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Résumé : Dans le cours du mois d'octobre 1974, l'écrivain Georges Perec se rend trois jours de suite place Saint-Sulpice à Paris, et là, d'un café ou d'un banc, il entreprend une description précise et minutieuse de ce qui l'entoure. Il y a, en effet, beaucoup de choses place Saint-Sulpice : "Un grand nombre, sinon la plupart de ces choses ont été décrites, inventoriées, photographiées, racontées ou recensées. Mon propos dans les pages qui suivent a plutôt été de décrire le reste : ce que l'on ne note généralement pas, ce qui ne se remarque pas, ce qui n'a pas d'importance : ce qui se passe quand il ne se passe rien, sinon du temps, des gens, des voitures et des nuages". (Georges Perec "Tentative d'épuisement d'un lieu parisien", Éditions Christian Bourgois, 1982). Une trentaine d'années plus tard, le réalisateur Jean-Christophe Riff découvre le texte de Perec et décide de lui donner un équivalent cinématographique en adoptant la démarche qui a présidé à l'élaboration du livre. Sa caméra capte et enregistre la vie ordinaire du lieu en son absence d'événements saillants. Accompagnant ces images, le texte de Georges Perec en voix off est dit par Mathieu Amalric. S'instaure alors, dans un mouvement de va-et-vient incessant, un jeu de concordances et de décalages entre le texte et l'image qui n'est pas sans alimenter la réflexion du spectateur.

Résumé : Trois éléments président à la conception de ce portrait de Romain Rolland (1866-1944) proposé par Patrick Chaput : un enregistrement sonore datant de 1926, des citations autobiographiques extraites des "Mémoires" et du "Voyage intérieur", dites par François Périer, et un commentaire biographique. Le film est donc composé de ce récit à trois voix, sur fond musical, ainsi que de témoignages divers : Catherine Massip, responsable du département de la Musique à la Bibliothèque nationale de France, Marie-Laure Prévost, du département des Manuscrits, Maryse Mathé, professeur de Lettres, Gérard Ponthieu, journaliste, et Maria Khondacheva-Rolland, seconde épouse de Romain Rolland. Il est centré sur la passion de Romain Rolland pour la musique et sur son engagement pacifiste avant la Première Guerre mondiale. Archives, photographies et images tournées sur les lieux qui ont marqué la vie de l’écrivain illustrent les différents témoignages.

Résumé : "C'est en forgeant qu'on devient forgeron, c'est en écrivant qu'on devient écriveron". Après cet inaugural proverbe quenellien, Dumayet expédie la biographie obligatoire — cahier des charges oblige — en deux minutes de montage photo enlevé sur un commentaire lacunaire jouant de l'œuvre ouverte par Queneau — entre deux guerres, son mariage et sa propre mort — œuvre dont il va être question dans la suite du film. Nous voici invités, en compagnie de Jacques Roubaud, compagnon de Queneau en l'Oulipo (Ouvroir de Littérature potentielle), à lire la vie de Queneau comme celle de ses personnages, art de la langue parlée écrite, art d'inventer des questions auxquelles tout le monde se fait un plaisir de répondre à côté, l'auteur le premier, par le calembour notamment qui permet de ne pas prendre les mots au mot mais de leur faire prendre la tangente. Le film est une lecture à la Queneau de Queneau. Y joue à plein, tout en déliés, l'affinité humoristique de Dumayet avec Queneau, qu'il interviewa par trois fois ("Zazie dans le métro", "Les Fleurs bleues", "Le Chien à la mandoline") à Lectures pour tous, régal ! Dumayet et Bober nous entraînent à la lecture des signes de vie et des livres de Queneau comme à un parcours énigmatique avec jeu de correspondances insolites ou amusantes : des signes se répondent qui balisent les histoires de Queneau et dont l'histoire de Raymond Queneau fut balisée.

