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Résumé : Le film retrace en trois épisodes l' histoire des Arméniens de Turquie au XXème siècle, particulièrement le génocide dont ils furent l'objet, grâce à de nombreux témoignages (enregistrés en 1982) et à des documents d'archives : le premier génocide en 1915, par l'Empire ottoman, les évènements qui suivirent sur le front du Caucase, le sauvetage entre 1916 et 1922 des enfants orphelins. La troisième partie relate l'arrivée et l'installation des survivants en France dans les années 1920.

Résumé : Lucia Iraci, coiffeuse renommée, a créé l'association Joséphine en ouvrant en 2011 un premier salon social de beauté dans le XVIIIè arrondissement de Paris et un second à Tours en septembre 2012.. Son but est de réconcilier les femmes abimées par la vie avec leur image, leur féminité, leur dignité.Dans le quartier de la Goutte d'Or, Dans ce salon social, elles peuvent avoir des soins de mise en beauté, des coupes de cheveux, des conseils vestimentaires, tout cela pour des sommes minimes.

Résumé : Agnès Varda rencontre ceux qui, pour vivre, ramassent ou récupèrent les "restes" des autres : déchets de fin de marchés, objets abandonnés sur les trottoirs...Ceux qu'elle appelle les glaneurs de notre temps.

Résumé : "De tout temps, les hommes se sont infligés les uns les autres des violences destructrices, individuelles ou de masse. Quand elle n'y perd pas la vie, chaque victime en est profondément traumatisée. Lorsqu'il est possible d'y recourir s'engage alors parfois une thérapie où chacun va tenter de comprendre, de surmonter cette violence qui est entrée en lui avec fracas... La violence extrême intentionnelle ou organisée provoque des effets qui vont au-delà de l'effroi et de la douleur. Les repères qui soutenaient jusque-là l'individu sont détruits, les fondements de l'humanité même sont touchés". Le film suit le travail de thérapeutes qui, face à des victimes et des agressions très diverses se retrouvent confrontés au visage universel du traumatisme. Ainsi assistons-nous à quelques moments des séances de musicothérapie de Mya, 14 ans, avant le procès qui doit reconnaître son statut de victime d'abus sexuels de la part de son demi-frère. Le recours au son et au rythme dans la thérapie est une aide pour accéder à la parole lors du procès et se reconstruire. Christian Lachal, psychanalyste et ethnopsychiatre, responsable des programmes de santé mentale de MSF (Médecins sans frontières) visite des enfants rescapés, Ahmed Ala et Barra, de Raffah dans la Bande de Gaza lors de séances de thérapies familiales avec traducteur. "Quelquefois on est surpris parce qu'on a l'impression que les gens sont souriants. On les voit dans des maisons et on a presque l'impression que tout va bien ; alors qu'il y a des tirs à côté, des trous dans le mur. Il s'agit déjà d'une hyperadaptation par rapport à une situation anormale qui est une situation de guerre. Dans de telles situations les gens tentent de maintenir coûte que coûte la vie quotidienne. Cette nécessité permet aux populations de supporter l'insupportable." Christian Lachal souligne et interroge le fait que les enfants puissent grandir avec la violence (sans cesse réactivée par les événements, la guerre) sans qu'elle devienne le noyau de leur être, de leur personnalité. Stéphanie, 29 ans, violée à Paris, une après-midi, a décidé de suivre une psychothérapie avec Carole Damiani de l'association Paris Aide aux Victimes. Ce travail de reconstruction repose également sur le corps, comment la victime a vécu l'agression dans son corps, comment le corps a réagi, comment retrouver du plaisir. "Le travail est non seulement intellectuel (la thérapie) mais aussi un travail de sensations (retrouver des émotions corporelles) pour ensuite pouvoir les lier à des mots" (Carole Damiani). Pour Jean, survivant du génocide du Rwanda, réfugié puis adopté par une famille québécoise en 1999, la thérapie s'est engagée à l'hôpital de Montréal avec deux psychologues, Cécile Rousseau et Déogratias Bagilishya d'origine rwandaise. Ces quatre témoignages et le point de vue des différents thérapeutes montrent qu'après un traumatisme le retour comme avant est impossible, qu'il y a perte et deuil nécessaires d'une identité antérieure et émergence d'une nouvelle identité qui peut être fragmentée. "L'histoire de la violence humaine dans ses formes les plus extrêmes porte le jamais plus et la répétition. La conscience de notre côté lumière et de notre côté ombre suppose un position d'ambivalence par rapport à nous-mêmes et aux autres et nous permet, je pense, de devenir de meilleurs humains." (Cécile Rousseau)

