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Résumé : "Hommes, animaux à paroles, nous sommes les otages du monde muet." (Francis Ponge). Alors que Michael Lonsdale lit des poèmes de Francis Ponge, images fixes et images animées alternent à l'écran, dont plusieurs sont récurrentes, notamment celles d'objets filmés sur une table de jardin : carafes, poteries, pommes, lampes, machine à écrire... Le film comporte aussi des plans de paysages, de fossiles, de cailloux, des plans sur les vagues au bord d'une plage, eau en cascades, eau courante... et des extraits de films plus anciens de Jean-Daniel Pollet filmés sur un moniteur, notamment "L'Ordre". "Pollet semble atteindre ici à la perfection de son écriture à la fois lyrique et concrète, poétique parce que précise. Les recherches de rythme, la force, mêlée de grâce des mouvements d'appareil - comme suspendus -, la musicalité du répétitif utilisé en incantation, la subtilité du montage et évidemment le thème font de ce film un ouvrage fort, intense et prenant." (Jean Douchet).

Résumé : La correspondance de Pierre Reverdy avec Pierre Rousselot est le fil conducteur de ce portrait. Elle donne des indications biographiques sur l’enfance et l’adolescence du poète, et éclaire ce parcours qui n’est passé ni par l’étude, ni par les livres. Sont évoqués le départ pour Paris, puis la retraite à l’abbaye de Solesmes, suivie d’une conversion au catholicisme dont Pierre Dumayet cherche à percer le mystère. Dans l’œuvre écrite, Dumayet propose une approche des premiers poèmes en prose dont la publication en 1915 envenima les relations de Pierre Reverdy avec Max Jacob, et s’attarde sur la publication de la revue Nord Sud, fondée par Reverdy, dans laquelle celui-ci publia un texte capital sur le cubisme. Les années noires de l’Occupation sont évoquées. Pierre Reverdy est absent de l’anthologie des poètes de la Résistance. Pierre Dumayet rappelle qu’il fut en effet reproché à Reverdy de continuer à écrire dans l’abbaye occupée par les Allemands, mais aussi son refus de publier durant cette période. Des cartes postales anciennes, des photographies, des images de l’abbaye de Solesmes, illustrent le propos de Dumayet. En filmant des cours d’eau ou des sous-bois paisibles, Rober Bobert évoque les paysages d’enfance et restitue l’amour de Reverdy pour la nature. Avec la voix de Pierre Reverdy (extrait de la "Voix des poètes", France Culture).

Résumé : Portrait de l'écrivain et critique d'art, Michel Ragon, filmé dans sa maison du Gâtinais. Un commentaire donne des repères biographiques, notamment sur son enfance vendéenne à Fontenay-le-Comte, l'abandon de sa scolarité et son départ avec sa mère à Nantes où il commence à travailler dès l'âge de 14 ans. Lorsqu'il évoque son adolescence solitaire, la pauvreté, le travail, toute une période de sa vie que l'Occupation assombrit davantage, Michel Ragon le fait sans amertume. Tout en évoquant des anecdotes qui ont contribué à développer chez lui une conscience politique, il constate avec ironie, mais non sans optimisme, que c'est aussi le moment où il est entré par effraction dans une culture bourgeoise qui n'était pas la sienne. Il évoque les rencontres déterminantes, notamment avec Henri Poulaille, écrivain libertaire et prolétarien, qu'il rencontre à Paris en 1945, et le peintre Gaston Chaissac. Pour finir il parle de son retour aux sources vendéennes et de sa passion pour l'histoire des insurrections populaires pendant la Révolution française. Ses propos sont illustrés de photographies et cartes postales issues de ses archives privées. Avec des extraits de : "Enfances vendéennes", "Ma sœur aux yeux d'Asie", "Les Mouchoirs rouges de Cholet", "D'une berge à l'autre", "L'Accent de ma mère".

