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Résumé : "La caméra balaie la typographie du livre tandis que la voix se lance dans une première tentative de lecture : Chapitre premier... le passage... Chapitre premier. Cette histoire commença un après-midi, loin de la mer. "La caméra s'immobilise sur un mot : Polynésie. Dans ce qui ressemble à une salle désaffectée, un homme feuillette un magazine. Un homme sans âge. Il attend. Parfois, il quitte sa chaise, va à la fenêtre ou examine longuement la reproduction d'un tableau de Gauguin punaisée sur le mur. Puis il revient s'asseoir, allume une cigarette et tousse. La voix reprend : "Chapitre premier. Cette histoire...", s'aventure un peu plus loin dans le texte : "je besognais dans une grande pièce meublée d'un bureau, d'un fauteuil...", mais est interrompue par celle du témoin (Charles Juliet), qui nous fait part de sa première visite à l'écrivain : "Je lui avais téléphoné pour prendre rendez-vous et, un soir, il m'a reçu, en fin d'après-midi, alors qu'il n'avait plus de clients..."Comme mu par quelque pressentiment, l'homme qui tousse se lève, s'engage dans un couloir, pousse la porte d'un salon livré à l'abandon. Sur un moniteur télé qui semble ne fonctionner que pour les mouches, une jeune femme nue se caresse doucement la cuisse avant de river son regard sur celui de l'homme qui, maintenant, l'observe. (...) .Ainsi, au fur et à mesure que la figure de Reverzy se précise (son métier de médecin, son voyage en Polynésie, sa vocation tardive d'écrivain), la lecture progresse-t-elle, se fortifiant de tout ce qui s'oppose à son cheminement, travaillant sans relâche à remonter le cours d'un fleuve dont l'écriture aurait douloureusement creusé le lit. Vers la fin de sa vie, Jean Reverzy adressait ce conseil à un jeune écrivain qui le consultait : "Vous voulez écrire ? Apprenez à mourir."(André S. Labarthe).

Résumé : De 1969 à 1975, Georges Perec se rend chaque année dans la rue Vilin, à Ménilmontant et dans le cadre d'un livre en cours, provisoirement intitulé « Lieux », en entreprend la description. C'est la rue où il vécut les six premières années de son enfance. Cette rue, classée îlot insalubre a depuis disparu. Elle est aujourd'hui remplacée par un jardin. Robert Bober a retrouvé près de 600 photographies qui racontent la vie tranquille de cette rue et sa démolition lente et systématique. La rue Vilin se reconstitue alors devant nous comme dans un puzzle. Le film est tout à la fois la reconquête d'un espace de vie, une réflexion sur le regard et un hommage de Robert Bober à son ami Georges Perec. Textes de Georges Perec dits par Marcel Cuvelier.

Résumé : "Compact", "Circus", "Codex", "Maladie Mélodie", mais aussi "Je ne vais pas bien mais il faut que j'y aille" ou "Qui n'a pas vu Dieu n'a rien vu" sont quelques-uns des titres de l'œuvre singulière de Maurice Roche, qui va jusqu'à mettre en scène la typographie de ses livres. L'obsession de la mort y côtoie l'humour le plus insolent comme le montre l'étrange dialogue entre Maurice Roche et le complice, Jean Paris, venu le faire parler. Son œuvre continue de s'élaborer au prix d'une conception ectraordinairement complexe, méthodique, musicale de la langue, c'est-à-dire polyphonique. "L'un des charmes du style est dans la précision des équivoques" dit Maurice Roche.

Résumé : Dumayet et Bober nous convient à une nouvelle lecture de Perec enrichie des clefs que le lecteur pourra trouver dans deux livres «Georges Perec Images» de Jacques Neefs et Hans Hartje et le «Cahier des charges de La Vie mode d'emploi». Avec des entretiens avec Jacques Neefs et Bernard Magné.

Résumé : Le grand mérite de ce portrait est d'abord de faire découvrir, à travers le parcours biographique obligé, un homme qui fut un témoin passionné de son temps. Au-delà des qualités propres à son œuvre poétique, les écrits de Charles Péguy constituent une formidable clef pour qui veut aujourd'hui se plonger dans le début du 20e siècle, dans le climat de la France d'alors.

Résumé : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en écrivant qu'on devient écriveron". Après cet inaugural proverbe quenellien, Dumayet expédie la biographie obligatoire — cahier des charges oblige — en deux minutes de montage photo enlevé sur un commentaire lacunaire jouant de l'œuvre ouverte par Queneau — entre deux guerres, son mariage et sa propre mort — œuvre dont il va être question dans la suite du film. Nous voici invités, en compagnie de Jacques Roubaud, compagnon de Queneau en l'Oulipo (Ouvroir de Littérature potentielle), à lire la vie de Queneau comme celle de ses personnages, art de la langue parlée écrite, art d'inventer des questions auxquelles tout le monde se fait un plaisir de répondre à côté, l'auteur le premier, par le calembour notamment qui permet de ne pas prendre les mots au mot mais de leur faire prendre la tangente. Le film est une lecture à la Queneau de Queneau. Y joue à plein, tout en déliés, l'affinité humoristique de Dumayet avec Queneau, qu'il interviewa par trois fois ("Zazie dans le métro", "Les Fleurs bleues", "Le Chien à la mandoline") à Lectures pour tous, régal ! Dumayet et Bober nous entraînent à la lecture des signes de vie et des livres de Queneau comme à un parcours énigmatique avec jeu de correspondances insolites ou amusantes : des signes se répondent qui balisent les histoires de Queneau et dont l'histoire de Raymond Queneau fut balisée.