Résumé : La correspondance de Pierre Reverdy avec Pierre Rousselot est le fil conducteur de ce portrait. Elle donne des indications biographiques sur l’enfance et l’adolescence du poète, et éclaire ce parcours qui n’est passé ni par l’étude, ni par les livres. Sont évoqués le départ pour Paris, puis la retraite à l’abbaye de Solesmes, suivie d’une conversion au catholicisme dont Pierre Dumayet cherche à percer le mystère. Dans l’œuvre écrite, Dumayet propose une approche des premiers poèmes en prose dont la publication en 1915 envenima les relations de Pierre Reverdy avec Max Jacob, et s’attarde sur la publication de la revue Nord Sud, fondée par Reverdy, dans laquelle celui-ci publia un texte capital sur le cubisme. Les années noires de l’Occupation sont évoquées. Pierre Reverdy est absent de l’anthologie des poètes de la Résistance. Pierre Dumayet rappelle qu’il fut en effet reproché à Reverdy de continuer à écrire dans l’abbaye occupée par les Allemands, mais aussi son refus de publier durant cette période. Des cartes postales anciennes, des photographies, des images de l’abbaye de Solesmes, illustrent le propos de Dumayet. En filmant des cours d’eau ou des sous-bois paisibles, Rober Bobert évoque les paysages d’enfance et restitue l’amour de Reverdy pour la nature. Avec la voix de Pierre Reverdy (extrait de la "Voix des poètes", France Culture).

Résumé : Au fil de ce portrait de Jean Rouaud par lui-même, nous découvrons la richesse des mondes littéraires et artistiques qui ont donné naissance à l’œuvre et au style de l’écrivain. Tel saint Jean l’Évangéliste, qui a pu contempler la gloire du Verbe incarné, et qui annonce ce qu’il a vu, Jean Rouaud a choisi d’être, dans son désir d’écriture, celui qui témoigne. Entrouvrant les portes de son laboratoire poétique, il évoque pour nous les thèmes qui lui sont chers, son enfance notamment, marquée du sceau d’une religiosité envahissante, puis les œuvres qui ont compté dans sa pratique artistique : les primitifs flamands avec lesquels il entretient une certaine complicité, la poésie japonaise qu’il admire pour cette petite saisie du réel que l’on trouve dans les haïku, « Le Christ au tombeau » d'Holbein le jeune, qui annonce à la fois la mort du merveilleux et la naissance du réalisme. Ainsi, il met en lumière le réalisme, le style épique, l’intimisme, la poétisation du vécu qui font la richesse de ses romans. En voix off, Amandine Pudlo lit des extraits des œuvres suivantes :« Le Monde à peu près » (Minuit, 1996), « Les Champs d’honneur » (Minuit, 1990 Prix Goncourt), « L’Invention de l’auteur » (Gallimard, 2004), « Préhistoires » (Gallimard, 2007), « La Fiancée juive » (Gallimard, 2008).

Résumé : Jacques Malaterre accompagne l'écrivain Pascal Quignard dans un voyage au Japon. Il le filme lisant ou écrivant. « Écrire n'est pas un choix, c'est un symptôme. Ce n'est pas mon métier, c'est ma vie », dit Pascal Quignard. L'image raconte le rituel qui précède l'écriture, les stylos glissés dans l'étui à lunettes, les petites pages pliées glissées dans les livres. Pascal Quignard écrit n'importe où, là où l'envie le prend. Il ne conserve aucun de ses manuscrits. Il les brûle. À Tokyo, il rencontre son traducteur, Kei Takahashi, et il se rend dans l'ouest du pays pour rencontrerla romancière japonaise Yôko Ogawa. Grâce au voyage, à travers les rencontres, les pèlerinages et les émotions, les moments de complicité avec le réalisateur, se dessine le portrait d'un écrivain secret.

