L'euthanasie et le droit
État des lieux sur un sujet médiatisé
Bérengère Legros
essentiel
Avant-propos
11
Première partie
Les rapports actuels entre l'euthanasie et le droit15
A. - L'analyse de la notion d'euthanasie15
1. - La confusion sémantique actuelle
15
2. - L'histoire sémantique
16
3. - Les pratiques que recouvre actuellement la terminologie d'euthanasie
19
B. - La répression de l'euthanasie en droit positif24
1. - L'euthanasie, une notion non juridique
24
2. - Une répression pénale au titre de l'homicide
25
¤ L'indifférence du mobile et du consentement de la victime26
¤ Les qualifications d'homicide volontaire relevant de la cour d'assises26
¤ Les différentes qualifications délictuelles relevant du tribunal correctionnel32
¤ La qualification d'homicide involontaire33
¤ La qualification d'administration de substances nuisibles35
3. - La réalité de la répression pénale : une très grande modération
37
¤ L'influence du mobile et du consentement de la victime sur le prononcé de la peine37
¤ Le recours implicite à l'état de nécessité, cause objective générale d'irresponsabilité pénale38
¤ Le recours à la contrainte, cause subjective générale d'irresponsabilité pénale41
¤ L'opportunité des poursuites45
4. - Les éventuelles incidences civiles d'une condamnation pénale
47
Deuxième partie
Les rapports entre les « protocoles » de la fin de vie et le droit49
A. - Définition des « protocoles » de la fin de vie49
1. - Les soins curatifs poussés à outrance : l'acharnement thérapeutique ou l'obstination déraisonnable
50
2. - Les soins palliatifs
55
3. - La limitation ou l'arrêt des soins demandé ou non par le patient
57
¤ La distinction anglo-saxonne entre soins ordinaires et extraordinaires57
¤ Les trois types de refus de soins demandés par les patients58
¤ Vers la disparition de la distinction soins ordinaires et extraordinaires en droit français ou la nébuleuse nouvelle distinction « tout » et « de » traitement60
B. - La consécration juridique et/ou déontologique des « protocoles » de la fin de vie64
1. - Des soins palliatifs
64
a) Les premiers pas
64
¤ La circulaire du 26 août 198664
¤ Les soins palliatifs, nouvelle mission du service public hospitalier66
¤ La consécration déontologique67
¤ L'apport de la loi du 4 février 199568
¤ La circulaire DGS/DH/DAS n° 99/84 du 11 février 199970
b) La loi du 9 juin 1999 visant à garantir le droit à l'accès aux soins palliatifs
71
¤ La première définition légale des soins palliatifs71
¤ Le bénéficiaire des soins palliatifs74
¤ Une législation tendant vers un accès optimal aux soins palliatifs quelle que soit la structure75
¤ La pluralité de l'accompagnement77
¤ Le droit au congé de solidarité familiale77
¤ La reconnaissance des bénévoles et leur encadrement80
c) Le développement constant de l'offre en soins palliatifs
83
d) La loi Léonetti : des martèlements pédagogiques pour développer une culture palliative
87
2. - Refus, limitation ou arrêt des soins
88
2.1. - Le refus de soins demandé par le patient, majeur conscient89
a) L'absence d'autonomie absolue du malade issue de la tradition médicale française
89
b) Une notion découverte par la jurisprudence
89
c) Une notion apparaissant dans des textes non législatifs
91
¤ Le décret du 14 janvier 197491
¤ Un refus de soins, obligation déontologique du médecin92
¤ Un refus de soins à ses risques et périls ?92
d) L'urgence, fait justificatif du refus de prendre en compte le refus de traitement
93
e) Le refus de traitement consacré par les textes législatifs jusqu'en 2005
94
¤ Le refus de soins, un droit de la personne malade issu de la loi du 9 juin 199994
¤ Le refus ou l'interruption de traitement, un droit et une obligation résultant de la loi du 4 mars 200295
f) L'urgence, un fait justificatif qui perdure
96
¤ Une jurisprudence constante fondée sur la proportion des actes96
g) La loi Léonetti : un droit (absolu) au refus ou à l'interruption de « tout » traitement
99
¤ Le droit au refus ou à l'interruption de « tout » traitement de la personne consciente100
¤ Le droit au refus ou à l'interruption de « tout » traitement de la personne consciente en fin de vie102
2.2. - La limitation ou l'arrêt des traitements des personnes inconscientes104
a) Les pratiques en réanimation avant la loi Léonetti
104
¤ Les recommandations de la Société de Réanimation de Langue Française104
