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  •    Sujet : Gaza, Bande de (Palestine)
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Résumé : Dans les semaines qui suivent l'opération militaire israélienne "Plomb durci" (27 décembre 2008-18 janvier 2009) contre la population palestinienne de la bande de Gaza, suite à des tirs sur des villages israéliens frontaliers, en provenance de ce territoire, le film s'attache à rendre compte de la vie des habitants de Gaza rescapés , parmi les ruines. Le regard du cinéaste, suisse, est impressionniste : c'est par une série de rencontres : dans un parc d'attractions dévasté, dans l'oliveraie pluri-centenaire rasée d'un cultivateur, auprès de jeunes garçons tentant de trouver un rare poisson dans les 2 km de mer autorisés à la pêche depuis le bord de plage, dans un zoo dont les gardiens tentent de maintenir en vie les animaux sous-alimentés et parfois bléssés, dans un centre de loisirs où des clowns s'évertuent à faire s'amuser les jeunes enfants du bruit des explosions, alors que des explosions réelles se font entendre dans le lointain, dans les camps de réfugiés, sur le lieu de distribution d'aide humanitaire où la foule se presse au risque de tuer par étouffement ou écrasement les plus faibles des démunis, sur la plage où certains récupèrent les os d'un cétacé échoué, tué par des éclats d'obus, pour s'en servir à des fins pédagogiques, auprès de jeunes rappeurs étudiants en journalisme, lucides à propos de leurs représentants politiques, etc. qu'il témoigne de l'rrépréssible résistance de la vie des habitants de Gaza, plus attachés à leur territoire que jamais.

Résumé : "De tout temps, les hommes se sont infligés les uns les autres des violences destructrices, individuelles ou de masse. Quand elle n'y perd pas la vie, chaque victime en est profondément traumatisée. Lorsqu'il est possible d'y recourir s'engage alors parfois une thérapie où chacun va tenter de comprendre, de surmonter cette violence qui est entrée en lui avec fracas... La violence extrême intentionnelle ou organisée provoque des effets qui vont au-delà de l'effroi et de la douleur. Les repères qui soutenaient jusque-là l'individu sont détruits, les fondements de l'humanité même sont touchés". Le film suit le travail de thérapeutes qui, face à des victimes et des agressions très diverses se retrouvent confrontés au visage universel du traumatisme. Ainsi assistons-nous à quelques moments des séances de musicothérapie de Mya, 14 ans, avant le procès qui doit reconnaître son statut de victime d'abus sexuels de la part de son demi-frère. Le recours au son et au rythme dans la thérapie est une aide pour accéder à la parole lors du procès et se reconstruire. Christian Lachal, psychanalyste et ethnopsychiatre, responsable des programmes de santé mentale de MSF (Médecins sans frontières) visite des enfants rescapés, Ahmed Ala et Barra, de Raffah dans la Bande de Gaza lors de séances de thérapies familiales avec traducteur. "Quelquefois on est surpris parce qu'on a l'impression que les gens sont souriants. On les voit dans des maisons et on a presque l'impression que tout va bien ; alors qu'il y a des tirs à côté, des trous dans le mur. Il s'agit déjà d'une hyperadaptation par rapport à une situation anormale qui est une situation de guerre. Dans de telles situations les gens tentent de maintenir coûte que coûte la vie quotidienne. Cette nécessité permet aux populations de supporter l'insupportable." Christian Lachal souligne et interroge le fait que les enfants puissent grandir avec la violence (sans cesse réactivée par les événements, la guerre) sans qu'elle devienne le noyau de leur être, de leur personnalité. Stéphanie, 29 ans, violée à Paris, une après-midi, a décidé de suivre une psychothérapie avec Carole Damiani de l'association Paris Aide aux Victimes. Ce travail de reconstruction repose également sur le corps, comment la victime a vécu l'agression dans son corps, comment le corps a réagi, comment retrouver du plaisir. "Le travail est non seulement intellectuel (la thérapie) mais aussi un travail de sensations (retrouver des émotions corporelles) pour ensuite pouvoir les lier à des mots" (Carole Damiani). Pour Jean, survivant du génocide du Rwanda, réfugié puis adopté par une famille québécoise en 1999, la thérapie s'est engagée à l'hôpital de Montréal avec deux psychologues, Cécile Rousseau et Déogratias Bagilishya d'origine rwandaise. Ces quatre témoignages et le point de vue des différents thérapeutes montrent qu'après un traumatisme le retour comme avant est impossible, qu'il y a perte et deuil nécessaires d'une identité antérieure et émergence d'une nouvelle identité qui peut être fragmentée. "L'histoire de la violence humaine dans ses formes les plus extrêmes porte le jamais plus et la répétition. La conscience de notre côté lumière et de notre côté ombre suppose un position d'ambivalence par rapport à nous-mêmes et aux autres et nous permet, je pense, de devenir de meilleurs humains." (Cécile Rousseau)

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