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Résumé : Des grands concepts de la pensée aux petites notions du quotidien, Luc Ferry propose un défi ludique en expliquant un mot ou un concept en moins de 3 minutes. Travail, amour, éducation, art, spiritualité, il nous aide à appréhender toutes les grandes interrogations de la vie, présentées sous une approche simple et concise. Incitations à la réflexion, ces 72 Mots de la Philo sont autant de perles de savoir à piocher au gré de sa curiosité (Lola Caul Futy Frémeaux)

Résumé : Le 24 mars 1993 lors d'une intervention sur un feu d'entrepôt à Rungis, Erick Vauthier, pompier de Paris, est très grièvement brûlé au visage et aux mains. Bernard Le Bars, également pompier, est sur les lieux et filme. Le documentaire raconte l'itinéraire commun de ces deux hommes douze années durant en y associant les témoignages de la mère et de la femme d'Erick. Bernard accompagne Erick dans les douloureuses étapes de la reconstruction de son visage à jamais perdu : les soins intensifs, les masques, les greffes, les interventions chirurgicales successives. Cet accompagnement se fait par la photographie, l'objectif de Bernard captant les lents changements de physionomie d'Erick. Histoire de souffrance et histoire d'amitié, "L'homme dévisagé" interroge la douleur physique et morale, la violence terrible, l'horreur subie par Erick : "je fais avec... comme si mon visage était présentable" ainsi que la part de reconstruction et d'aide apportée par la photographie, à la fois protection et exorcisme de la peur pour celui qui est au déclencheur. La question de l'image est centrale dans ce film : image de soi, regard de l'autre, passion et pouvoir révélateur de la photographie.

Résumé : Les paysans originaires du Nordeste qui, pour chercher du travail, émigrent à Sao Paulo, apportent avec eux leurs traditions musicales. Pour filmer cette métropole démesurée, capitale économique et première ville du Brésil, et montrer comment une tradition orale et rurale s'est adaptée à la mégalopole, les auteurs du film ont choisi de filmer les "emboladores", héritiers des troubadours occitans, virtuoses du "repente", rimes et joutes verbales improvisées, chantés à une vitesse folle, sur des thèmes parfois choisis par le public, et qui racontent leur histoire avec Sao Paolo. Ces chansons expriment les difficultés de la vie quotidienne et la "saudade", sorte de nostalgie, douleur et plaisir subtilement mêlés, de la vie passée. Le réalisateur accompagne les chanteurs dans les rues, les jardins publics, les cafés, les bals à "forro", danse entraînante également originaire du Nordeste. Il filme parallèlement cette ville gigantesque, qui, du haut des tours les plus hautes, semble sans limite, avec ses foules en marche se rendant au travail, son métro surpeuplé, ... Les paroles des "repente" tiennent lieu de commentaire. Grâce à une excellente traduction, la poésie et l'humour de ces vers improvisés surgissent dans les sous-titres .

Résumé : Durant la Seconde Guerre mondiale, Primo Levi, vingt-quatre ans, juif, lutte aux côtés des maquisards antifascistes du Piémont. Capturé en 1943, il se retrouve peu après à Auschwitz, où il demeurera plus d'un an avant d'être libéré par l'armée russe en janvier 1945. Au camp, il observe tout. Il se souviendra de tout, racontera tout : la promiscuité des blocks-dortoirs, les camarades qu'on y découvre à l'aube, morts de froid et de faim ; les humiliations et le travail quotidiens, sous les coups de trique des kapos ; les "sélections" périodiques où l'on sépare les malades des bien-portants pour les envoyer à la mort ; les pendaisons pour l'exemple ; les trains, bourrés de juifs et de tziganes, qu'on dirige dès leur arrivée vers les crématoires... Et pourtant, dans ce récit, la dignité la plus impressionnante ; aucune haine, aucun excès, aucune exploitation des souffrances personnelles, mais une réflexion morale sur la douleur, sublimée en une vision de la vie. Paru en 1946, "Si c'est un homme" est considéré comme un des livres les plus importants du XXe siècle.