Résumé : '"Histoires d'écrivains" est une série de quinze entretiens filmés avec des écrivains d'aujourd'hui. La question de l'écriture est centrale dans ces courts portraits dont le rythme et la particularité de ton s'accordent au style et à la personnalité de chacun. Pascal Quignard, auteur notamment du "Salon de Wurtemberg" (1986), "Tous les matins du monde" (1991), "Le Sexe et l'effroi" (1994) et "Terrasse à Rome" (2000), évoque dans cet entretien son goût de la lecture. Il ne se considère pas comme écrivain, dans la "pause" de l'écrivain, mais comprend l'écriture comme la continuation de ce voyage intérieur qu'est la lecture. On ne peut écrire, dit-il, en regardant sa main écrire. Il refuse donc de répondre aux questions sur ce qui est, dans la littérature, de l'ordre du privé : "ce qui est le plus détesté dans les sociétés tyranniques dans lesquelles on vit". Il faut refuser de répondre, dit-il encore, comme l'Indien refusait de fournir des informations à l'ethnologue. Illustrant ses propos au piano avec des extraits de Couperin et de Bach, il compare musique et littérature, évoque le rôle du refrain dans la musique qui n'existe pas dans les livres. Pourtant chacun de ses livres a son tempo, sa marche, sa propre intonation silencieuse.

Résumé : '"Histoires d'écrivains" est une série de quinze entretiens filmés avec des écrivains d'aujourd'hui. La question de l'écriture est centrale dans ces courts portraits dont le rythme et la particularité de ton s'accordent au style et à la personnalité de chacun. Olivier Rolin fut un militant gauchiste jusqu'en 1974, avant de connaître une période de désarroi qui l'a conduit à l'écriture. Il a maintenant cinquante-trois ans, a beaucoup voyagé et écrit quatre romans. Il est filmé dans la maison bretonne dominant la mer où il se réfugie pour écrire pendant une partie de la nuit, et sur le voilier qu'il manœuvre en solitaire. Il a publié "L'Invention du monde" (1993), "Port Soudan" (1994), "Méroé" (1998) et "La Langue" (2000).

Résumé : "Mon Frère Jacques" (DVD 1 et 2) est composé d'une suite d'entretiens filmés en quatre jours (en 16 mm noir et blanc) dans l'appartement de Jacques Prévert, Cité Véron, à Paris. Pierre Prévert y raconte son frère. Entourés de quelques-uns de leurs "compagnons de cinéma...", ou amis de la première heure, les deux frères parlent de "Choses et Autres"... évoquant les activités diverses de Jacques. Les conversations sont entrecoupées d'extraits des films auxquels ils font allusion. La narration tend à privilégier la chronologie des événements. Film-hommage aux deux frères, à l'affection profonde et à la connivence qui les unissaient, et aussi à toute cette atmosphère d'amitié et de complicité qui les entourait.

Résumé : Portrait de l'écrivain et critique d'art, Michel Ragon, filmé dans sa maison du Gâtinais. Un commentaire donne des repères biographiques, notamment sur son enfance vendéenne à Fontenay-le-Comte, l'abandon de sa scolarité et son départ avec sa mère à Nantes où il commence à travailler dès l'âge de 14 ans. Lorsqu'il évoque son adolescence solitaire, la pauvreté, le travail, toute une période de sa vie que l'Occupation assombrit davantage, Michel Ragon le fait sans amertume. Tout en évoquant des anecdotes qui ont contribué à développer chez lui une conscience politique, il constate avec ironie, mais non sans optimisme, que c'est aussi le moment où il est entré par effraction dans une culture bourgeoise qui n'était pas la sienne. Il évoque les rencontres déterminantes, notamment avec Henri Poulaille, écrivain libertaire et prolétarien, qu'il rencontre à Paris en 1945, et le peintre Gaston Chaissac. Pour finir il parle de son retour aux sources vendéennes et de sa passion pour l'histoire des insurrections populaires pendant la Révolution française. Ses propos sont illustrés de photographies et cartes postales issues de ses archives privées. Avec des extraits de : "Enfances vendéennes", "Ma sœur aux yeux d'Asie", "Les Mouchoirs rouges de Cholet", "D'une berge à l'autre", "L'Accent de ma mère".

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