Résumé : En 1989, à l'âge de 82 ans, Jules Roy vient de publier ses mémoires sous le titre de "Mémoires barbares" (Albin Michel). A cette occasion, il reçoit Bernard Pivot dans sa maison à Vézelay, et retrace pour lui les grandes lignes de sa vie. Vie dont le maître mot aura sans doute été la quête de la vérité. Jules Roy évoque son enfance en Algérie, ses études au séminaire puis à l'école d'officiers de Saint-Maixent, son itinéraire politique, ses rapports avec l'armée qu'il quitte pour se consacrer à l'écriture en 1953, dégoûté par les massacres au Tonkin. Il parle de l'amour, des femmes, de ses modèles et de ses rencontres importantes : Kessel, Saint-Exupéry, Camus, Malraux, de Gaulle, Montherlant, Léautaud, Jouhandeau, Nimier...

Résumé : "Mon Frère Jacques" (DVD 1 et 2) est composé d'une suite d'entretiens filmés en quatre jours (en 16 mm noir et blanc) dans l'appartement de Jacques Prévert, Cité Véron, à Paris. Pierre Prévert y raconte son frère. Entourés de quelques-uns de leurs "compagnons de cinéma...", ou amis de la première heure, les deux frères parlent de "Choses et Autres"... évoquant les activités diverses de Jacques. Les conversations sont entrecoupées d'extraits des films auxquels ils font allusion. La narration tend à privilégier la chronologie des événements. Film-hommage aux deux frères, à l'affection profonde et à la connivence qui les unissaient, et aussi à toute cette atmosphère d'amitié et de complicité qui les entourait.

Résumé : "La Belle journée" est le titre du premier roman de Christian Prigent (Éditions Chambelland, 1969), c'est aussi celui choisi par Ginette Lavigne pour ce portrait de l'écrivain en majesté qu'elle filme de l'aube au crépuscule. Le film est composé de quatre extraits des livres les plus autobiographiques de Prigent, publiés par P.O.L. : "Commencement" (1989), "Une phrase pour ma mère" (1996), "Grand-mère Quéquette" (2003) et "Demain je meurs" (2007), textes lus à sa table de travail par l'écrivain, grand habitué des lectures publiques de son œuvre. En alternance, une mer agitée de vagues déferlantes, une campagne verdoyante habitée de vaches paisibles, un sous-bois ombragé où coule, imperturbable, un ruisseau illustrent les lieux familiers de l'écrivain, qui les sillonne à bicyclette.

Résumé : Au fil de ce portrait de Jean Rouaud par lui-même, nous découvrons la richesse des mondes littéraires et artistiques qui ont donné naissance à l’œuvre et au style de l’écrivain. Tel saint Jean l’Évangéliste, qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné, et qui annonce ce qu’il a vu, Jean Rouaud a choisi d’être, dans son désir d’écriture, celui qui témoigne. Entrouvrant les portes de son laboratoire poétique, il évoque pour nous les thèmes qui lui sont chers, son enfance notamment, marquée du sceau d’une religiosité envahissante, puis les œuvres qui ont compté dans sa pratique artistique : les primitifs flamands avec lesquels il entretient une certaine complicité, la poésie japonaise qu’il admire pour cette petite saisie du réel que l’on trouve dans les haïku, « Le Christ au tombeau » d'Holbein le jeune, qui annonce à la fois la mort du merveilleux et la naissance du réalisme. Ainsi, il met en lumière le réalisme, le style épique, l’intimisme, la poétisation du vécu qui font la richesse de ses romans. En voix off, Amandine Pudlo lit des extraits des œuvres suivantes :« Le Monde à peu près » (Minuit, 1996), « Les Champs d’honneur » (Minuit, 1990 Prix Goncourt), « L’Invention de l’auteur » (Gallimard, 2004), « Préhistoires » (Gallimard, 2007), « La Fiancée juive » (Gallimard, 2008).