Résumé : Trois éléments président à la conception de ce portrait de Romain Rolland (1866-1944) proposé par Patrick Chaput : un enregistrement sonore datant de 1926, des citations autobiographiques extraites des "Mémoires" et du "Voyage intérieur", dites par François Périer, et un commentaire biographique. Le film est donc composé de ce récit à trois voix, sur fond musical, ainsi que de témoignages divers : Catherine Massip, responsable du département de la Musique à la Bibliothèque nationale de France, Marie-Laure Prévost, du département des Manuscrits, Maryse Mathé, professeur de Lettres, Gérard Ponthieu, journaliste, et Maria Khondacheva-Rolland, seconde épouse de Romain Rolland. Il est centré sur la passion de Romain Rolland pour la musique et sur son engagement pacifiste avant la Première Guerre mondiale. Archives, photographies et images tournées sur les lieux qui ont marqué la vie de l’écrivain illustrent les différents témoignages.

Résumé : Portrait de celui qui a été, des années 20 jusqu'à sa mort, « l’éminence grise de la NRF », l’éditeur, le correspondant, le critique et parfois l'ami des écrivains publiés alors chez Gallimard : André Breton, Louis Aragon, Paul Eluard, Henri Michaux, Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Jacques Audiberti, Francis Ponge, ... Écrivain lui-même, auteur d’une œuvre d’une ampleur insoupçonnée de son vivant (cinq tomes publiés de 1966 à 1970), Jean Paulhan était, semble-t-il, un personnage déconcertant : « Ceux qui ont rencontré Paulhan disent leur fascination pour le personnage, le contraste entre sa carrure d'athlète et sa voix toute fragile, sa brusquerie déconcertante, son goût du jeu comme du danger, ses calculs, ses feintes, ses volte-face, son ambiguïté perpétuelle, son sens de la contradiction et son esprit d’escalier. » Plusieurs témoignages, ceux de Jacqueline Paulhan, sa belle-fille, de Christian Liger, d’André Berne Joffroy, de Roger Judrin, de Pierre Oster, de Jean-Claude Zylberstein, de Michel Cournot, de Claude Tchou, tous filmés dans les arènes de Lutèce, à côté de la maison de Jean Paulhan, évoquent la vie et l’œuvre de cette personnalité indéfinissable. Le commentaire est écrit et dit par Jérôme Prieur, qui a retrouvé, avec de nombreuses autres archives photographiques et télévisées, un entretien inédit, filmé en 1966, où Jean Paulhan est interrogé par Marguerite Duras. Extraits de : "Braque le patron", "Le Bonheur dans l’esclavage" (préface à "Histoire d’O"), "Mort de Groethuysen à Luxembourg", "La Vie est pleine de choses redoutables", "Les Fleurs de Tarbes", "Lettre aux Directeurs de la Résistance", "Le Clair et l’obscur".

Résumé : La correspondance de Pierre Reverdy avec Pierre Rousselot est le fil conducteur de ce portrait. Elle donne des indications biographiques sur l’enfance et l’adolescence du poète, et éclaire ce parcours qui n’est passé ni par l’étude, ni par les livres. Sont évoqués le départ pour Paris, puis la retraite à l’abbaye de Solesmes, suivie d’une conversion au catholicisme dont Pierre Dumayet cherche à percer le mystère. Dans l’œuvre écrite, Dumayet propose une approche des premiers poèmes en prose dont la publication en 1915 envenima les relations de Pierre Reverdy avec Max Jacob, et s’attarde sur la publication de la revue Nord Sud, fondée par Reverdy, dans laquelle celui-ci publia un texte capital sur le cubisme. Les années noires de l’Occupation sont évoquées. Pierre Reverdy est absent de l’anthologie des poètes de la Résistance. Pierre Dumayet rappelle qu’il fut en effet reproché à Reverdy de continuer à écrire dans l’abbaye occupée par les Allemands, mais aussi son refus de publier durant cette période. Des cartes postales anciennes, des photographies, des images de l’abbaye de Solesmes, illustrent le propos de Dumayet. En filmant des cours d’eau ou des sous-bois paisibles, Rober Bobert évoque les paysages d’enfance et restitue l’amour de Reverdy pour la nature. Avec la voix de Pierre Reverdy (extrait de la "Voix des poètes", France Culture).

Résumé : Le texte d’"Espèces d'espaces", réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec. Aucun des lieux du film ne sont des lieux de Georges Perec, sauf un, le moulin d'Andé. « Je n'ai pas voulu, écrit Bernard Queysanne, marcher dans les traces de Perec, ouvrir ses placards, fouiller dans ses affaires. On ne fait pas ça avec ses amis. C'est mal élevé. » En contrepoint au texte lu en voix off sur des images de lieux divers, des amis de Georges Perec se prêtent au jeu du Je me souviens : Marcel Benabou, Ela Bienenfeld, Pierre Getzler, Eugen Helmlé, Jacques Lederer, Suzanne Lipinska, Harry Matthews, Paulette Perec, Maurice Pons, Sylvia Richardson. Le réalisateur s'est efforcé de « donner l'image la moins institutionnelle possible, la plus amicale, la plus proche du Georges Perec qu'[il] a connu et aimé ».Textes extraits également de : "Je suis né", "L'arbre" (inédit), "Cher, très cher, admirable et charmant ami...", correspondance Perec-Lederer.

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