Résumé : D'un côté, les légendes de Samson et de la forteresse de Massada, de l'autre les dramatiques tracasseries que doivent subir quotidiennement les Palestiniens bloqués sur les Territoires occupés. Le réalisateur se cramponne pourtant au dialogue, au sens propre du terme : le film est ponctué par sa conversation téléphonique avec un ami palestinien, comme avec l'armée istaélienne omniprésente

Résumé : La collection "A contre-temps" est un assemblage de regards portés sur des personnalités… Ecrivain, Prix Nobel de Littérature en 2000, dramaturge, metteur en scène, traducteur et peintre, réalisateur de films en forme de ciné-poèmes, Gao Xingjian vit en exil à Paris depuis 1988. Si aujourd’hui il a la nationalité française, il se vit avant tout comme citoyen du monde, comme apatride. Ce film-portrait sera l’histoire d’un homme seul en quête de "sauvegarde spirituelle de soi-même afin d’éviter l’étouffement par la société", que ce soit l’oppression politique ou les oripeaux de la gloire.

Résumé : Film collectif réalisé par trente trois des plus grands cinéastes contemporains italiens (Mario Monicelli, Ettore Scola, Gillo Pontecorvo, etc.) et soutenu par des dizaines d'autres réalisateurs (Marco Bellochio, Mimmo Calopresti, les frères Taviani, etc.) sur les lieux de la manifestation altermondialiste internationale organisée par les contestataires des méfaits induits par la mondialisation néolibérale à Gênes (Genova) en Italie, ville où se tenait au même moment, en juillet 2001, sous haute protection de l'armée et de la police italiennes, le G8, assemblée des dirigeants des huit pays les plus puissants de la planète.

Résumé : Après de nombreuses années d'exil, le réalisateur Samba Félix N'Diaye rentre au Sénégal. Le développement anarchique qu'il y voit soulève en lui de nombreuses questions. Pour tenter d'y répondre, il recueille les réflexions d'économistes, d'hommes politiques et d'intellectuels, hommes et femmes d'Afrique de l'Ouest.

Résumé : "Crise dans le monde capitaliste. Des usines sont fermées, abandonnées. Des millions de prolétaires ont faim." C'est sur ces mots de manifeste et de révolte que s'ouvre ce film fondateur du cinéma belge et une des références les plus importantes du film documentaire. En 1932, suite à la rapacité de leurs employeurs, une grande grève des mineurs avait paralysé les charbonnages de Wallonie, et la réponse patronale et policière avait été sans pitié, le tout dans la sous-information et l'indifférence de la majorité du pays. Indignés, les cinéastes décidèrent de témoigner de cette misère avec leur arme à eux, la caméra. "Nous avons filmé avec fougue", raconte Henri Storck, "clandestinement, et avec la collaboration bénévole des ouvriers...Nous vivions pratiquement dans l'illégalité, découvrant le vrai visage de l'injustice sociale, la générosité du peuple et son indignation." Si le film est devenu aujourd'hui un document historique, sa force cinématographique, intacte, le rend incontournable à ceux que la crise de ce début de notre XXIème siècle intéresse.

Résumé : Les déchets sont un point de cristallisation : peur pour les populations, doute, impuissance à trouver une solution acceptable pour les scientifiques, évitement pour les politiques. Oui, ils sont bien le cauchemar de l'industrie nucléaire. Cette enquête rigoureuse et d'envergure (huit mois sur trois continents) aborde le tabou des déchets non seulement par un biais historique en montrant les premières installations du Projet Manhattan aux Etats-Unis, mais aussi en ancrant son propos dans la réalité des sites de La Hague (usine de retraitement) et du centre d'études de Bure en Moselle qui prône un enfouissement. De plus le film révèle que 13% des déchets sont stockés à ciel ouvert sur le sol russe dans des villes secrètes comme Tomsk en Sibérie qui recueille des tonnes d'uranium enrichi tandis que l'hôpital voisin enregistre un taux de cancer anormalement élevé. Ainsi sommes-nous mis face à la "vérité sur les déchets", aux risques environnementaux, sanitaires que leur traitement et leur stockage génèrent ainsi qu'aux choix de l'humanité car le nucléaire exige de se projeter vers un avenir à 200.000 ans, 6000 générations. Accompagnés dans leur enquête par des militants de Greenpeace et des experts de la Criirad (Commission de Recherche et d'Information Indépendantes sur la Radioactivité), Eric Guéret et Laure Noualhat nous donnent à voir des images impressionnantes, des preuves de contamination données par des scientifiques et à entendre des discours émanant de points de vue différents (pro et anti-nucléaires).

