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Dérives du capitalisme financier

Auteur(s) : Aglietta, Michel

  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2013
  • Notes
    • Dans le sillage de Enron, Worldcom et Parmalat, les scandales entourant la gestion de grandes sociétés cotées se sont succédé depuis le début des années 2000. Pour l'écrasante majorité des commentateurs, il s'agit là d'accidents isolés, certes fâcheux, mais ne pouvant remettre en cause les vertus d'un système dominé par la finance de marché. Pour Michel Aglietta et Antoine Rebérioux, ces scandales à répétition sont au contraire la marque des dérives de ce « capitalisme financier ». Les auteurs mettent en évidence les contradictions qui traversent ce régime de croissance. Pierre angulaire du capitalisme financier, le postulat selon lequel l'entreprise doit être dirigée dans le seul intérêt de ses actionnaires est en même temps son talon d'Achille. Une vacuité du contrôle au sommet des grandes entreprises se solde par une instabilité chronique et une aggravation des inégalités. Surmonter ces contradictions par une avancée de la démocratie participative dans l'entreprise : plutôt que comme un objet de droits de propriété, celle-ci doit être gouvernée comme une institution, où s'élabore une finalité commune à l'ensemble de ses parties prenantes, telle est la proposition des auteurs de cet ouvrage.
  • Langues
    • Français
  • ISBN
    • 9782226142542
  • Droits
    • copyrighted
  • Résultat de :
  • Quatrième de couverture
    • Les scandales entourant la gestion de grandes sociétés cotées depuis l'année 2000 ne sont pas les accidents de parcours d'un capitalisme dominé par la finance de marché. Ils sont au contraire la manifestation la plus évidente des contradictions qui sont au coeur d'un régime de croissance financiarisé. Fondement du capitalisme financier, le postulat selon lequel l'entreprise doit être dirigée dans le seul intérêt de ses actionnaires est précisément son talon d'Achille. La liquidité des marchés financiers et le développement de l'épargne contractuelle gérée dans un souci de performance purement financière rendent illusoire le contrôle des entreprises par les actionnaires. L'instabilité chronique de la finance aggrave les carences de ce contrôle. Elle ouvre des opportunités à l'enrichissement personnel des dirigeants, les détournant de leur responsabilité à l'égard du collectif de l'entreprise.

      L'entreprise doit être dirigée comme une institution, où s'élabore une finalité commune à l'ensemble de ses parties prenantes et non comme un objet de droits de propriété. Cette avancée démocratique devrait également se traduire dans la gestion de l'épargne collective, de manière à réduire l'instabilité macro-financière. C'est à cette double condition qu'il est possible de remettre le capitalisme contemporain dans la voie du progrès social.


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