C'est autour de 1400 que naît en Italie, dans la montagne au nord de Florence, un des plus célèbres peintres de la Renaissance italienne, Guido di Pierro, que l'on nommera ensuite Giovanni da Ficsole, puis Fra Angelico. Vers l'an 1420, il prend l'habit des dominicains du couvent de Ficsole. Son œuvre est abondante, les critiques le saluent unanimement comme un des plus grands peintres de son époque. Il est béatifié en 1983 par Jean-Paul II et devient ainsi le patron des artistes peintres. Pourtant, à la vérité, on ne sait pratiquement rien de lui.

L'auteur a voulu esquisser, à partir des œuvres du peintre mises en relation avec les mœurs, la politique et l'histoire de son temps, le portrait de cette personnalité et son itinéraire sur le chemin de la vie, de l'art et de la foi. Au fil des pages, une silhouette prend forme qui va à contre-courant des clichés, et notamment de la douceur que l'on prête habituellement à l'Angelico. Il apparaît au contraire que le peintre connaît, ressent et vit avec intensité les drames, les débats et la violence de son temps. Son génie consiste non à les ignorer, mais à les transmuer en beauté.