Résumé : Avant que l'immigration économique étrangère en France ne se trouve sous les feux de l'actualité des médias, le pays a connu d'autres migrations économiques de population, intérieures celles-là. Le film aborde celle de la population féminine de la Bretagne, qui, il n'y a pas si longtemps, au début de la deuxième partie du XXème siècle voyait ses fillettes, considérées par leurs parents trop pauvres comme des bouches en trop à nourrir, envoyées sans ménagement ni sécurité d'aucune sorte dans un Paris totalement inconnu d'elles, pour servir de "bonnes à tout faire", dans les maisons bourgeoises. Thierry Compain a retrouvé, à Paris, ou en Bretagne, un certain nombre d'entre elles, aujourd'hui à la retraite, mais qui n'ont rien oublié de la rudesse de leurs conditions de vie et de travail de leurs débuts. Corvéables à merci, confinées dans des chambres exiguës, elles durent se battre pour ne pas être humiliées.Toutes ne gagnèrent pas ce combat inégal.

Résumé : En 1959-1960, l'expédition franco-hollandaise organisée par Pierre-Dominique Gaisseau avec l'aide de Gérard Delloye réussit la première traversée sud-nord de la Nouvelle Guinée, dans sa partie alors sous le contrôle des Pays-Bas (elle est aujourd'hui sous celui de l'Indonésie), .Ils passent trois mois à visiter les tribus Asmat, puis ils se lancent à l'assaut de la cordillière centrale.Ils réalisent alors le premier contact avec les Papous des montagnes, puis avec leurs "cousins" de l'autre côté du col.

Résumé : Disparitions, substitutions, interruptions, répétitions, incrustations, superpositions. Comme dans "6 x2", qui inaugurait en 1976 un travail d'expérimentation radicale autour de et avec la vidéo, Jean-Luc Godard convoque pêle-mêle le cinéma, la peinture, la littérature, la musique et l'histoire avec une idée bien précise: faire parler les images, leur faire cracher leurs petits secrets. Ainsi, au seuil de cette série de huit "histoires du cinéma", ne vous attendez pas à devoir vous prosterner devant l'usine à rêves, préparez-vous plutôt à être les témoins/jurés de son procès.

Résumé : Au milieu des années 1950, le film révèle brutalement le New York de la crasse, de la misère et des oubliés de l'après-guerre. Pour son premier film, Lionel Rogosin entremêle réalité documentaire et fiction minimaliste, se plonge dans le monde des laissés pour compte, tout en s'attachant à saisir le rythme et les cycles de la vie du quartier. Somptueusement photographié en noir et blanc, "On the Bowery" est un repère culturel, historique et esthétique pour le cinéma .

Résumé : De Bruay (Nord-Pas-de-Calais) à Marseille, de Charleroi (Belgique) à Genève (Suisse), dans les paysages de la désindustrialisation et des banlieues, le réalisateur a rencontré, en 1990, des jeunes, orphelins des rêves de leurs pères, des sidérurgistes sans lendemains, une sage-femme... qui parlent de ce qui les a faits, d'un monde perdu et d'une vie à s'inventer dans un monde qui soit désirable, en dépit des difficultés.

Résumé : Dans une petite ville en bord de mer, au japon, où les traditions shintoistes font partie de la vie quotidienne des habitants, le réalisateur, revenu au chevet de sa grand-mère mourante , lui rend, par ce film, un hommage d'une grande délicatesse et poésie.Le film montre comment la famille vit cette mort et organise des obsèques intimes, en respectant, pourtant dans un Japon ultra-moderne, tous les rites ancestraux que leur rappelle, au besoin, le maître de cette cérémonie traditionnelle.Le film commence et s'achève sur le plan fixe d'une porte "jinja" donnant sur la mer. Ces portes , pour les shintoistes, sont les lieux de passage des âmes.