Contenu : thousand eyes. home with you. sad day. holy terrain. mary magdalene. fallen alien. mirrored heart. daybed. cellophane

Résumé : Portrait de celle qui était à sa mort, en 1933, « un des plus grands poètes du monde » : la comtesse Anna de Noailles. « Une pure romantique, une sublime Pythie », selon François Mauriac qui lui vouait une grande admiration. « Une grenouille que l'on attrape avec un ruban rouge » se moquait Jean Cocteau, raillant sa soif de gloire. « Le point le plus sensible de l’univers », pour Maurice Barrès. La nature et la douleur sont les deux sources d'inspiration de ses poèmes aujourd'hui tombés dans l'oubli. Le film évoque avec bonheur une personnalité qui a fasciné beaucoup de ses contemporains par son charme « féminin » et son caractère fantasque. Le commentaire dit par Françoise Giroud alterne avec la voix d'une comédienne lisant des poèmes et des extraits de lettres et de récits autobiographiques. Beaucoup de photographies, de portraits d'Anna de Noailles, et d'archives cinématographiques illustrant cette époque, ajoutent à l'intérêt de cette évocation.Textes extraits de : "L’Honneur de souffrir" (Grasset), "Le Livre de ma vie" (Mercure de France), "L’Ombre des Jours" (Calmann Lévy), "Le Cœur innombrable" (Grasset), des correspondances avec Maurice Barrès (Éditions L’Inventaire, 1994) et avec Marcel Proust (Plon), de "Portraits-Souvenir" de Jean Cocteau (Grasset).

Résumé : « Ce livre est à la fois une danse, un chant et un éclat de lune, mais par-dessus tout, l'histoire qu'il raconte est, et restera à jamais, celle de la Petite Indienne. ».La Petite Indienne, c'est Betty Carpenter, née dans une baignoire, sixième de huit enfants. Sa famille vit en marge de la société car, si sa mère est blanche, son père est cherokee. Lorsque les Carpenter s'installent dans la petite ville de Breathed, après des années d'errance, le paysage luxuriant de l'Ohio semble leur apporter la paix. Avec ses frères et soeurs, Betty grandit bercée par la magie immémoriale des histoires de son père. Mais les plus noirs secrets de la famille se dévoilent peu à peu. Pour affronter le monde des adultes, Betty puise son courage dans l'écriture : Elle confie sa douleur à des pages qu'elle enfouit sous terre au fil des années. Pour qu'un jour toutes ces histoires n'en forment plus qu'une, qu'elle pourra enfin révéler. Betty raconte les mystères de l'enfance et la perte de l'innocence.À travers la voix de sa jeune narratrice, qu'Audrey d'Hulstère incarne à la perfection, Tiffany McDaniel chante le pouvoir réparateur des mots et donne naissance à une héroïne universelle.

Résumé : Les animaux ressentent-ils de l'injustice, de la compassion, du regret ou de la honte ? Peuvent-ils compter ou faire des projets ? Que signifie pour eux être apprivoisés ou domestiqués ? Que sait-on de leur sommeil, de la manière dont ils vieillissent ou de leur façon d'apprendre ? Pour répondre à ces questions, le forestier Peter Wohlleben s'appuie sur son incroyable sens de l'observation et sur les dernières découvertes scientifiques. Avec le même talent de pédagogue que dans La Vie secrète des arbres, il nous ouvre les portes d'un monde caché, celui de la vie intérieure des animaux, de leurs émotions et de leur ressenti : les coqs mentent, les biches connaissent le deuil, un hérisson peut être tourmenté par ses cauchemars... Ce récit buissonnier, nourri d'anecdotes étonnantes et de références savantes, est un appel vibrant au respect du monde animé qui nous entoure.

