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Contenu : Edition numérisée de "Les pionniers de la psychiatrie française avant et après Pinel"

Résumé : "Entrer (avec l’accord des patients et les précautions qui s’imposent) dans le cabinet d'un psychiatre, écouter ce qui s'y dit et comment c’est dit, appréhender les silences et ce qui advient entre les mots, être intéressé, curieux de cette relation d’aide si particulière, nombreuses sont les raisons d'écouter/voir Le Divan du monde, premier long métrage documentaire de Swen de Pauw qui mont(r)e des fragments de consultations du Dr Gérard Federmann, psychiatre peu ordinaire, exerçant en libéral à Strasbourg depuis une trentaine d’années. Notre curiosité est d’autant plus aiguisée que, si les documentaires autour de la psychiatrie publique peuvent constituer une assez importante filmographie, ceux s’articulant autour de l’exercice en libéral de cette spécialité médicale ne sont pas légion. "

Résumé : Structuré en six parties le film aborde la question ignorée et taboue du statut des praticiens à diplôme étranger hors communauté européenne. Au début un document d’archives : un groupe de médecins exhibent la pancarte : « Contre l’invasion métèque, faites grève ». La voix off commente : "cette photo de 1935 montre à l’évidence que la venue des étudiants et l’embauche de médecins étrangers dans notre pays n’est pas un fait nouveau et faute de les considérer comme des praticiens aux mêmes qualités que les nôtres on peut dévoyer les mouvements de revendications vers un tout autre chemin que celui qui est essentiel : soigner. » Plus d'un demi-siècle après, la parole est donnée à des praticiens originaires du Maghreb, d’Afrique noire, d’Amérique latine, d’Asie, d’Europe de l’Est dont les parcours sont exemplaires. Les chefs de service s’expriment sur les conditions de recrutement, de travail, de rémunération de leurs collègues, la précarité économique, affective, sociale à laquelle ils sont confrontés, position d’une extrême difficulté pour qui doit soigner c’est-à-dire répondre à la fragilité de l’autre. Pourtant ces médecins désirant rester en France pour des raisons politiques, économiques ou sociales font tourner les services d’urgences, pallient au manque de médecins, s’investissent dans leur métier, la recherche, leur relation aux patients. De plus être exilés induit une fragilité. Taïeb Ferradji, pédopsychiatre à l’Hôpital Avicenne aux côtés de Marie-Rose Moro énonce : « Partir n’est jamais chose facile même si c’est un choix délibéré et assumé. Il faut se défaire de tout ce qu’on a été, essayer de s’approprier les règles fixées par d’autres. Mourir un peu à soi-même pour exister à nouveau car il n’y a pas de retour en arrière possible. » Dans un tel contexte une hyperesthésie de l’hostilité peut être parfois dévastatrice dans la mesure où elle est capable de détruire le désir de soigner, d’être aux racines d’un doute paralysant car « la médecine française, milieu plutôt fermé, a peur de l’étranger. » Face à ce rejet jamais affiché mais ressenti des voix ont le courage d'affirmer qu’ « avoir un personnel polyglotte est une richesse ». Comme le souligne le Dr The-Dan Hoang cette situation interroge les mots gravés sur les frontons de toutes les mairies : « Liberté, Egalité, Fraternité »

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