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Hommes nouveaux et femmes nouvelles : de l'Antiquité au XXe siècle

Résumé

Une étude de la figure des hommes nouveaux, individus ou groupes entrés dans un milieu social qui leur était auparavant inaccessible, de la République romaine au XXe siècle. Les auteurs étudient la remise en cause de l'ordre établi et du système de valeurs par leur arrivée, la critique de cette nouveauté par les individus installés et les stratégies des nouveaux venus pour s'intégrer. ©Electre 2015


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2015
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (220 p.) ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-7535-4176-4
  • Indice
    • 930.4 Histoire sociale et économique
  • Quatrième de couverture
    • Hommes nouveaux et femmes nouvelles

      Des « hommes nouveaux » de la République romaine aux « femmes nouvelles » de la Belle-Époque, des individus et des groupes sont entrés dans des sphères qui, en apparence, leur étaient étrangères voire inaccessibles, par leur défaut de naissance ou de fortune. Les contributions réunies ici proposent un parcours historique et historiographique visant à interroger ces catégories dans la longue durée, afin d'en comprendre les ressorts idéologiques, sociaux et culturels, avant l'émergence de l'homme nouveau des régimes totalitaires au XXe siècle.

      Si les « hommes nouveaux » et « femmes nouvelles » ne sont qu'épisodiquement qualifiés ainsi, les nouveaux venus sont généralement dénigrés. Qu'ils soient conquistadors, conseillers du roi de France ou du roi d'Espagne sortis de l'ombre, au Moyen Âge ou à l'époque moderne, « Amazones » de la Fronde comme ces femmes de la haute noblesse remplaçant leurs frères et leurs époux emprisonnés à la tête de la révolte, ou encore « lady champion » du début du XXe siècle, tous sont plus ou moins dénoncés comme autant d'injures à l'ordre du monde. La nouveauté, réelle ou supposée, peut alors devenir une arme mise en oeuvre par des individus installés, les héritiers, dans une stratégie de disqualification.

      Cette mobilité sociale, qu'elle soit géographique comme pour le riche provincial Cicéron venu à Rome au Ier siècle av. J.-C, ascendante comme pour les conquistadors ou horizontale comme pour les « Amazones » issues de la haute aristocratie, doit être interrogée. La nouveauté des individus ou des groupes est souvent beaucoup plus relative qu'il n'y paraît au premier abord : fortune discrète mais réelle, capital familial ou culturel préalable ressortent très souvent dans ces portraits collectifs. D'importantes précautions méthodologiques doivent être prises pour observer ce que masquent les sources d'une part, et pour mesurer l'ampleur du déplacement d'autre part. Ainsi constate-t-on que la nouveauté n'est jamais totale. De même, tous les individus ne réussissent pas, et les intégrations ratées permettent d'en mieux comprendre les ressorts.

      L'expérience de la mobilité est donc complexe, mettant en conflit des identités et des systèmes de valeur différents. Généralement d'ailleurs, les « hommes nouveaux » et les « femmes nouvelles » ne revendiquent pas leur nouveauté, cherchant avant tout à se fondre dans leur milieu social d'arrivée, déployant des stratégies d'intégration multiformes. Cependant, ces individus et ces groupes sont parfois porteurs d'identité et de valeurs nouvelles, transformant leur mobilité en véritable combat contre l'ordre établi.

      Cet ouvrage est issu d'un colloque organisé à l'université du Maine les 10 et 11 octobre 2013 par le Centre de Recherches Historiques de l'Ouest (CERHIO - UMR 6258), en partenariat avec les archives départementales et le conseil général de la Sarthe. Ces actes ont été édités par Benoît Musset, maître de conférences en histoire moderne à l'université du Maine.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 930.4 HOM

    Niveau 2 - Histoire