Contenu : Ten days of falling. Meet Mr Maker. Buried. Emerge from smoke. Slow descent. Apathy. Relentless. Ditch. Remains. Fading. Beams

Résumé : "Quand on est mort, c'est pour combien de dodos ? .... Peut-on dessiner rien ? Quand on est mort, est-ce qu'on n'est rien ?" Deux réflexions , deux souvenirs de consultation que Nicole, psychologue à l'Hôpital Sud du CHR de Rennes évoquent. Le service que nous découvrons est celui de cancérologie pédiatrique. La caméra, sans voyeurisme, fait halte en ce lieu commençant son périple dans une chambre où l'on fête l' anniversaire d'une toute jeune patiente avec le gâteau qu'a préparé, Anthony, le plus grand des malades, jeune adolescent auquel sera dédié le documentaire. Le film s'articule autour des réunions des soignants où la psychologue est comme le ciment du groupe, du dialogue entre et avec les parents et les enfants, des moments de séparation (entrée en chambre stérile) ou de retrouvailles (sortie). Le montage intègre des photos en noir et blanc qui sont comme le prolongement de la parole, le silence d'où elle naît, qui la fonde et l'engloutit. "Il faudrait filmer la circulation de la parole." Et c'est cette difficulté-là qu'arrive à surmonter le film : paroles d'espoir, de douleur, récit des derniers moments d'un enfant, mots chuchotées, confidences sotto voce entre un enfant et le réalisateur. Un film âpre qui montre la violence de l'espoir et l'étendue de la dignité humaine...

Résumé : De novembre 2003 à décembre 2004, le réalisateur suit le quotidien de très vieux paysans chinois du Shanxi (à l'Ouest de Pékin), obligés, à bientôt 90 ans, de continuer à travailler la terre pour survivre. A l'âge de 7 ans, selon la coutume de l'époque, Madame Bai a eu les pieds bandés. Mariée, mère de famille, veuve, elle s'est remariée il y a 40 ans avec Liu. Ils ont élevé ensemble leurs 5 enfants, dont certains ont aussi déjà maintenant atteint l'âge de la vieillesse et sont, comme leurs parents, rattrapés par la misère. Alors chaque yuan compte, chaque pas coûte, et il faut résister à la douleur pour travailler.Seule la solidarité passagère de quelques voisins les soulagent provisoirement. Dans ce complet dénuement, Liu, cependant, revendique haut et fort la place privilégiée réservée aux hommes dans la société traditionnelle chinoise et, alors qu'on est venu chercher Madame Baï¨pour l'accompagner au mariage d'un de ses propres petits-enfants,il ne l'autorise pas à y aller, pour qu'elle puisse continuer à le servir.Il s'insurge très violemment lorsque le cinéaste veut filmer la réalité de ce qu'est un pied bandé : la souffrance des femmes doit continuer à être niée.La cruelle pratique qui soumettait les femmes à la coutume des hommes fait le lien entre les douleurs du passé et celles du présent.

Résumé : De novembre 2003 à décembre 2004, le réalisateur suit le quotidien de très vieux paysans chinois du Shanxi (à l'Ouest de Pékin), obligés, à bientôt 90 ans, de continuer à travailler la terre pour survivre. A l'âge de 7 ans, selon la coutume de l'époque, Madame Bai a eu les pieds bandés. Mariée, mère de famille, veuve, elle s'est remariée il y a 40 ans avec Liu. Ils ont élevé ensemble leurs 5 enfants, dont certains ont aussi déjà maintenant atteint l'âge de la vieillesse et sont, comme leurs parents, rattrapés par la misère. Alors chaque yuan compte, chaque pas coûte, et il faut résister à la douleur pour travailler.Seule la solidarité passagère de quelques voisins les soulagent provisoirement. Dans ce complet dénuement, Liu, cependant, revendique haut et fort la place privilégiée réservée aux hommes dans la société traditionnelle chinoise et, alors qu'on est venu chercher Madame Baï¨pour l'accompagner au mariage d'un de ses propres petits-enfants,il ne l'autorise pas à y aller, pour qu'elle puisse continuer à le servir.Il s'insurge très violemment lorsque le cinéaste veut filmer la réalité de ce qu'est un pied bandé : la souffrance des femmes doit continuer à être niée.La cruelle pratique qui soumettait les femmes à la coutume des hommes fait le lien entre les douleurs du passé et celles du présent.

