Conflits identitaires et enjeux économiques internationaux dans la région des Grands Lacs

Comment peut-on interpréter les conflits armés dans la région des Grands Lacs africains ? Pourquoi des guerres non spécifiées peuvent-elles engendrer de Missions internationales de maintien de la paix durant éternellement au sein des États et voir s'installer l'exploitation des richesses d'un État sans reconnaître l'intérêt du peuple ? La diplomatie se retrouve affaiblie à cause des violations des droits humains perpétrées dans des conflits et les tentatives d'y remédier sont à trouver dans les modèles jadis critiqués par des économistes classiques. Dans une situation de guerre, les accords conclus peuvent être une prédation. Le slogan de la coopération « gagnant - gagnant » vole en éclat.

Deux ans après le génocide rwandais, une conflagration régionale se déroule dans la région des Grands Lacs. Les causes sont : 1. la réalisation d'un premier acte terroriste au Rwanda, et même dans la région des Grands Lacs, attentat emportant le président Juvénal Habyarimana, 2. La déformation du débat sur la question identitaire au Rwanda et/ou l'extrapolation de crises déjà existantes, et 3. L'exploitation forcée et armée des minerais congolais par les firmes transnationales et les États voisins. La « locaux-régionalisation » du conflit rwandais insécurise les biens et personnes, et déstabilise les institutions politiques. Contaminant la R.D. Congo, la lutte contre les conséquences du génocide rwandais contraint l'ONU à créer la MONUC, devenue MONUSCO, pour repenser la paix congolaise et régionale. La mission onusienne est considérée comme une institution ne pouvant fonctionner qu'en créant des emplois. L'employabilité exige la conjugaison de facteurs pour sa praticabilité.

L'analyse brossée dans cet opuscule découle de l'observation directe et indirecte de l'intérêt général afin d'en faire la symbiose. Non, l'on ne peut conclure en une débâcle régionale infinie.