Résumé : La Zambie possède l'une des plus importantes réserves de cuivre au monde. Un métal dont le prix n'a jamais été aussi élevé. Mais la Zambie ne perçoit presque rien des exportations. Le secteur minier a été privatisé depuis plus de dix ans, suite aux programmes d'ajustements structurels préconisés par le FMI et la Banque Mondiale en Afrique. Le plus puissant négociant de matières premières au monde, Glencore, exploite la deuxième mine du pays. La multinationale suisse y a développé une technique d'extraction extrêmement dangereuse pour l'environnement, mais très rentable...avec des fonds européens pour l'aide au développement. Un groupe d'habitants souhaite porter plainte contre Glencore et mettre fin à la pollution qui ravage leur lieu de vie. Ils ont créé une association pour organiser leur résistance, tandis qu'un économiste zambien et une militante française vont les aider à réunir les preuves pour permettre l'ouverture d'un procès. Ce faisant, ils vont découvrir pourquoi la filiale de Glencore ne paie aucun impôt sur ses bénéfices en Zambie. Sur fond d'enquête, de l'Afrique à la Suisse, en passant par le Luxembourg, le film permet de comprendre un processus de pillage des matières premières et les conséquences des privatisations massives dans un pays du Sud.

Résumé : "...la machine est l'étrangère ; c'est l'étrangère en laquelle est enfermé l'humain, méconnu, matérialisé, asservi, mais restant pourtant l'humain. " Il n'existe pas d'images de Gilbert Simondon, c'est pourquoi se film recueille la parole de Giovanni Carrozzini, biographe et traducteur en italien de G. Simondon ; Jean-Hugues Barthélémy, philosophe, directeur des Cahiers Simondon ; Jean Clottes, préhistorien, conservateur général honoraire du Patrimoine ; Gilbert Hottois, professeur émérite de philosophie à l’Université Libre de Bruxelles, membre de l’Académie Royale de Belgique ; Arne De Boever, California Institute of the Arts, traducteur en anglais de Gilbert Simondon ; Dominique Lecourt, philosophe, directeur général de l’Institut Diderot ; Anne Fagot-Largeault, philosophe, médecin psychiatre, professeur du Collège de France, membre de l’Académie des sciences. " Gilbert Simondon (1924-1989), philosophe français aussi mystérieux qu’important, est de ceux qui, selon la formule, "ont eu tort d’avoir raison trop tôt". Penseur de la technique et du devenir, il a créé dans les années 1960 des concepts pour dire notre monde. Son langage résonne avec les plus utopiques des propositions contemporaines en faveur d’un nouveau pacte entre nature et technologie. Lu à son époque par quelques proches seulement, dont Gilles Deleuze, il est désormais traduit à travers le monde. Comme personne, il apparaît seul, fragile, toujours au bord de la rupture, mais aussi attachant et intègre. De Lecce à Brest, du CERN de Genève aux grottes préhistoriques du Mas d’Azil, du Collège de France aux moulins des Flandres, des penseurs racontent comment leur parcours a été transformé par leur rencontre de Simondon. Vies et théories se nouent pour dire la singularité d’une démarche. En filigrane, une question revient, obsédante : quelles sont les raisons qui ont pu masquer à ce point une œuvre aussi magistrale dont la pertinence et l’humanité nous éclairent aujourd’hui ?" (Source Editeur)

Résumé : Aujourd'hui, 215 millions d'enfants entre 5 et 17 ans exercent une activité économique, dont 115 millions toujours soumis aux pires formes de travail. Au cours des 15 dernières années, le travail des enfants dans le monde a globalement régressé. Mais depuis 2005 ces progrès se sont beaucoup ralentis :esclaves dans des ateliers en Inde, petits mineurs dans les sites aurifères du Burkina-Faso, mendiants dans les rues de Ouagadougou ou main d'oeuvre migrante corvéable sur des exploitations agricoles aux Etats-Unis, etc...Quel avenir ont ces enfants privés d'éducation? Comment rompre ce cercle vicieux de la pauvreté? Dans le film, l'enquête révèle un grand nombre de situations critiques dans lesquelles sont parfois mêlées des mafias ou d'autres situations dont certaines entreprises multinationales tirent bénefice. Avec l'activiste Kalaish Satyarthi, il montre aussi qu'une mobilisation mondiale est une des rares forces capables d' éradiquer le fléau.

Résumé : A l'occasion de la parution de "Enfances" aux Editions du Seuil, Bernard Pivot s'est entretenu avec la psychanalyste Françoise Dolto, en novembre 1987, dans le cadre de son émission "Apostrophes". Il a cherché à savoir comment elle était devenue cette "femme majeure de son époque". Françoise Dolto se souvient et raconte sa petite enfance dans une famille bourgeoise, sa jeunesse, ses études de médecine, sa rencontre avec son mari. Mais elle évoque surtout son passage de la pédiatrie à la psychanalyse, son immense respect pour les enfants.