Résumé : Portrait de l'écrivain américain Howard Phillips Lovecraft (1890 - 1937), continuateur et rénovateur de la tradition gothique, maître de la littérature fantastique. Ce portrait se présente comme une tentative de biographie psychique. Disposant de peu de matériel documentaire, la célébrité de Lovecraft ayant été posthume, les auteurs ont choisi d'évoquer l'univers mental de cet écrivain névrotique, antisémite et raciste, en évitant l'illustration et en restituant plutôt les "tensions qui parcourent et constituent le texte lovecraftien". Cette évocation est conçue comme une expérience d'optique, avec beaucoup de plans empruntés à l'imagerie médicale : floraisons de polyèdres de la cristallographie, larves translucides, cellules en mouvement, croissance accélérée de végétaux. Son univers mental est un paysage carcéral, hanté par la peur, ravagé par la douleur, l'échec social et l'exil intérieur. Le décor est celui d'un appartement pauvre et vétuste, peut-être celui de l'appartement new-yorkais où Lovecraft a vécu en 1925 et 1926 des années douloureuses : sa "descente aux enfers" est matérialisée par des jeux d'ombres et de lumière, sur des motifs de papier peint, où quelques photographies sont mêlées à des archives de New York ou de Providence dans les années 20. Une même voix off d'un comédien dit à la fois le commentaire, les textes extraits de l'œuvre : "Dagon", "La Quête onirique de Kadath l'Inconnue", "L'Affaire de Charles Dexter Ward", "L'Abomination de Dunwich", "Le Livre de Raison" (in "Night Ocean et autres nouvelles"), et des correspondances.

Contenu : Arpeggi. On. Melt!. Re-wild. Jeanette. L.i.n.e.. Corner of my sky. Night. Flow. Wake-up

Résumé : "A 190 miles au sud-est de Los Angeles et 120 pieds en dessous du niveau de la mer, près de Salton Sea, en plein désert, sur le site désaffecté d'une ancienne base militaire et à proximité d'un centre de tirs aériens, s'étend Slab City, vaste camp de caravanes, de tentes, de mobil-homes, d'autobus déglingués, de pick-up et de quelques cabanes. Là vit une communauté de marginaux sans eau ni électricité, c'est à dire sans police ni gouvernement. Ces hommes et ces femmes sont venus chercher dans le désert une paix intérieure que la société leur refusait. Ils ne sont pas venus en quête d'un autre monde, mais du désert lui-même. La solitude est le terme de leur voyage. The Doctor, Cindy, Insane Wayne, Water Guy, Bulletproof, les personnages du film de Gianfranco Rosi n'ont pas de noms, juste des surnoms. Si le nom renvoie chacun à une histoire familiale et sociale avec laquelle il est en rupture, le surnom fait table rase de ce passé. Mais il suffit de quelques photos, d'un portable, d'un mot malheureux pour que, par bribes, entre beaucoup de silences, quelques verres, quelques morceaux de guitare et de poésie, ce passé enfoui ressurgisse, que la douleur afflue de nouveau. Du coup, l'image de Slab City s'inverse. Ce n'est plus un monde en rupture avec le nôtre, mais une image ultime de notre monde, l'image de sa fin, tel qu'il abandonne chacun à soi-même, dans une décharge au coeur d'une nature devenue désert, sous le contrôle permanent d'engins militaires volants." (Yann Lardeau, extrait du catalogue Cinéma du réel 2009)

