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Résumé : Parmi les nombreux films avant-gardistes réalisés en Union Soviétique dans les années 1920, L’Homme à la Caméra (1929) constitue un véritable aboutissement formel. Opposé au cinéma de fiction réaliste, son auteur Dziga Vertov veut lui substituer l’art de « la vie même », enregistrée de façon brute, sans mise en scène délibérée risquant de la travestir. Le spectateur est prévenu d’emblée : il ne verra ni acteurs, ni scénario, ni décors, ni intertitres explicatifs. Mais quoi, alors ? Une sorte de « ciné-portrait », de l’aube au crépuscule, d’une grande ville soviétique (en fait, Moscou et Kiev), rythmé par une musique et des bruitages ajoutés ultérieurement. Dans cette ville recomposée, l’homme du titre promène son « œil-caméra » au bout d’un trépied afin de saisir la vérité sur le vif. Ni documentaire, ni fiction, l’étrange objet créé par Dziga Vertov a inspiré des générations de cinéastes, en raison de sa modernité et de son audace. Manifeste théorique et pratique pour un cinéma différent, il a l’incroyable ambition d’opérer une fusion entre la réalité filmée, le cinéma et le spectateur. Pour y parvenir, Vertov utilise le montage, procédé déjà manié avec virtuosité par Eisenstein, mais de manière sans doute moins radicale. Dans L’Homme à la Caméra, le montage est omnipotent, il devient le héros du film, voire le film lui-même… En bonus du DVD, l’analyse de Luc Lagier, rédacteur en chef du magazine Court-Circuit sur Arte, éclaire bien la construction et les enjeux du film. Le documentaire de Bernard Eisenschitz sur l’évolution du montage en URSS dans les années 20 se révèle également très instructif, et permet de mesurer l’ampleur du bouillonnement artistique de cette époque, avant que le régime stalinien n’écrase toute velléité créatrice indépendante.

Résumé : "La Belle journée" est le titre du premier roman de Christian Prigent (Éditions Chambelland, 1969), c'est aussi celui choisi par Ginette Lavigne pour ce portrait de l'écrivain en majesté qu'elle filme de l'aube au crépuscule. Le film est composé de quatre extraits des livres les plus autobiographiques de Prigent, publiés par P.O.L. : "Commencement" (1989), "Une phrase pour ma mère" (1996), "Grand-mère Quéquette" (2003) et "Demain je meurs" (2007), textes lus à sa table de travail par l'écrivain, grand habitué des lectures publiques de son œuvre. En alternance, une mer agitée de vagues déferlantes, une campagne verdoyante habitée de vaches paisibles, un sous-bois ombragé où coule, imperturbable, un ruisseau illustrent les lieux familiers de l'écrivain, qui les sillonne à bicyclette.

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