Résumé : La voix de Oum Kalsoum se confond avec l'histoire de l'Egypte contemporaine. En cinquante ans de carrière, les moyens techniques et les régimes politiques se sont succédés, mais elle n'a jamais cessé de régner. En tant que femme, elle était un personnage de roman. Une pauvre paysanne s'élevant du plus bas de l'échelle jusqu'à occuper cette position céleste. Et cette promotion sociale fulgurante n'était pas seulement due au seul fait de sa voix, mais aussi à sa force de caractère et à son orgueil. Elle parlait aux princes comme à l'homme de la rue. Celle qu'on avait surnommée « la quatrième pyramide » était bien plus qu'une chanteuse, elle était un mythe.

Résumé : "Mars 1993, législatives. Nous filmons le troisième épisode de notre saga marseillaise, après Marseille de père en fils (1989) et La Campagne de Provence (1992). Le moins local des trois car le rejet massif de la gauche trouve ici sa traduction sans que les spécificités marseillaises ne troublent le jeu national : la mise à mort ayant eu lieu avant, on travaillait déjà sur les obsèques et le deuil. Cette nature de campagne impliquait un dispositif filmique particulier, deux types de mise en scène. La première, du côté de la production du discours : une déambulation physique et politique avec les acteurs sur l’usure des partis, le discrédit des hommes politiques et les interminables conséquences de la chute du communisme. L’étonnant est que les analyses, presque masochistes, semblent communes d’un bord à l’autre de l’échiquier politique. La seconde, du côté de la réception du discours : des scènes de campagne où les protagonistes sont aux prises avec leurs électeurs potentiels, le contact est rude. Marseille en mars : les hommes politiques vont mal et tout le monde le leur dit. " (J -L. C.)

Résumé : "Hommes, animaux à paroles, nous sommes les otages du monde muet." (Francis Ponge). Alors que Michael Lonsdale lit des poèmes de Francis Ponge, images fixes et images animées alternent à l'écran, dont plusieurs sont récurrentes, notamment celles d'objets filmés sur une table de jardin : carafes, poteries, pommes, lampes, machine à écrire... Le film comporte aussi des plans de paysages, de fossiles, de cailloux, des plans sur les vagues au bord d'une plage, eau en cascades, eau courante... et des extraits de films plus anciens de Jean-Daniel Pollet filmés sur un moniteur, notamment "L'Ordre". "Pollet semble atteindre ici à la perfection de son écriture à la fois lyrique et concrète, poétique parce que précise. Les recherches de rythme, la force, mêlée de grâce des mouvements d'appareil - comme suspendus -, la musicalité du répétitif utilisé en incantation, la subtilité du montage et évidemment le thème font de ce film un ouvrage fort, intense et prenant." (Jean Douchet).

Résumé : Tourné en 1959, "Refuge England" relate le premier jour à Londres d'un réfugié hongrois qui ne parle pas anglais, a peu d'argent et pour seul espoir une adresse incomplète où trouver un éventuel accueil.

Résumé : "La Pudeur ou l’Impudeur" est l'unique film réalisé par Hervé Guibert qui pourtant adolescent rêvait de devenir cinéaste. Il le tourna seul avec un camescope prêté par TF1 entre mai/juin 1990 et avril/mai 1991. Au coeur du dispositif cinématographique, Hervé Guibert est un des premiers à avoir pris pour sujet d'un film le VIH. Atteint du sida, Hervé Guibert, écrivain et photographe, auteur d'une trentaine d'ouvrages, mourra le 27 décembre 1991, à 36 ans, des suites d'une tentative de suicide. "La Pudeur ou l'Impudeur" est le journal filmé (intermédiare entre documentaire et scènes reconstituées, une autofiction, peut-on avancer) d'un homme qui sait sa mort certaine, annoncée (les traitements par tri-thérapies n'existent pas encore) mais lutte face à la maladie, au travail de la mort "chaque jour je perds un geste", en essayant de muscler son corps décharné, en interrogeant ses deux grands-tantes (Suzanne et Louise), en vivant des "moments de pure jouissance de vie" sur l'Ile d'Elbe. Le film est traversé par sa rage d'écrire, sa relation au suicide. Comme le dira Yvonne Baby dans le film "Guibert cinéma" (voir à ce titre), "La pudeur ou l'impudeur " est signé de son sang et de sa nostalgie de ne pas pouvoir faire encore du cinéma".

