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Résumé : "De tout temps, les hommes se sont infligés les uns les autres des violences destructrices, individuelles ou de masse. Quand elle n'y perd pas la vie, chaque victime en est profondément traumatisée. Lorsqu'il est possible d'y recourir s'engage alors parfois une thérapie où chacun va tenter de comprendre, de surmonter cette violence qui est entrée en lui avec fracas... La violence extrême intentionnelle ou organisée provoque des effets qui vont au-delà de l'effroi et de la douleur. Les repères qui soutenaient jusque-là l'individu sont détruits, les fondements de l'humanité même sont touchés". Le film suit le travail de thérapeutes qui, face à des victimes et des agressions très diverses se retrouvent confrontés au visage universel du traumatisme. Ainsi assistons-nous à quelques moments des séances de musicothérapie de Mya, 14 ans, avant le procès qui doit reconnaître son statut de victime d'abus sexuels de la part de son demi-frère. Le recours au son et au rythme dans la thérapie est une aide pour accéder à la parole lors du procès et se reconstruire. Christian Lachal, psychanalyste et ethnopsychiatre, responsable des programmes de santé mentale de MSF (Médecins sans frontières) visite des enfants rescapés, Ahmed Ala et Barra, de Raffah dans la Bande de Gaza lors de séances de thérapies familiales avec traducteur. "Quelquefois on est surpris parce qu'on a l'impression que les gens sont souriants. On les voit dans des maisons et on a presque l'impression que tout va bien ; alors qu'il y a des tirs à côté, des trous dans le mur. Il s'agit déjà d'une hyperadaptation par rapport à une situation anormale qui est une situation de guerre. Dans de telles situations les gens tentent de maintenir coûte que coûte la vie quotidienne. Cette nécessité permet aux populations de supporter l'insupportable." Christian Lachal souligne et interroge le fait que les enfants puissent grandir avec la violence (sans cesse réactivée par les événements, la guerre) sans qu'elle devienne le noyau de leur être, de leur personnalité. Stéphanie, 29 ans, violée à Paris, une après-midi, a décidé de suivre une psychothérapie avec Carole Damiani de l'association Paris Aide aux Victimes. Ce travail de reconstruction repose également sur le corps, comment la victime a vécu l'agression dans son corps, comment le corps a réagi, comment retrouver du plaisir. "Le travail est non seulement intellectuel (la thérapie) mais aussi un travail de sensations (retrouver des émotions corporelles) pour ensuite pouvoir les lier à des mots" (Carole Damiani). Pour Jean, survivant du génocide du Rwanda, réfugié puis adopté par une famille québécoise en 1999, la thérapie s'est engagée à l'hôpital de Montréal avec deux psychologues, Cécile Rousseau et Déogratias Bagilishya d'origine rwandaise. Ces quatre témoignages et le point de vue des différents thérapeutes montrent qu'après un traumatisme le retour comme avant est impossible, qu'il y a perte et deuil nécessaires d'une identité antérieure et émergence d'une nouvelle identité qui peut être fragmentée. "L'histoire de la violence humaine dans ses formes les plus extrêmes porte le jamais plus et la répétition. La conscience de notre côté lumière et de notre côté ombre suppose un position d'ambivalence par rapport à nous-mêmes et aux autres et nous permet, je pense, de devenir de meilleurs humains." (Cécile Rousseau)

Résumé : Dans les années 90, La guerre civile règne en Algérie. Les moines cisterciens qui occupent depuis des années le monastère de Tibhirine, dans la région de l'Atlas à 150 kilomètres d'Alger, ne veulent cependant pas quitter le pays malgré l'ultimatum lancés à tous les étrangers par le GIA (Groupe islamique armé) dès décembre 1993. Au fil des années, ils ont tissé des liens avec leurs voisins : quatre villageois sont leurs associés dans l' exploitation maraîchère, une salle du monastère est prêtée pour devenir une mosquée, frère Luc, médecin, soigne gratuitement dans son dispensaire tous les habitants de la région depuis cinquante ans et frère Paul, artisan plombier, entretient les pompes du système d'irrigation. En mars, sept moines sont enlevés, gardés en otage pendant deux mois et tués le 21 mai 1996. L'action sera revendiquée par un communique du GIA émanant de Londres. Le film a été réalisé à l'occasion des dix ans de cet événement et veut témoigner des raisons spirituelles qui ont incité les moines à rester malgré le danger. Le réalisateur s'est appuyé sur la lettre testamentaire de Christian, prieur du monastère, lettre prémonitoire écrite en décembre 1993, et sur le journal du frère Christophe.

Résumé : "Mont-Dauphin, la place du monde" est réalisé à partir des écrits de Vauban, notamment "Mémoires sur Mont-Dauphin" écrites en 1692 et de divers témoignages d'historiens et d'architectes. Les travaux de cette place forte commencèrent en 1693 : Vauban avait choisi de la construire sur un plateau isolé et rocheux dans les Alpes, près de la frontière, et elle devait à la fois abriter militaires et civils. Vauban prend en compte le relief et l' utilise comme fortification naturelle: Mont-Dauphin, avec ses austères bâtiments, devient un exemple de l'architecture militaire d'une ville au 17e siècle.Vauban, en intervenant sur trois cents places fortes en France, a réalisé un travail colossal; il a conçu aussi des plans ou des projets qui furent réalisés bien après sa mort. Les autres films complètent celui-ci en soulignant la personnalité de cet homme de l' Ancien Régime, en situant son oeuvre dans le contexte de son époque, celle de Louis XIV, en montrant les fortifications du Sud de la France.