Contenu : Leggiadrissima eterna primavera. Amatemi ben mio. Ecco che 'l ciel a noi chiaro e sereno. Nel dolce seno della bella clori. Rivi, fontane e fiumi all'aur'al cielo. Come fuggir per selva ombrosa e folta. Canzone : baci soavi e cari. Uscite, uscite ninfe. S'a veder voi non vengo, alma mia luce. Coppia di donne altera. Con la sua man la mia. Giunto a un bel fonte il trasmutato in fiore. Leggiadre ninfe e pastorelli amanti. Candide perle. Vivrò dunque lontano. Spiri dolce favonio arabi odori

Résumé : "Ce film est un cadeau, un de ces cadeaux qu'on peut s'offrir entre vivants". Ainsi s'exprime Cécile Vargaftig, écrivain et scénariste mais aussi fille du poète Bernard Vargaftig et auteur du portrait sensible qu'elle lui consacre avec la complicité de la réalisatrice Valérie Minetto. "Moi, j'aime ça, ce langage haché comme la douleur" écrivait Aragon, admirateur du poète dès ses débuts, en 1965. La biographie de Bernard Vargaftig, en effet, s'inscrit dans son œuvre. Nous découvrons les lieux qui ont vu naître et grandir son inspiration : la campagne lorraine où il est né et a passé son adolescence, l'Indre où, enfant juif, il a été caché en 1942, et la Haute-Vienne (Sereilhac près d'Oradour sur Glane) où il a vécu pendant les années de la guerre. Le film pensé comme un voyage est structuré, à chacune de ses six étapes dans un lieu connu et aimé du poète, par un entretien. Chaque entretien est consacré à une période différente de sa vie, et des thèmes abordés, liés à l'engagement, à l'écriture, à l'amour de la nature et de la langue, des textes lus par le poète lui-même, se dessine un portrait subtil et complexe, mais aussi un art poétique exigeant . Bien que profondément inscrite dans le paysage et son lexique imagé, la poésie de Bernard Vargaftig se défend d'être descriptive. Ses poèmes sont comme autant de mises en relation d'images et de sons, qui provoquent des sensations, des effets, du sens. "L'image que je dénonce est celle qui représente sans dire. Et la plupart de celles qui disent dans le dialogue que j'ai avec moi-même, sont muettes". Auteur d'une cinquantaine de textes essentiellement poétiques publiés notamment chez Gallimard, Seghers, Flammarion, Belfond, Obsidiane, Bernard Vargaftig a aussi composé de nombreux livres avec des artistes contemporains majeurs tels Fenosa, Debré, Steiner ou Titus-Carmel. Il a reçu le prix Mallarmé en 1991, lors de la parution de son ouvrage "Ou vitesse".

Résumé : "Comparés à l'immensité du cosmos les problèmes des Chiliens pourraient paraître insignifiants. Mais si on posait ces problèmes sur une table, ce serait une galaxie de problèmes. En faisant ce film, en me tournant vers le passé, j'ai retrouvé dans ces billes l'innocence du Chili de mon enfance. A cette époque chacun de nous pouvait garder au fond de sa poche l'univers entier. Je suis convaincu que la mémoire a une force de gravité. Elle nous attire toujours. Ceux qui ont une mémoire peuvent vivre dans le fragile temps présent. Ceux qui n'en ont pas ne vivent nulle part. Chaque nuit, lentement, impassible, le centre de la galaxie passe au-dessus de Santiago." Ainsi s'achève "Nostalgie de la lumière" où Patricio Guzmán arpente encore et encore le passé dévasté de son pays, sa mémoire, celle des femmes qui tamise le désert d'Atacama pour y retrouver les restes des disparus, torturés et tués de la dictature de Pinochet. L'Atacama, par la clarté de son ciel est un site exceptionnel pour les astronomes avec ses observatoires grandioses et par sa sécheresse le lieu de conservation de traces humaines ( momies précolombiennes, explorateurs, mineurs, prisonniers/disparus de la dictature). Le réalisateur dans une oeuvre poétique et cosmique à la fois provoque la rencontre entre les corps célestes, les planètes et les corps qui se souviennnet (témoins et victimes de la dictature) et ceux que leurs proches tentent de retrouver par morceaux, par fragments (les disparus) soulignant le paradoxe d'une meilleure connaissance des traces précolombiennes que celles des disparus de la dictature et par là-même l'étrange rapport des chiliens avec leur mémoire récente. Au croisement de tous ces regards sur le cosmos l'histoire personnelle et collective, la souffrance de l'origine et la douleur de(s) origine (s) que la lumière toujours passée provenant de l'espace englobe telle "un courant, une énergie, une matière qui se recycle."