Résumé : "Ce qui vient à moi, depuis longtemps, sous le nom de l'écriture, de la déconstruction, du phallogocentrisme, etc., n'a pas pu ne pas procéder de cette étrange référence à un ailleurs : l'enfance, l'au - delà de la Méditerranée, la culture française, l'Europe finalement. Il s'agit de penser à partir de ce passage de la limite ; l'ailleurs, même quand il est très près, c'est toujours l'au-delà d'une limite mais en soi. On a l'ailleurs dans le coeur, on l'a dans le corps ; c'est ça que veut dire l'ailleurs." La réalisatrice met en scène la parole du philosophe Jacques Derrida dans quatre pays où il a vécu, enseigné et avait ses racines : l'Algérie, l'Espagne, la France et les Etats-Unis. Le philosophe "se donne à voir à la frontière où l'oeuvre touche à la biographie et où la biographie a donné naissance à l'oeuvre". Il parle de l'écriture, de l'identité, de la circoncision, du deuil, de l'hospitalité. Les textes lus sont extraits du livre "Circonfession", Jacques Derrida et Geoffrey Bennington, éditions du Seuil, 1991.

Résumé : Histoire de l'Algérie, de son indépendance à 2002, en remontant aux sources du face à face entre les islamistes et le pouvoir : les erreurs du FLN et la montée du FIS, puis l'engrenage de la violence menant aux massacres, ainsi que les dessous économiques et géopolitiques de cette guerre. Plongée dans les coulisses du pouvoir, avec ses hommes-clés et ses négociations secrètes.

Résumé : La vie et l'oeuvre du dessinateur humoriste Jean-Jacques Sempé. Celui-ci, en se promenant dans les rues de Paris et de New-York, ou en dessinant, raconte son parcours, sa collaboration avec Paris-Match et le New Yorker. Des écrivains et des journalistes parlent également de lui. Sempé, depuis 1962, a publié une trentaine d'albums : il s'inspire de la vie quotidienne des "petites gens" tout en ménageant une distance entre le sujet et lui. Son regard est à la fois ironique, souriant et plein de tendresse. Son trait est délicat, ses couleurs pâles et il a le souci du détail. A travers ces saynètes sur Paris et New-York, c'est l'histoire du citadin, seul dans la ville, qu'il raconte.

Résumé : Le film va à la rencontre d'entrepreneurs et de travailleurs qui ont choisi de s'investir dans des entreprises où la finalité n'est pas le seul profit, mais la réelle satisfaction de tous : gestionnaires, travailleurs et clients, en privilégiant, à la place, comme valeur, le projet de vie que chacun peut en retirer. Cette démarche relève d'une voie économique en rupture tant avec le capitalisme hégémonique qu'avec le système qui a pu exister dans l'ex-URSS, on l'appelle "troisème voie", il s'agit de l'économie sociale. Le film enquête dans plusieurs pays et dans tous les secteurs : industrie, commerce, artisanat, services, agriculture etc...Partout les maîtres mots : primauté du travail sur le capital (répartition équitable des bénéfices, et réinvestissement du surplus dans l'entreprise), démocratie participante, respect. Le film se clot sur un exemple de vrai bonheur économique : celui d'un garage dont la gestion selon ces critères de l'économie sociale satisfait à ce point les clients que pour permettre au garage de s'agrandir , ces derniers n'ont pas hésité à 'investir collectivement, à fonds perdus (mais avec toujours à leur disposition le savoir-faire et les conseils bienveillants qu'ont toujours prodigué à leur clientèle-réparatrice-amateur les employés du garage) la somme qui manquait à cet effet.

