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Résumé : Portrait en creux de Robert Pinget, réalisé peu après sa mort en 1997, au travers de nombreux témoignages. Chaque témoin apporte sa vision des faits concernant Pinget et son œuvre et le montage de ces témoignages utilise des procédés renvoyant au style et à la construction même des récits de l’écrivain : répétition, variation, contradiction, inquisition. L’ensemble révèle la complexité de l’homme et les fausses pistes laissées par l’auteur lui-même. Parallèlement à ces témoignages filmés en studio, sont montées des images en 16 mm, en super 8 ou des images d’archives de la famille de Pinget filmées entre 1928 et 1957. Distinctes par leur texture, ces « lectures cinématographiques » accompagnent la lecture de textes de Robert Pinget par la voix de Claude Rich, voix parfois murmurée comme une voix intérieure. La réalisatrice réussit son projet qui était de « s’interroger sur ce vers quoi tend l’écrivain au delà des mots, de décrire cette évolution qui part du quotidien pour déboucher sur la poésie et le retour à l’épure, à l’enfance, au silence. » Avec Nadia Barentin, actrice, Michel Butor, Marie Christine D’Welles, Claude Ollier, Alain Robbe-Grillet, Jean Roudaut, écrivains, Anne-Brigitte Kern, dramaturge, Joël Jouanneau, Jacques Seller, metteurs en scène, Olivier de Magny, Jean-Claude Lieber, Madeleine Renouard, critiques, Louis Monnier, photographe, Michel Mousseau, décorateur, et Gilles Poissonnet, un voisin en Touraine.

Résumé : Le grand mérite de ce portrait est d'abord de faire découvrir, à travers le parcours biographique obligé, un homme qui fut un témoin passionné de son temps. Au-delà des qualités propres à son œuvre poétique, les écrits de Charles Péguy constituent une formidable clef pour qui veut aujourd'hui se plonger dans le début du 20e siècle, dans le climat de la France d'alors.

Résumé : "La Belle journée" est le titre du premier roman de Christian Prigent (Éditions Chambelland, 1969), c'est aussi celui choisi par Ginette Lavigne pour ce portrait de l'écrivain en majesté qu'elle filme de l'aube au crépuscule. Le film est composé de quatre extraits des livres les plus autobiographiques de Prigent, publiés par P.O.L. : "Commencement" (1989), "Une phrase pour ma mère" (1996), "Grand-mère Quéquette" (2003) et "Demain je meurs" (2007), textes lus à sa table de travail par l'écrivain, grand habitué des lectures publiques de son œuvre. En alternance, une mer agitée de vagues déferlantes, une campagne verdoyante habitée de vaches paisibles, un sous-bois ombragé où coule, imperturbable, un ruisseau illustrent les lieux familiers de l'écrivain, qui les sillonne à bicyclette.

Résumé : "Hommes, animaux à paroles, nous sommes les otages du monde muet." (Francis Ponge). Alors que Michael Lonsdale lit des poèmes de Francis Ponge, images fixes et images animées alternent à l'écran, dont plusieurs sont récurrentes, notamment celles d'objets filmés sur une table de jardin : carafes, poteries, pommes, lampes, machine à écrire... Le film comporte aussi des plans de paysages, de fossiles, de cailloux, des plans sur les vagues au bord d'une plage, eau en cascades, eau courante... et des extraits de films plus anciens de Jean-Daniel Pollet filmés sur un moniteur, notamment "L'Ordre". "Pollet semble atteindre ici à la perfection de son écriture à la fois lyrique et concrète, poétique parce que précise. Les recherches de rythme, la force, mêlée de grâce des mouvements d'appareil - comme suspendus -, la musicalité du répétitif utilisé en incantation, la subtilité du montage et évidemment le thème font de ce film un ouvrage fort, intense et prenant." (Jean Douchet).