Résumé : "Compact", "Circus", "Codex", "Maladie Mélodie", mais aussi "Je ne vais pas bien mais il faut que j'y aille" ou "Qui n'a pas vu Dieu n'a rien vu" sont quelques-uns des titres de l'œuvre singulière de Maurice Roche, qui va jusqu'à mettre en scène la typographie de ses livres. L'obsession de la mort y côtoie l'humour le plus insolent comme le montre l'étrange dialogue entre Maurice Roche et le complice, Jean Paris, venu le faire parler. Son œuvre continue de s'élaborer au prix d'une conception ectraordinairement complexe, méthodique, musicale de la langue, c'est-à-dire polyphonique. "L'un des charmes du style est dans la précision des équivoques" dit Maurice Roche.

Résumé : Portrait en creux de Robert Pinget, réalisé peu après sa mort en 1997, au travers de nombreux témoignages. Chaque témoin apporte sa vision des faits concernant Pinget et son œuvre et le montage de ces témoignages utilise des procédés renvoyant au style et à la construction même des récits de l’écrivain : répétition, variation, contradiction, inquisition. L’ensemble révèle la complexité de l’homme et les fausses pistes laissées par l’auteur lui-même. Parallèlement à ces témoignages filmés en studio, sont montées des images en 16 mm, en super 8 ou des images d’archives de la famille de Pinget filmées entre 1928 et 1957. Distinctes par leur texture, ces « lectures cinématographiques » accompagnent la lecture de textes de Robert Pinget par la voix de Claude Rich, voix parfois murmurée comme une voix intérieure. La réalisatrice réussit son projet qui était de « s’interroger sur ce vers quoi tend l’écrivain au delà des mots, de décrire cette évolution qui part du quotidien pour déboucher sur la poésie et le retour à l’épure, à l’enfance, au silence. » Avec Nadia Barentin, actrice, Michel Butor, Marie Christine D’Welles, Claude Ollier, Alain Robbe-Grillet, Jean Roudaut, écrivains, Anne-Brigitte Kern, dramaturge, Joël Jouanneau, Jacques Seller, metteurs en scène, Olivier de Magny, Jean-Claude Lieber, Madeleine Renouard, critiques, Louis Monnier, photographe, Michel Mousseau, décorateur, et Gilles Poissonnet, un voisin en Touraine.

Résumé : "La caméra balaie la typographie du livre tandis que la voix se lance dans une première tentative de lecture : Chapitre premier... le passage... Chapitre premier. Cette histoire commença un après-midi, loin de la mer. "La caméra s'immobilise sur un mot : Polynésie. Dans ce qui ressemble à une salle désaffectée, un homme feuillette un magazine. Un homme sans âge. Il attend. Parfois, il quitte sa chaise, va à la fenêtre ou examine longuement la reproduction d'un tableau de Gauguin punaisée sur le mur. Puis il revient s'asseoir, allume une cigarette et tousse. La voix reprend : "Chapitre premier. Cette histoire...", s'aventure un peu plus loin dans le texte : "je besognais dans une grande pièce meublée d'un bureau, d'un fauteuil...", mais est interrompue par celle du témoin (Charles Juliet), qui nous fait part de sa première visite à l'écrivain : "Je lui avais téléphoné pour prendre rendez-vous et, un soir, il m'a reçu, en fin d'après-midi, alors qu'il n'avait plus de clients..."Comme mu par quelque pressentiment, l'homme qui tousse se lève, s'engage dans un couloir, pousse la porte d'un salon livré à l'abandon. Sur un moniteur télé qui semble ne fonctionner que pour les mouches, une jeune femme nue se caresse doucement la cuisse avant de river son regard sur celui de l'homme qui, maintenant, l'observe. (...) .Ainsi, au fur et à mesure que la figure de Reverzy se précise (son métier de médecin, son voyage en Polynésie, sa vocation tardive d'écrivain), la lecture progresse-t-elle, se fortifiant de tout ce qui s'oppose à son cheminement, travaillant sans relâche à remonter le cours d'un fleuve dont l'écriture aurait douloureusement creusé le lit. Vers la fin de sa vie, Jean Reverzy adressait ce conseil à un jeune écrivain qui le consultait : "Vous voulez écrire ? Apprenez à mourir."(André S. Labarthe).

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