Résumé : Aymeric a trois ans et demi lorsque ses parents, Lydie et Marc, apprennet qu'il est atteint d'autisme sévère. On dit à Lydie et à Marc qu'il faut faire le deuil de leur enfant, qu'Aymeric ne parlera jamais, n'ira pas à l'école et ne vivra pas parmi les autres. Malgré ce terrible diagnostic Lydie et Marc luttent, s'informent et se forment aux thérapies comportementales importées des Etats-Unis et du Canada, comme le PECS, le TEACCH, l'ABA. Ils filment leur enfant. Huit ans d'archives, soit une matière exceptionnelle, nous permettent de suivre les progrès et les apprentissages d'Aymeric qui à dix ans, parle, écrit, est scolarisé en CM1 dans une école ordinaire. L'espoir est là, dans tout ce travail accompli au long des années malgré les difficultés. Le film s'attache à montrer que l'autisme qui toucherait un enfant sur 150 n'est pas une maladie mais un handicap dont on ne guérit pas. Par ailleurs la France est très en retard en ce qui concerne les thérapies comportementales sur lesquelles reposent les apprentissages qui améliorent la qualité de vie des autistes et peuvent réduire leurs troubles du comportement. Le parcours d'Aymeric est exemplaire. Pour décrire à la fois les difficultés et les raisons d'espérer, pédopsychiatres, psychologues, parents d'enfant et d'adulte autistes témoignent..

Résumé : La naissance d'un film est toujours incertaine, comme le prouve la triste aventure de "The man who killed Don Quichotte" de Terry Gilliam, super-production victime des intempéries et de la santé précaire de son interprète principal, Jean Rochefort. Seul rescapé du naufrage, le journal filmé ou "making of" raconte par le menu l'histoire de la pré-production et des multiples aléas qui ont émaillé le début du tournage.

Résumé : Ce documentaire qui présente des saynètes pédagogiques animées nous plonge dans la réalité de l'élevage intensif et nous fait réfléchir sur la place de la viande dans nos assiettes. En effet, après la deuxième guerre mondiale, la viande bovine est passée progressivement en occident du statut d'exception dans l'alimentation à du quotidien alimentaire. De plus dans les années 60 on est passé de l'élevage traditionnel à l'élevage intensif et à l'industrie. Un ancien agriculteur breton, André Pochon nous accompagne dans l'univers agricole actuel nous livrant explications et réflexions. Le film s'attache à montrer combien l'agriculture intensive épuise les ressources naturelles, entraîne des pollutions et participe au réchauffement climatique. Pour ce faire nous voyageons dans le monde entier : de la France au Brésil (très gros exportateur de maïs et de soja), à l'Inde, à l'Afrique où la consommation de la viande loin d'être quotidienne s'appuie sur le rite et où l'élevage est une activité sociale et culturelle avant d'être économique. Si les conséquences de la surproduction sont énormes pour la planète, il en est de même pour la santé humaine avec le développement de l'obésité, des cancers, des maladies cardiaques et métaboliques comme le diabète ainsi que les résistances aux antibiotiques. Reste à prendre un autre chemin, celui des consommacteurs, à savoir redonner à l'élevage toute sa grandeur et son rapport à la vie et à tourner le dos au système mortifère de la surproduction animale fondée sur le seul profit.

Résumé : Seul, un micro sur sa caméra, R. Depardon a arpenté le continent africain de juillet 1993 à février 1996 : . Afrique du Sud , Angola , Rwanda, Ethiopie , Somalie , Soudan, Tchad, Niger , Egypte ..Refusant le silence de la misère , il s'interroge sur sa responsabilité d'homme d'image à parler de la douleur.

Résumé : Depuis plus de trente ans Richard Dindo « cherche à réfléchir sur la mémoire au cinéma, sur la question : Comment fabriquer de la Mémoire avec un film ? » Ce « Travailleur de la mémoire » s’intéresse ici à une des pathologies de la mémoire, la maladie d’Alzheimer, maladie encore très mystérieuse. Pour ce faire il est allé à la rencontre de patients, chez eux, dans une maison de retraite ou des lieux de soins et de diagnostic comme la consultation de la mémoire du service de gériatrie des Hôpitaux universitaires de Genève. Le film présente très peu de commentaires pédagogiques ou de discours médical. Il nous permet pourtant d’appréhender la gravité de la maladie, peut-être parce que le cinéaste a choisi de montrer les relations entre les malades et leurs proches avec une attention toute particulière donnée aux témoignages des proches : une femme qui cherche à garder son mari le plus longtemps possible même si le quotidien devient de plus en plus difficile à supporter, une malade vivant encore chez elle qui ne reconnaît plus sa fille et l'identifie comme sa sœur. Une femme, ancien médecin, témoigne de la maladie de son mari. Richard Dindo saisit à la fois la lutte des malades contre le néant et la souffrance des familles face à ce qu’un des témoins décrit comme un « deuil blanc». A chaque nouvel oubli constaté c’est un deuil qu’il faut faire. Les paroles recueillies s’ancrent dans la souffrance et la perte. Le film nous aide à comprendre et l’évolution de la maladie et le changement relationnel brusque, total qu’elle induit. Car comme l’énonce avec tant de détresse un jeune homme que son grand-père ne reconnaît plus : « Quand tous les souvenirs se sont évadés, tout s’efface, il ne reste qu’une enveloppe vide ; les souvenirs, c’est tout ce qui fait un être ».

