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Résumé : "Crise dans le monde capitaliste. Des usines sont fermées, abandonnées. Des millions de prolétaires ont faim." C'est sur ces mots de manifeste et de révolte que s'ouvre ce film fondateur du cinéma belge et une des références les plus importantes du film documentaire. En 1932, suite à la rapacité de leurs employeurs, une grande grève des mineurs avait paralysé les charbonnages de Wallonie, et la réponse patronale et policière avait été sans pitié, le tout dans la sous-information et l'indifférence de la majorité du pays. Indignés, les cinéastes décidèrent de témoigner de cette misère avec leur arme à eux, la caméra. "Nous avons filmé avec fougue", raconte Henri Storck, "clandestinement, et avec la collaboration bénévole des ouvriers...Nous vivions pratiquement dans l'illégalité, découvrant le vrai visage de l'injustice sociale, la générosité du peuple et son indignation." Si le film est devenu aujourd'hui un document historique, sa force cinématographique, intacte, le rend incontournable à ceux que la crise de ce début de notre XXIème siècle intéresse.

Résumé : "J'ai l'impression de leur voler leur jeunesse. Ils n'ont pas de temps pour jouer." Dans cette ferme, comme dans beaucoup d'autres en Moldavie, la femme est partie travailler à l'étranger, pour combler les dettes, payer les études des enfants, réparer la maison, laissant le père seul avec les enfants. Costica Arhir met un point d'honneur à bien élever ses enfants. Il surveille leurs études, leur coupe les cheveux, leur fait la lecture et les mobilise pour les travaux de la ferme, le ménage, la cuisine. L'éloignement de la mère est pallié par une organisation collective du travail. Mais "Podul de fiori" est plus qu'une chronique de la vie en autarcie de cet homme seul avec ses enfants, au jour le jour, il est aussi un film pédagogique. Pas une de ses actions que le père n'explique à ses enfants, pas un ordre dont il ne donne les raisons. Il fait de sa vie une pièce de théâtre où les corvées se muent en jeux, et dont ses enfants sont à la fois les spectateurs et les acteurs. La mère se rappelle à sa famille de multiples façons : par l'arrivée d'un colis, par la brièveté d'une communication téléphonique, par un dessin au coin d'une porte la représentant avec une robe et un grand chapeau noirs sous un soleil flamboyant, par la durée même du film étalé sur plusieurs saisons. Parfois, Costica parle seul devant la caméra, tirant le bilan des actifs et des passifs de la journée. Le film change alors de statut et nous donne la clé : si, pour le réalisateur, il est initialement une description émouvante de la dégradation de la situation des paysans en Moldavie, pour Costica, c'est le moyen le plus astucieux d'écrire à sa femme et de lui donner des nouvelles des siens. Le film s'inverse alors : vu par la mère, il est tout ce qui lui manque. Yann Lardeau, extrait du catalogue du festival Cinéma du réel 2008.

Résumé : Tourné en Italie, ce film rend compte d'une réalité du pays déjà ancienne : l'émigration en masse des forces vives du sud du pays vers le Nord, ici de la Calabre jusqu’à Aoste. Prenant le contre-pied de l'image classique de l'émigré mettant péniblement de côté quelque argent qu'il envoie à sa famille, la réalisatrice aborde la question de la migration italienne vers le Nord par un angle inattendu : celui de la solidarité des familles calabraises envers leurs malheureux exilés. C'est l'occasion pour la réalisatrice de révéler la solidité des liens familiaux dans cette société rurale et de l'importance de l'exil dans son histoire. C'est aussi, à mots couverts, une dénonciation subtile de la responsabilité de la mafia dans l'état de pauvreté permanente de la région. Le film commence par l’évocation des activités traditionnelles de ces familles : ramassage des olives sous les arbres dans les filets tendus par terre, cueillette des oranges, cuisson au four du pain pétri par la mamma, rassemblement des aubergines, piments et autres courgettes, fabrication de la provola … Avec ces produits dont la saveur et l’odeur sont indissolublement liées au pays, sont préparés avec soin des colis qui seront transportés en camion. Et le voyage vers le Nord démarre, comme chaque mois, en passant par Rome, Florence, Orvieto, Arezzo, Gênes, Vercelli et, au bout de ces 1 500 kilomètres, Aoste, où les lettres et les colis trouvent leurs destinataires...

Résumé : La petite ville de Doel, située à proximité d'Anvers (Belgique) est priée de disparaître, après des siècles d'existence, pour laisser son territoire aux projets d'agrandissement du grand port. Dans cette perspective, de nombreux habitants l'ont déjà quittée, laissant à l'abandon leurs maisons que démolissent les pelleteuses. Ce superbe film crépusculaire en noir et blanc est centré sur Emilienne, vieille dame digne qui résiste : les engins de démolition ne détruisent pas qu'un décor, aussi chargé de souvenirs qu'il soit : c'est sa vie qu'ils réduisent à néant : les retrouvailles au café, à l'église, autour de haricots à éplucher entre voisines en discutant de l'avenir...Jusqu'aux sermons du vieux curé malade d'un cancer qui ne parlent plus que de mort prochaine...Ce beau film poétique se transforme alors en requiem inoubliable.

Résumé : Kit de survie éthique et politique pour situations de crise(s), conçu comme un antidote au désenchantement politique. Quatre grands chapitres sur 9 DVD (24h) avec des intervenants reconnus : "Travail, crise et luttes sociales", "Enseignement et recherche", "Des hommes et des frontières", "Justice et libertés".

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