Résumé : L'écrivain crétois Nikos Kazantzaki, témoin dans son enfance des horreurs de la guerre d'indépendance contre l'Empire ottoman, a éprouvé très tôt l'amertume de la lutte et des conflits intérieurs. Habité par une voix, un autre lui-même qu'il nomme sa "Panthère", il est partagé entre le désir d'agir et celui d'écrire. Les voyages représentent une composante majeure de son parcours : Berlin où il découvre le communisme, l'Autriche, et notamment Vienne au début des années vingt où sévit une extrême pauvreté, la Russie révolutionnaire, l'Espagne où il apprend la mort de son père, la Grèce où il sera témoin de la guerre civile qui suit la Deuxième Guerre mondiale, la France, enfin, où il trouve refuge et écrit l'essentiel de son œuvre romanesque. Les auteurs du film tentent de découvrir la personnalité de l'écrivain à travers cette errance. Des lectures croisées d'extraits de son autobiographie, de ses romans et de sa correspondance se proposent de restituer un dialogue intérieur avec ses contradictions. Avec des extraits du film de Michel Cacoyannis, "Zorba le Grec", des images d'archives et des témoignages.

Résumé : "Ce documentaire emmène le téléspectateur dans un voyage de deux ans à la découverte des stratégies secrètes ayant conduit à la récupération du pouvoir par les islamistes dans les pays touchés par les révolutions arabes. La vague révolutionnaire naît le 17 décembre 2010, à Sidi Bouzid, en Tunisie, où l’immolation d’un vendeur ambulant embrase le monde arabe. La vague touche ensuite tous les pays. Elle chasse Ben Ali en Tunisie, Moubarak en Égypte. En Libye, elle tourne à la traque à mort de Kadhafi. En Syrie, elle devient une guerre civile dévastatrice qui oppose Bachar el-Assad aux combattants de l’Armée syrienne libre, récupérés par les groupes jihadistes. En destituant les dictateurs, les jeunes rebelles pensaient avoir gagné la liberté et la démocratie. En fait, dès le lendemain, une organisation islamiste structurée par des années de clandestinité, la Confrérie des Frères musulmans, récupérait le pouvoir. Soutenus par le richissime Qatar, partout les islamistes en ont fait de même. Que sont devenues la liberté, la démocratie, la justice sociale, revendiquées par les "printemps arabes" ?Deux ans après, le temps de l’espoir semble loin. Dans ces pays, le chaos s'est installé."

Résumé : Le film a été tourné à Arenys de Mar et à Barcelone, où Rosa-Maria Delor, qui l'a connu à la fin de sa vie, dépouille la "bibliothèque" d'Espriu : quelques milliers de citations recopiées de sa main pendant quarante ans, un viatique pouvant être emporté sous le bras à tout moment."Poésie de naufragés, de voyageurs perdus dans la nuit" confirme le poète et historien Felix Cucurull. Un film clandestin, tourné quelques années avant la fin de la dictature, permet de comprendre comment un homme secret, nourri des grands textes fondateurs de toute la Méditerranée, a pu devenir le poète le plus populaire de son pays.Espriu, à ce moment-là, donne suite aux paroles de Reverdy : "Absolument imprévisible l'écho qu'éveillera ce que tu écris en celui qui le lira. Il s'agit de peupler de murmures le désert que l'on a devant soi. "Ne pas baisser les yeux, inscrire la mort à la place qui lui revient, dire le néant quand rien ne peut le combler, sont les choix qui donnent leur tension aux vers d'Espriu. Sur le parcours qui mène à la chambre obscure où il se réfugiait pour écrire, Esther Lamandier accompagne de son chant un poème extrait de Final del laberint : "Diré del vell foc i de l'aigua", le poème des oubliés."En 1933, Espriu visite les Pyramides. Il a vingt ans et rêve de devenir égyptologue. La guerre civile qui l'attend en Espagne le transforme en scribe, gardien reclus d'une langue interdite : le franquisme punit en effet de prison quiconque parle, écrit ou enseigne le catalan. Chaque fois qu'ils posent leur plume, Espriu et les écrivains de sa génération se demandent s'ils n'ont pas écrit le dernier mot d'une langue déjà morte.Hanté par la peur de l'oubli, Espriu dessine son oeuvre comme un grand souterrain en spirale : le dernier mot de chaque poème relié au premier du suivant, le dernier poème d'un recueil appelant désespérément une reprise, une suite, un nouveau cycle. Des mots brefs, âpres, choisis pour durer, étayent ces galeries qui poussent leurs chemins dans le noir.Grand connaisseur de la Kabbale, s'identifiant aux Juifs chassés d'Espagne par l'Inquisition, Espriu à la fin de sa vie n'appelle plus son pays que "Sepharad". (Henry Colomer).

Résumé : L'aventure de la Contre-histoire de la philosophie, déconstruction systématique des légendes et mythes institués par les idéologies dominantes, se poursuit pour les grands penseurs français du XXème siècle. Le retour aux vérités historiques que nous propose Michel Onfray rend justice à Albert Camus, exposé à toutes les attaques pour son non-conformisme résolu, et dépeint un portrait bien plus sombre et contrasté de Simone de Beauvoir et Jean-Paul Sartre que celui qui leur est attribué dans nos mémoires collectives.

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