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Livre

Les créances de la terre : chroniques du pays Jamaat (Joola de Guinée-Bissau)

Résumé

Enquête ethnographique décryptant les systèmes de pensée, les pratiques sociales et religieuses des Joola-Fulup, qui se dénomment eux-mêmes les Kujamaat (ceux qui comprennent la langue), peuple des côtes de l'Afrique de l'Ouest vivant entre le Sénégal et la Guinée-Bissau, dont l'organisation sociale segmentaire est marquée par l'absence d'institutions politiques hiérarchisées.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2007
  • Notes
    • Bibliogr. p. 335-343. Glossaire. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 368 p. : ill. ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-503-52666-9
  • Indice
    • 39(644) Anthropologie et ethnologie. Guinée Bissau
  • Quatrième de couverture
    • En Afrique, la confrontation, souvent fort ancienne, entre religions locales et religions du Livre a engendré des situations extrêmement diverses selon les régions et les époques. Au sein des populations jóola du Sénégal et de la Guinée-Bissau, entre forêts et mangroves, le pays jamaat dont il est ici question passe pour un véritable conservatoire des institutions villageoises et des cultes voués à des puissances dont les autels quadrillent le territoire. «Jetées sur la terre» par le Créateur, maître du ciel et de la pluie, ces instances circonscrivent si finement l'espace social et symbolique que, même si les villageois convertis s'abstiennent d'y sacrifier, ils ne peuvent guère se soustraire à leur juridiction. Pourtant, pas plus que ses voisines, cette région n'a échappé aux tribulations de l'histoire moderne et à l'entreprise missionnaire. Comment comprendre la pérennité et la vitalité de l'activité rituelle liée à ces cultes anciens ? Dans une telle société échappant largement à l'emprise de l'administration étatique, répondre à cette question suppose d'examiner de près la manière dont, à chaque occasion, se tissent et se retissent les liens qui attachent les habitants à leur «terre» et à ses vicissitudes. Pour en suivre les méandres, le lecteur est invité à entrer dans le vif des chroniques villageoises et des observations recueillies par l'auteur lors de ses séjours répétés sur le terrain. Par «terre», les Kujamaat n'entendent pas seulement le sol, le territoire et les habitants qui le peuplent, mais aussi l'espace invisible où transitent les «âmes» du riz et des défunts à renaître et, par synecdoque, l'ensemble des puissances censées résider en ses profondeurs. Or, vis-à-vis de celles-ci, il semble que nul ne soit jamais quitte : dettes sacrificielles contractées volontairement ou à son insu, dettes héritées de parents défunts, il n'est guère de villageois, homme ou femme, qui ne vive sans «une corde attachée». Qu'il s'agisse de pratiques cultuelles, de travail, de rites de procréation, d'homicide, de règles d'évitement ou de représentations eschatologiques, l'expression récurrente «payer la terre» subsume l'ensemble des obligations sociales et rituelles qui tout à la fois brident et instituent comme sujet chacun de ses habitants.

      Cet ouvrage, nourri d'une ethnographie sur le long terme, convie à l'exploration des différentes figures de cette dette. Il fait une large place à la relation de moments forts ou ténus, heureux ou dramatiques, qui donnent à la vie jamaat une tonalité tout à la fois si singulière et si proche.


  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 39(644) JOU

    Niveau 2 - Ethnologie