Contenu : Symphonie nʿ1en ré majeur, op. 30. Symphonie nʿ2 en fa majeur, op. 53. Symphonie nʿ3 en la majeur, op. 62. Symphonie nʿ4, op. 105 'Symphonie concertante'

Résumé : Constituées par des déportés juifs, les Sonderkommandos ou « équipes spéciales » étaient chargés du bon fonctionnement des chambres à gaz et des fours crématoires à Auschwitz-Birkenau. Sélectionnés pour leur bonne santé, ces hommes « jouissaient » d’un statut privilégié dans le camp : ils étaient mieux traités que les autres prisonniers mais après quatre mois de ce terrible labeur, ils étaient à leur tour exterminés afin qu’aucune trace ne subsiste du processus. D’ailleurs, leur premier travail était d’incinérer leurs prédécesseurs tués. Puis, ils devaient accueillir les déportés, les conduire à la salle de déshabillage, évacuer les cadavres vers les fours ou les fosses d’incinération. En 1945, on retrouva sous des cendres plusieurs manuscrits écrits en Yiddish. Leurs auteurs étaient des Sonderkommandos : Leib Langfus, Zalmen Lewental et Zalmen Gradowski. Ce dernier, l’un des organisateurs de la rébellion qui éclata en 1944 dans le camp, fut tué ; il intitula son manuscrit : « Au cœur de l’enfer ». Ces récits connus des spécialistes ne furent pas diffusés pendant des décennies. Le réalisateur, E. Weiss : « C’est un paradoxe de la mémoire de la Shoah : ce sont les témoignages les plus directs sur le fonctionnement des installations d’Auschwitz-Birkenau qui ont mis le plus de temps à nous parvenir »Le film rapporte ces témoignages écrits pendant le déroulement des faits. Les paroles de E. Weiss les encadre en forme de prologue et d’épilogue. Des extraits de ces récits sont lus en voix-off tandis que des images lourdes de sens passent à l’écran : ce sont les rails du chemin de fer qui se déroulent lentement, le crissement des roues, les lugubres bâtisses du camp qui se profilent au loin. Leur contenu est précis jusqu’à la minutie, rempli de détails « techniques », d’annotations désespérées et émouvantes. La caméra filme ces lieux hantés par la mort : plans de pierrailles grises, bleuâtres ressemblant à des ossements, grands arbres noirs et décharnés se détachant sur des ciels sombres, flaque d’eau où se reflète l’obscurité ambiante. Quand la mort est là, l’écran devient noir ; le silence s’instaure. Ces témoignages de défunts sont mis en scène par le réalisateur. Contrairement aux autres films sur la Shoah, ce ne sont pas des récits de survivants mais de morts…Nous sommes vraiment « au cœur de l’enfer », dans l’horreur indicible qui est pourtant dite. L’un d’eux écrit : « Tout le processus dure vingt minutes ; un corps, un monde est réduit en cendres ». Les mots sont violents mais ils s’élèvent dans un chant fort, morbide exprimant la douleur humaine.