Résumé : De 1969 à 1975, Georges Perec se rend chaque année dans la rue Vilin, à Ménilmontant et dans le cadre d'un livre en cours, provisoirement intitulé « Lieux », en entreprend la description. C'est la rue où il vécut les six premières années de son enfance. Cette rue, classée îlot insalubre a depuis disparu. Elle est aujourd'hui remplacée par un jardin. Robert Bober a retrouvé près de 600 photographies qui racontent la vie tranquille de cette rue et sa démolition lente et systématique. La rue Vilin se reconstitue alors devant nous comme dans un puzzle. Le film est tout à la fois la reconquête d'un espace de vie, une réflexion sur le regard et un hommage de Robert Bober à son ami Georges Perec. Textes de Georges Perec dits par Marcel Cuvelier.

Résumé : Le texte d’"Espèces d'espaces", réflexions de l'auteur sur les lieux - la chambre, l'appartement, les escaliers, le mur, l'immeuble, la rue, le quartier, la ville, la campagne, le monde - sert de fil conducteur à ce portrait de Georges Perec. Aucun des lieux du film ne sont des lieux de Georges Perec, sauf un, le moulin d'Andé. « Je n'ai pas voulu, écrit Bernard Queysanne, marcher dans les traces de Perec, ouvrir ses placards, fouiller dans ses affaires. On ne fait pas ça avec ses amis. C'est mal élevé. » En contrepoint au texte lu en voix off sur des images de lieux divers, des amis de Georges Perec se prêtent au jeu du Je me souviens : Marcel Benabou, Ela Bienenfeld, Pierre Getzler, Eugen Helmlé, Jacques Lederer, Suzanne Lipinska, Harry Matthews, Paulette Perec, Maurice Pons, Sylvia Richardson. Le réalisateur s'est efforcé de « donner l'image la moins institutionnelle possible, la plus amicale, la plus proche du Georges Perec qu'[il] a connu et aimé ».Textes extraits également de : "Je suis né", "L'arbre" (inédit), "Cher, très cher, admirable et charmant ami...", correspondance Perec-Lederer.

Résumé : '"Histoires d'écrivains" est une série de quinze entretiens filmés avec des écrivains d'aujourd'hui. La question de l'écriture est centrale dans ces courts portraits dont le rythme et la particularité de ton s'accordent au style et à la personnalité de chacun. Jacques Roubaud se présente comme un compositeur de poésie et de mathématique et c'est dans la relation entre ces deux disciplines qu'il puise son inspiration. Filmé à son bureau où il travaille dès avant le lever du jour, volets fermés, il parle de l'écriture et de son rythme, de la composition de ses poèmes qui obéit à des contraintes mathématiques. Le reste de la journée est consacré à arpenter les rues de Paris, ville qu'il explore systématiquement. Ouvrages cités : "La Boucle" (1993), "La Forme d'une ville change plus vite hélas, que le cœur des humains - cent cinquante poèmes" (1991-1998), "Poésie" (2000).

