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Résumé : Forteresse croisée dressée depuis huit siècles au cœur de la Syrie, le Crac des Chevaliers n'est pas seulement « le plus beau des châteaux du monde » (T. E. Lawrence). Ce chef-d'œuvre d'architecture militaire est aussi un symbole permanent des échanges entre Orient et Occident, et de la fascination de deux mondes qui ne cessent de s'observer, de part et d'autre de la Méditerranée. Entièrement rebâti au XIIe siècle par les moines-soldats de l'ordre des Hospitaliers, le Crac est pris en 1271 par les mamelouks du sultan Baybars. Mais le départ des croisés lui fait perdre peu à peu son rôle stratégique ; cet oubli relatif sauve le monument, qui parvient presque intact jusqu'à nos jours. Redécouvert par les voyageurs et les archéologues à partir du XIXe siècle, le Crac s'impose dans l'imaginaire occidental comme le modèle des châteaux forts : des archéologues français, à partir de 1926, le fouillent, l'étudient et le restaurent. En 2006, le Crac est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco ; il fait encore aujourd’hui l'objet de recherches archéologiques et historiques. À l'appui de l'exposition de la Cité de l'architecture & du patrimoine (14 septembre 2018-14 janvier 2019), le présent ouvrage offre une synthèse claire et illustrée de cette longue histoire, où l'expression du château idéal se mêle sans cesse au rêve oriental.

Résumé : Lorsque nombre d’historiens européens racontent l’histoire du monde, ils ont toujours tendance à donner à l’Europe le beau rôle : c’est ici que sont nés l’individualité, la démocratie, la liberté, le capitalisme, et c’est ici, et nulle part ailleurs, qu’ont prospéré des sciences en continuel progrès. Certains attribuent cette supériorité à son climat tempéré, à son comportement sexuel modéré, à sa famille nucléaire, à sa religion chrétienne ou à sa mentalité rationnelle. Les « autres », Chinois, Indiens ou Africains, seraient moins bien lotis : climat défavorable, sexualité débridée, emprise de la collectivité, « despotisme oriental », poids des superstitions, mentalité traditionnelle où domine le sens pratique. Et tant les manuels scolaires que les disciplines académiques ont leur part de responsabilité dans le récit de cette distribution inégale. Histoire, géographie, mais aussi anthropologie, démographie, économie, philosophie, psychologie et sociologie sont ainsi mises au banc des accusées. De nombreux intellectuels, comme Lévy-Bruhl, Piaget ou Jung, mais surtout Max Weber, dont l’influence est aujourd’hui si grande, n’ont cessé d’alimenter les préjugés et, ce faisant, ont contribué à l’effort colonial en le justifiant théoriquement. Or, s’il peut bien exister des différences de trajectoire entre les sociétés, elles ne ressortissent ni aux techniques, ni à la cognition, ni à la culture et encore moins à la civilisation, mais relèvent de part en part de l’histoire et de la politique coloniale et remontent, pour l’essentiel, à 1492, date à partir de laquelle les métaux précieux venus d’Amérique déferlèrent sur l’Europe. Blaut relit l’histoire du monde à l’aune de cet événement en instruisant méticuleusement chacun de ces dossiers. Ce faisant, il nous fait enfin comprendre les causes véritables de l’essor européen, en mettant à distance le narcissisme culturel avec lequel nous sommes d’ordinaire si prompts à envisager l’histoire du monde. - Note de l'éditeur

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