Résumé : L'aventure de la Contre-histoire de la philosophie, déconstruction systématique des légendes et mythes institués par les idéologies dominantes, se poursuit pour les grands penseurs français du XXème siècle. Le retour aux vérités historiques que nous propose Michel Onfray rend justice à Albert Camus, exposé à toutes les attaques pour son non-conformisme résolu, et dépeint un portrait bien plus sombre et contrasté de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre que celui qui leur est attribué dans nos mémoires collectives.

Résumé : "De tout temps, les hommes se sont infligés les uns les autres des violences destructrices, individuelles ou de masse. Quand elle n'y perd pas la vie, chaque victime en est profondément traumatisée. Lorsqu'il est possible d'y recourir s'engage alors parfois une thérapie où chacun va tenter de comprendre, de surmonter cette violence qui est entrée en lui avec fracas... La violence extrême intentionnelle ou organisée provoque des effets qui vont au-delà de l'effroi et de la douleur. Les repères qui soutenaient jusque-là l'individu sont détruits, les fondements de l'humanité même sont touchés". Le film suit le travail de thérapeutes qui, face à des victimes et des agressions très diverses se retrouvent confrontés au visage universel du traumatisme. Ainsi assistons-nous à quelques moments des séances de musicothérapie de Mya, 14 ans, avant le procès qui doit reconnaître son statut de victime d'abus sexuels de la part de son demi-frère. Le recours au son et au rythme dans la thérapie est une aide pour accéder à la parole lors du procès et se reconstruire. Christian Lachal, psychanalyste et ethnopsychiatre, responsable des programmes de santé mentale de MSF (Médecins sans frontières) visite des enfants rescapés, Ahmed Ala et Barra, de Raffah dans la Bande de Gaza lors de séances de thérapies familiales avec traducteur. "Quelquefois on est surpris parce qu'on a l'impression que les gens sont souriants. On les voit dans des maisons et on a presque l'impression que tout va bien ; alors qu'il y a des tirs à côté, des trous dans le mur. Il s'agit déjà d'une hyperadaptation par rapport à une situation anormale qui est une situation de guerre. Dans de telles situations les gens tentent de maintenir coûte que coûte la vie quotidienne. Cette nécessité permet aux populations de supporter l'insupportable." Christian Lachal souligne et interroge le fait que les enfants puissent grandir avec la violence (sans cesse réactivée par les événements, la guerre) sans qu'elle devienne le noyau de leur être, de leur personnalité. Stéphanie, 29 ans, violée à Paris, une après-midi, a décidé de suivre une psychothérapie avec Carole Damiani de l'association Paris Aide aux Victimes. Ce travail de reconstruction repose également sur le corps, comment la victime a vécu l'agression dans son corps, comment le corps a réagi, comment retrouver du plaisir. "Le travail est non seulement intellectuel (la thérapie) mais aussi un travail de sensations (retrouver des émotions corporelles) pour ensuite pouvoir les lier à des mots" (Carole Damiani). Pour Jean, survivant du génocide du Rwanda, réfugié puis adopté par une famille québécoise en 1999, la thérapie s'est engagée à l'hôpital de Montréal avec deux psychologues, Cécile Rousseau et Déogratias Bagilishya d'origine rwandaise. Ces quatre témoignages et le point de vue des différents thérapeutes montrent qu'après un traumatisme le retour comme avant est impossible, qu'il y a perte et deuil nécessaires d'une identité antérieure et émergence d'une nouvelle identité qui peut être fragmentée. "L'histoire de la violence humaine dans ses formes les plus extrêmes porte le jamais plus et la répétition. La conscience de notre côté lumière et de notre côté ombre suppose un position d'ambivalence par rapport à nous-mêmes et aux autres et nous permet, je pense, de devenir de meilleurs humains." (Cécile Rousseau)

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