¤ Fondement de l'élaboration du processus décisionnel107
b) La loi Léonetti ou l'introduction des « protocoles » du « laisser mourir » pour les personnes inconscientes
107
¤ Le rôle accru de la personne de confiance108
¤ Le rôle subsidiaire des protecteurs naturels109
¤ L'introduction des directives anticipées en droit français110
¤ Rédaction, conservation110
¤ Prise en compte lors du processus décisionnel112
¤ Difficulté sémantique : la limitation ou l'arrêt « de » traitement113
¤ Les limites des classifications juridiques lorsque le processus décisionnel relève de l'éthique114
¤ La procédure commune de collégialité obligatoire dans le « protocole » de « laisser mourir » des personnes inconscientes115
c) Les dérapages potentiels induits par cette législation du « laisser mourir »
117
¤ La banalisation de la transgression119
Troisième partie
Sur l'opportunité sociale de réformer la loi121
A. - Éléments de droit comparé121
1. - Refus de traitement, expression anticipée de la volonté et recours aux mandataires de santé
122
¤ La position des États-Unis122
¤ Le droit constitutionnel au refus d'un traitement médical disproportionné122
¤ Une application particulière surmédiatisée et judiciarisée : l'affaire Terri Schiavo125
¤ La position française128
¤ La position britannique128
¤ La position belge131
2. - L'assistance au suicide non médicalisée, une tolérance suisse
132
3. - Techniques juridiques utilisées pour « légitimer » l'euthanasie
135
4. - Les exemples de légalisation
136
a) La légalisation du suicide assisté en Oregon (États-Unis)
137
b) La légalisation de l'euthanasie volontaire en Territoire du Nord (Australie)
141
5. - La dépénalisation. L'expérience néerlandaise
143
a) Évolution de la « réglementation » relative à l'euthanasie : la loi du 12 avril 2001
143
¤ La procédure a posteriori de contrôle145
¤ Les nouveautés145
¤ La prise en compte de la demande de certains mineurs145
¤ Les demandes anticipées146
b) Critique de la législation
146
¤ Sur les demandes formulées en dehors d'une maladie terminale146
¤ L'application du règlement du 17 décembre 1993 pour les interruptions de vie sans demande147
c) L'évolution surprenante des pratiques de la fin de vie
149
¤ Le développement des soins palliatifs149
¤ La baisse des demandes d'euthanasie et d'aide au suicide notifiées : une disparité surprenante entre législation et réalité du terrain150
¤ La réticence des médecins à pratiquer l'euthanasie et l'aide au suicide152
d) La dépression, première motivation du suicide ou de la demande d'euthanasie
153
6. - La loi belge sur l'euthanasie : un nouvel exemple de dépénalisation
155
B. - Le débat en France161
1. - Motivations de la revendication d'un droit à la mort en France
161
a) Une revendication des bien portants
162
¤ Le spectre de leur fin de vie entretenu par les médias162
¤ L'expérience d'une fin de vie douloureuse162
¤ Les sondages : la position de certains Français bien portants163
¤ L'Association pour le droit de mourir dans la dignité (A.D.M.D.)168
¤ Des notions séduisantes : autonomie, dignité, qualité de vie168
¤ La dignité : une notion à géométrie variable169
¤ Proposition de loi du 10 avril 2003 relative au droit de finir sa vie dans la liberté170
b) Une revendication de certains patients, malades ou non
172
¤ La nécessité de décrypter les demandes d'euthanasie172
¤ Le libre consentement : une fiction juridique173
¤ L'évolution de la volonté exprimée175
2. - Les positions du Comité consultatif national d'éthique (C.C.N.E.)
176
a) Évolution de la position du C.C.N.E.
176
b) Les dangers de l'introduction de cette « exception » d'euthanasie ou de l'euthanasie à quelque titre que ce soit
180
¤ Vers un devoir de mourir basé sur la citoyenneté létale180
¤ Les pressions économiques présentes et à venir183
¤ Vers une banalisation de la mort185
C. - La jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme187
D. - Les positions du Conseil de l'Europe189
E. - La position des pouvoirs publics français192
¤ Le développement constant des soins palliatifs192
¤ La réhabilitation de la dernière phase de la vie : le rapport de Hennezel192
¤ La loi Léonetti : le développement de la culture palliative194
¤ Dans les établissements de santé194
¤ Dans les établissements sociaux et médico-sociaux196
Conclusion199