Résumé : Les vedettes de ce documentaire ne sont pas les pianistes qui répètent leurs prochains concerts. Mais Stefan Knüpfer, une des chevilles ouvrières du Konzerthaus de Vienne, et le collaborateur privilégié des plus grands, qui participe à leur côté à la quête du « son parfait ». On suit, par exemple, avec passion la saga de la préparation de l’enregistrement de « l’art de la Fugue » de Bach par Pierre-Laurent Aimard. Celui-ci a choisi le piano n°109, mais il devra en trouver un autre et faire encore d’autres choix déchirants avant le jour J de l’enregistrement.« Depuis que nous réalisons des films, nous connaissons le travail continu qu'exige un tel projet et l'influence de ce travail sur nous-mêmes et nos vies. Cela nous a permis de comprendre mieux la relation spéciale qu'ont Stefan Knüpfer et les pianistes à leur profession voire vocation. Notre estime pour ces personnes'surdimensionnelles' est devenue dès lors encore plus grand. Nous avons senti la passion des héros de notre film dès les premières recontres et nous voulons que les spectateurs soient aussi émus de cette passion. Au seuil de de la puissance humaine se trouve quelque chose d'inommable, quelque chose de plus grand que la vie. Peu importe si on l'appelle "l'infini" , ou "l'art'' , ou "dieu". Nous l'appelons tout simplement Pianomania. »

Résumé : A bientôt, j'espère: en mars 1967 à Besançon,une grève sans précédent éclata à la Rhodiacetta, usine de textiles dépendant du trust Rhone-Poulenc. Cette grève a favorisé la réflexion des travailleurs sur leur identité et sur la nature de leur lutte. Un avant-goût des grandes luttes de 1968. Les films suivants témoignent de l'existence de ces mêmes préoccupations chez les ouvriers et ouvrières d'autres usines de la région, les années suivantes. "Le Traîneau échelle" est la création cinématographique d'un de ces ouvriers, en 1971.

Résumé : Antonio Canova (1757-1822) étudia l'art antique et s'en inspira en sculptant des personnages et des divinités issus de la mythologie gréco-romaine. Taillée dans un seul bloc de marbre blanc de Carrare, la sculpture d'Amour et Psyché se distingue par l'élégance des formes, par la grâce et la légéreté des deux personnages, par le poli et le modelé du marbre. La multiplicité des points de vue qui l'anime, le rythme des pleins et des vides en font une oeuvre à la fois sensuelle et spirituelle. Au-delà de l'érotisme, "Amour et Psyché" symbolise une quête d'absolu.

Résumé : Il a créé sa marque en 1976 lançant à lui seul une révolution culturelle. Personne avant lui n'a autant bouleversé la scène de la "mode parisienne". Sa signature : une rayure marinière, un sens aigu de la coupe, des jupes pour homme, un goût pour la provocation. Une popularité bien réelle comme l’atteste ses différents parfums. Parmi ses fidèles, Madonna, Kylie Minogue... Il a réuni dans sa propre maison tous les savoir-faire de la haute couture. Pas de prestataires extérieurs... Tout est là, sur sept étages, du sac aux chapeaux en passant par les chaussures, les bijoux, etc... Tout est sur place, même le défilé.

Résumé : La volonté de Mekas de réaliser et de montrer ce qui sera connu comme un "journal filmé" et sa décision de faire, tout seul, un film encore plus long qu'un long métrage sont un défi non seulement aux codes d'Hollywood mais aussi aux traditions corporatistes du cinéma aussi bien américain qu'européen. Walden est dédié à Lumière à l'innocence d'une première fois face au monde avec le cinématographe. Dans Walden, Mekas met en relief des personnalités importantes de la scène artistique new-yorkaise des années 60 mais il s'agit avant tout de mettre en avant un regard sur un lieu en se réclamant de la tradition poétique de Henry David Thoreau (1817-1862). Le poète philosophe publia Walden en 1854. Le livre oscille entre l'essai et le récit autobiographique d'une expérience mené par l'écrivain qui, pendant deux années a vécu retiré du monde dans une cabane qu'il a lui-même construite près de l'étang de Walden dans le Massachusetts.

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