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Les fêtes du maréchal : propagande festive et imaginaire dans la France de Vichy

Résumé

Les fêtes vont jouer un rôle central dans la "Révolution nationale" prônée par Pétain. Elles résument à elles seules la doctrine vichyste autour du travail (le 1er mai), de la famille (la fête des Mères) et surtout de la patrie (des cérémonies de la Légion française des combattants à la fête de Jeanne d'Arc). Grands moments et mécanismes de ces fêtes illustrant la complexité de l'époque.


  • Éditeur(s)
  • Date
    • impr. 2008
  • Notes
    • Notes bibliogr. Glossaire. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (473 p.-[8] p. de pl.) : ill. en noir et en coul., couv. ill. ; 22 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • Epoque
  • Lieu
  • ISBN
    • 978-2-84734-355-7
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • De 1940 à 1944, le régime de Vichy voulut à la fois affirmer une autorité sans partage et imposer aux Français un programme réactionnaire et antirépublicain. Il lui fallut, pour ce faire, mettre en place un appareil de propagande efficace, masquer la réalité d'un pays occupé et d'un régime policier derrière l'image exaltante d'une nation en pleine Révolution nationale. Les fêtes allaient jouer un rôle central dans ce dispositif. Elles résumeraient, à elles seules, la doctrine du Maréchal, centrée sur les trois termes de la devise vichyste : le « Travail » (autour du 1er Mai), la « Famille » (avec la fête des Mères) et surtout la « Patrie » (des cérémonies de la Légion française des combattants à la fête de Jeanne d'Arc, en passant par la Quinzaine impériale). Pétain, bien entendu, serait l'épicentre de la fête, soit qu'il arpente lui-même son pays rêvé, soit qu'une radio très présente et des portraits démultipliés à l'infini relayent jusque dans le moindre village sa voix et son visage.

      Rémi Dalisson revisite ici les grands moments et les mécanismes des fêtes de Vichy. Jusqu'au bout, cette conquête des esprits et des coeurs mobilisa les énergies et attira les foules : qui se rappelle le succès, deux mois avant le Débarquement, de la visite du Maréchal à Paris, en avril 1944 ? Elle n'alla pas sans querelles picrocholines ni sans incongruités - l'hymne festif du régime, Maréchal, nous voilà ! recycla ainsi une ballade dédiée au tour de France : « Attention, les voilà ! les coureurs, les géants de la route. » Elle donna lieu à plus d'un détournement, à plus d'un geste de contestation implicite ou manifeste. Les fêtes de Vichy illustrent toute la complexité d'une période dont l'héritage est encore bien présent dans l'imaginaire français et l'identité nationale.


  • Origine de la notice:
    • BNF
  • Disponible - 944-86 DAL

    Niveau 2 - Histoire