Résumé : Portrait de celui qui a été, des années 20 jusqu'à sa mort, « l’éminence grise de la NRF », l’éditeur, le correspondant, le critique et parfois l'ami des écrivains publiés alors chez Gallimard : André Breton, Louis Aragon, Paul Eluard, Henri Michaux, Albert Camus, Jean-Paul Sartre, Jacques Audiberti, Francis Ponge, ... Écrivain lui-même, auteur d’une œuvre d’une ampleur insoupçonnée de son vivant (cinq tomes publiés de 1966 à 1970), Jean Paulhan était, semble-t-il, un personnage déconcertant : « Ceux qui ont rencontré Paulhan disent leur fascination pour le personnage, le contraste entre sa carrure d'athlète et sa voix toute fragile, sa brusquerie déconcertante, son goût du jeu comme du danger, ses calculs, ses feintes, ses volte-face, son ambiguïté perpétuelle, son sens de la contradiction et son esprit d’escalier. » Plusieurs témoignages, ceux de Jacqueline Paulhan, sa belle-fille, de Christian Liger, d’André Berne Joffroy, de Roger Judrin, de Pierre Oster, de Jean-Claude Zylberstein, de Michel Cournot, de Claude Tchou, tous filmés dans les arènes de Lutèce, à côté de la maison de Jean Paulhan, évoquent la vie et l’œuvre de cette personnalité indéfinissable. Le commentaire est écrit et dit par Jérôme Prieur, qui a retrouvé, avec de nombreuses autres archives photographiques et télévisées, un entretien inédit, filmé en 1966, où Jean Paulhan est interrogé par Marguerite Duras. Extraits de : "Braque le patron", "Le Bonheur dans l’esclavage" (préface à "Histoire d’O"), "Mort de Groethuysen à Luxembourg", "La Vie est pleine de choses redoutables", "Les Fleurs de Tarbes", "Lettre aux Directeurs de la Résistance", "Le Clair et l’obscur".

Résumé : "La caméra balaie la typographie du livre tandis que la voix se lance dans une première tentative de lecture : Chapitre premier... le passage... Chapitre premier. Cette histoire commença un après-midi, loin de la mer. "La caméra s'immobilise sur un mot : Polynésie. Dans ce qui ressemble à une salle désaffectée, un homme feuillette un magazine. Un homme sans âge. Il attend. Parfois, il quitte sa chaise, va à la fenêtre ou examine longuement la reproduction d'un tableau de Gauguin punaisée sur le mur. Puis il revient s'asseoir, allume une cigarette et tousse. La voix reprend : "Chapitre premier. Cette histoire...", s'aventure un peu plus loin dans le texte : "je besognais dans une grande pièce meublée d'un bureau, d'un fauteuil...", mais est interrompue par celle du témoin (Charles Juliet), qui nous fait part de sa première visite à l'écrivain : "Je lui avais téléphoné pour prendre rendez-vous et, un soir, il m'a reçu, en fin d'après-midi, alors qu'il n'avait plus de clients..."Comme mu par quelque pressentiment, l'homme qui tousse se lève, s'engage dans un couloir, pousse la porte d'un salon livré à l'abandon. Sur un moniteur télé qui semble ne fonctionner que pour les mouches, une jeune femme nue se caresse doucement la cuisse avant de river son regard sur celui de l'homme qui, maintenant, l'observe. (...) .Ainsi, au fur et à mesure que la figure de Reverzy se précise (son métier de médecin, son voyage en Polynésie, sa vocation tardive d'écrivain), la lecture progresse-t-elle, se fortifiant de tout ce qui s'oppose à son cheminement, travaillant sans relâche à remonter le cours d'un fleuve dont l'écriture aurait douloureusement creusé le lit. Vers la fin de sa vie, Jean Reverzy adressait ce conseil à un jeune écrivain qui le consultait : "Vous voulez écrire ? Apprenez à mourir."(André S. Labarthe).

Résumé : '"Histoires d'écrivains" est une série de quinze entretiens filmés avec des écrivains d'aujourd'hui. La question de l'écriture est centrale dans ces courts portraits dont le rythme et la particularité de ton s'accordent au style et à la personnalité de chacun. Jean Rouaud a publié notamment "Les Champs d'honneur" (1990), "Des hommes illustres" (1993), "Pour vos cadeaux" (1998), "Sur la scène comme au ciel" (2000). Filmé chez lui, il raconte d'abord la signature de son premier contrat pour "Les Champs d'honneur", et cette reconnaissance qui lui vint à ce moment-là, alors qu'il écrivait depuis l'âge de douze ans. Jean Rouaud écrit en partant de la trame de sa vie, mais, dans ce cadre autobiographique, il introduit de la fiction. Le balancement entre vérité et fiction est le moteur de ses livres. Il dit se laisser porter par l'écriture, par la phrase qui se déroule.

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