroque, en filmant ceux qui la font au plus concret (magnifiques gros plans sur les mains, le bois, le clavier) mais aussi en captant le ricochet des regards qu’elle suscite entre les musiciens quand ils s’écoutent mutuellement. Défi toujours renouvelé pour le documentaire, l’art le moins visuel se cristallise dans Ricercar en un objet métaphorique : une rosace de clavecin, petite sphère de papier découpé finement ouvragée que son facteur a placée là « pour rien, pour pousser l’inutilité jusqu’à son comble ». (Charlotte. Garson)

Résumé : Henry Colomer évoque son enfance à Port-Vendres (Pyrénées-Orientales), au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Dans ce port catalan, à la frontière de l'Espagne franquiste, son grand-père, exilé espagnol, lui apprend le sens de la solidarité qui règne dans les usines où travaillent ses proches, tandis que les paquebots embarquent les soldats appelés du contingent qui partent pour l'Algérie en guerre. La télévision fascine, surtout quand elle narre les exploits dans l'espace de Youri Gagarine. Le cinéma est encore une découverte. Les collections de timbres, les tissus aux couleurs chatoyantes des couturières, la radio, une rose des sables composent des souvenirs aussi singuliers que le chemin de fer. Dans ce récit raconté en voix-off, le réalisateur fait alterner de nombreuses images d'archives (actualités télévisées, documentaires de l'O.R.T.F., extrait du film de René Clément: "La Bataille du rail"..), de superbes photographies en noir et blanc, avec des séquences en couleur. La richesse des annotations où Henry Colomer exprime les espoirs de toute une génération rend ce film très remarquable.

Résumé : "Des voix dans le choeur. Éloge des traducteurs" est un éloge de la musique qui sommeille dans les mots. Des poètes la réveillent et des virtuoses relèvent le défi d’en assurer la transcription dans une langue étrangère. Sophie Benech, Danièle Robert et Michel Volkovitch ont ouvert leur atelier à la caméra d'Henry Colomer.

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