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Résumé : "La Sarmatie, territoire transnational qui s'étend à l'Est de la Vistule, de la Baltique à la mer noire, Koepp la retraverse avec la jeune génération d'aujourd'hui, d'un pas aussi juste que celui de l'accordéoniste aveugle suivi dans les travées d'un marché. Russie, Lituanie, Biélorussie, Pologne, Moldavie, Ukraine : dans ces paysages qui ont inspiré les écrivains et subi les pires exactions, le cinéaste enregistre le long témoignage de plusieurs de ses jeunes amies- des propos d'une telle densité que ces femmes accèdent presque au statut de génies des lieux. Leur rapport à leur terre d'origine se résume en un mot - l'exil -, mais ce mot se déploie à l'infini : exil linguistique (du roumain appris en alphabet cyrillique sous le joug soviétique), exil affectif quand Elena dit n'avoir compris qu'au Musée de l'Holocauste de Washington que son village avait été le théâtre de meurtres de masse. Koepp capte enfin, avec une mélancolie jamais complaisante, le paradoxe douloureux selon lequel ceux qui refusent de s'exiler finissent par se sentir les plus solitaires de tous." Charlotte Garson, in Catalogue festival Cinéma du réel 2014

Contenu : I, Philip. Lou. Faster. Spank. Switches. Origami. Wave. Brest. Everything. Zapoï. Mirapolis. Down for the Cause

Résumé : Clouzot tente de montrer le mécanisme secret de la création picturale. Devant la caméra, Pablo Picasso dessine, peint, ajoute ou supprime un trait, pose une touche de couleur, bref élabore depuis sa naissance jusqu'à la fin une oeuvre d' art. Roland Lacourbe explique : "...Clouzot filme grâce à un procédé inventé par un graveur américain : le dessin se crée littéralement sous nos yeux, au travers d'une toile sur laquelle le pinceau de Picasso dépose une encre spéciale qui reproduit le trait sur l'autre face, sans bavures." Le film souligne aussi les rapports complexes entre cinéma et peinture. ce document exceptionnel reçut le prix spécial du jury au festival de Cannes 1956.

Résumé : "Au début du XXème siècle, des carriers de Carrare traversèrent l'Atlantique pour travailler dans les carrières de Barre (Vermont). Mais c'est à une époque un peu plus tardive que s'interesse The Stone river, film de paroles "déplacées" comme l'ont été des corporations entières d'Européens paupérisés. Dans les années 1930, le gouvernement Roosevelt a lancé une vaste collecte de témoignages oraux et photographiques, documents irremplaçable sur l'Amérique de la Dépression dont Steinbeck a nourri Les Raisins de la colère. Devant la caméra de G. Donfrancesco, des résidents de Barre disent les propos transcrits d'habitants d'alors. Filmés dans leur environnement et avec leurs souvenirs, les "Barriens" actuels deviennent le centre d'un étonnant précipité d'Histoire, qu'elle passe par leurs ancêtres ou par le métier qu'ils partagent avec ces inconnus qui vivaient et mouraient de la pierre....Dans les allées de Hope Cemetery, le gardien atteint de silicose qui aurait "dû" mourir à quarante ans comme les autres, vient donner corps pour de bon au passé, portant jusqu'à son terme ce dispositif de brouillage entre ici (l'Alérique) et là-bas (l'Italie), entre vivants et morts, entre pierre et poussière." Charlotte Garson, in catalogue du festival Cinéma du réel 2014

Résumé : "Iwahig, aux Philippines, fondée par l'administration coloniale américaine en 1904 est une prison à ciel ouvert de 38 000 hectares de jungle et de côtes. Les prisonniers de longue peine, après des mois de mise à l'épreuve, deviennent agriculteurs, pêcheurs ou surveillants : la prison est ausuffisante et autogérée. Les familles de détenus à perpétuité s'organisent. Alejandro va bientôt sortir. Sa place de "maire" des 2300 prisonniers en fait un guide d'expérience auprès de quelques co-détenus comme Toting le pêcheur ou Rodrigo, qui se révolte contre le surveillant violent dont il est le domestique.Au tribunal de la prison, Alejandro est l'avocat des détenus, car il connaît toutes les histoires de la prison. Quand enfin il sort, il recommence à zéro, dans le sentiment d'une dignité et de droits reconquis." Extrait du catalogue du festival Cinéma du réel 2006.

Résumé : "Tout commence par des objets. Matthieu Chatellier, qui dialogue de derrière la caméra avec les membres d'une communauté Emmaüs de la région Caennaise, reconnaît des assiettes, des meubles qui ont bercé son enfance. Mais il n'a guère le temps de sombrer dans la nostalgie : tous les hommes qu'il filme sont actifs, suractifs, même, triant et vérifiant des vêtements selon des règles strictes, étiquetant chaque meuble d'un entrepôt plein à ras bord, sans cesse énergisés par leur capacité de transformer de l'informe en objet, le rebut en or. A l'évidente satisfaction de voir un tel système amender des vies fracturées succède une émotion singulière qui s'exhale de chaque portrait....Avec la même concentration que l'un des hommes qui photographie une minuscule petite fleur rose, le cinéaste et sa monteuse restituent le présent de ces vies dépolies par le voyage perpétuel. A la référence biblique du compagnonnage d'Emmaüs, le film substitue via son écoute, ses cadrages et sa lumière, une symbolique ulysséenne." Charlotte Garson, in Catalogue festival Cinéma du réel 2014

Résumé : Ajuma, 60 ans, récemment veuve, est une «fiancée de guerre» coréenne. Elle a épousé un Américain à la suite de la guerre de Corée, a émigré aux Etats-Unis et coupé les ponts avec la terre de ses ancêtres sans jamais réussir à s’intégrer à sa nouvelle famille, ni à s’adapter à l’American way of life. «And Thereafter II» rappelle «L’Histoire du Japon racontée par une hôtesse de bar» de Shohei Imamura. Comme dans le film d’Imamura, le film repose sur la relation de confiance et d’amitié qui s’établit peu à peu entre le cinéaste et son personnage. Le refus initial d’Ajuma d’être filmée par peur de raviver des souvenirs pénibles, sa solitude, son repli, sont vaincus par l’insistance du réalisateur : « S’instaure alors entre eux un jeu du chat et de la souris où se mêlent la séduction, la manipulation et la sincérité, l’intérêt et la générosité, le flirt et les scènes (…) Hosup Lee se sert d’intertitres pour dévoiler, au cours du film, son making of, et confronter avec humour le projet initial avec ce qu’il devient entre les mains d’Ajuma : au chat et à la souris, la souris gagne toujours. » (extr. du catalogue du festival Cinéma du réel 2007)

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