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  •    Sujet : Poésie arabe
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Résumé : Le grand dramaturge syrien Saadallah Wannous, ami et co-auteur du cinéaste Omar Amiralay, se meurt, épuisé par un cancer qui, dit-il, s'est déclaré pendant la Guerre du Golfe. Il dit avoir été tenté par le suicide au départ de Nasser, et avoir perdu, dans le conflit avec Israël et le rêve d'une Palestine retrouvée, une chance de bonheur. Dans le silence d'une chambre d'hôpital, à travers les gouttes du sérum qui coule lentement dans ses veines d'homme malade, on aperçoit le mont Cassioun écrasé par la lumière damascène. C'est de cette lumière qu'affleure la réflexion grave de l'écrivain. Structure proche de celle du récit de Saadallah Wannous "Une mort éphémère" (Actes Sud, 2001) le film donne dans l'intermittence du compte-goutte un répit, une suspension, de la vie gagnée sur une mort annoncée pour dire la difficulté d'appartenir à cette région du monde. Des images du passé semblent encore hanter un homme malade de la "cause arabe", dont la parole sombre et implacable exprime les désillusions et le sentiment d'échec de toute une génération.

Résumé : Portrait d'Edward Saïd, écrivain américain d'origine palestinienne. Ce film est composé de trois longs entretiens filmés pendant quatre semaines à New York. Ces entretiens ont été réalisés au rythme voulu par Edward Saïd, atteint d'une leucémie diagnostiquée en 1991. Le réalisateur donne la parole à cet intellectuel engagé et lucide, et cette parole résonne aujourd'hui plus fortement que jamais. Dans un entretien sur ses origines et la construction de son identité, Edward Saïd développe des thèmes contenus dans son autobiographie "Out of place" (À contre-voie). Éduqué en Égypte dans des collèges anglophones, il y découvre la suffisance de la culture occidentale à l'égard de sa culture d'origine. Parti étudier aux États-Unis, Edward Saïd fera de cette domination culturelle l'une des pierres angulaires de son œuvre, notamment dans son livre "L'Orientalisme" (1978). Un deuxième entretien s'organise autour des rapports entre Orient et Occident et a pour base "Culture et Impérialisme" (1993). Il y aborde la relation entre connaissance et humanisme. Un troisième entretien, le plus ancré dans l'actualité et les écrits politiques d'Edward Saïd, mais qui ne trouve tout son sens qu'après avoir mieux fait connaissance avec l'homme et l'intellectuel, traite de la Palestine et de sa lutte pour la reconnaissance de son identité et de son histoire. Il est très critique aussi bien à l'égard d'Arafat, avec qui il a coupé les ponts en 1992, qu'à l'égard des régimes arabes : le défi des Palestiniens n'est pas seulement une lutte pour la terre, mais surtout un défi social et politique à l'ordre établi par de très anciens régimes, en place depuis 30 ou 40 ans, répressifs, antidémocratiques et socialement très en retard. La musique enfin joue un rôle central dans la vie d'Edward Saïd. C'est un univers, un langage sur lequel il s'appuie souvent pour s'exprimer. Pianiste lui-même - il interprète dans ce film une sonate de Schubert - il est l'ami de Daniel Baremboïm avec qui il développe les projets qu'ils ont en commun.

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