L'articulation entre la solidarité familiale et la solidarité collective
Floriane Maisonnasse
Pierre Murat
LGDJ
Préface
V
Principales abréviations
IX
Introduction
1
1. La solidarité familiale3
2. La solidarité collective7
3. Les rapports entre solidarité familiale et solidarité collective : approche historique11
a) De la solidarité familiale à la solidarité collective : de l'Ancien Régime aux années 1970-1980
12
b) De la solidarité collective à la solidarité familiale : des années 1970-1980 à nos jours
19
3. Les rapports entre la solidarité familiale et la solidarité collective : approche comparative24
Première partie
La Subsidiarité, source de déformation de la solidarité familiale
Titre I : La fourniture d'aliments au créancier37
Chapitre I. L'évaluation de l'obligation alimentaire
39
Section 1. Le détournement de l'obligation alimentaire par les organismes de protection sociale40
§ 1. Le bilan de l'ampleur du détournement de l'obligation alimentaire
40
A. Le forçage de l'obligation alimentaire41
1. La reconnaissance de nouveaux débiteurs familiaux41
a) La diminution du montant de la prestation
43
b) La suppression de la prestation
44
α) La nécessité d'un lien économique de proximité45
β) La diversité du lien économique de proximité46
γ) L'intensité du lien économique de proximité48
2. La méconnaissance du régime de l'obligation familiale51
a) Le principe de proportionnalité
51
α) L'évaluation des besoins51
β) L'évaluation des ressources52
b) Le principe d'individualité de la dette
53
c) Le principe de personnalité de la dette
54
d) La nature de l'obligation à la dette des débiteurs alimentaires
55
B. La finalité de l'obligation familiale56
1. L'analyse classique d'un droit subjectif conditionné par sa finalité sociale57
a) L'obligation alimentaire et le droit subjectif
57
b) L'obligation alimentaire et la finalité sociale
60
2. L'analyse déviante d'un droit simplement fonctionnel61
§ 2. La perspective de remède au détournement de l'obligation familiale
62
A. L'élaboration amorcée d'un barème63
1. L'intégration des prestations sociales aux ressources des créanciers et débiteurs63
2. L'intégration des prestations familiales aux ressources des créanciers et débiteurs65
B. La réception prospective du barème par les organismes de protection sociale68
1. La réception d'un nouvel instrument générique68
2. La réception d'un barème par les caisses d'allocations familiales70
3. La réception d'un barème par les départements71
Section 2. L'instrumentalisation de l'autorité judiciaire par les organismes de protection sociale72
§ 1. L'influence opérée par les organismes sociaux sur le juge judiciaire, en France
73
A. La préservation de la compétence du juge judiciaire73
1. Une compétence menacée lors de l'octroi des prestations familiales et minima sociaux par les caisses d'allocations familiales74
a ) Le juge aux affaires familiales et l' allocation de soutien familial
75
b) Le juge aux affaires familiales et les minima sociaux
76
c) Les effets pervers d'une subsidiarité parfaite
77
2. Une compétence en retrait lors de l'octroi des aides sociales par les départements79
a) La compétence du département
79
b) La compétence du juge aux affaires familiales
81
B. L'influence sur la décision du juge judiciaire83
1. L'influence exercée par les caisses d'allocations familiales83
a) L'influence exercée sur la motivation des décisions
83
b) L'influence sur la forme des pensions alimentaires
84
c) L'influence sur les montants des pensions alimentaires
85
2. L'influence exercée par les départements88
§ 2. L'échec de la résistance des juridictions judiciaires aux organismes de protection sociale, à l'étranger
91
A. L'intervention de l'administration à l'action en évaluation de l'obligation alimentaire en droit belge91
B. Le transfert de compétence de l'action en évaluation de l'obligation alimentaire en droit anglais92
1. La compétence des Cours93
2. La compétence d'une agence gouvernementale95
Conclusion du chapitre I
99
Chapitre II. Le recours contre les débiteurs alimentaires
101
Section 1. Le recours interne contre les débiteurs alimentaires102
§ 1. L'apparence d'une transmission de l'obligation alimentaire
103
A. Les fondements multiples de la transmission de l'obligation alimentaire103
1. La subrogation personnelle des caisses d'allocations familiales et des services d'aide sociale104
a) La subrogation des caisses d'allocations familiales en vertu de dispositions spéciales
104
b) La subrogation de plein droit des services d'aide sociale
105
α) L'absence de dispositions spéciales106
β) Le recours aux dispositions de l'article 1251, 3° du Code civil107
2. L'action des établissements de santé109
a) L'action directe des établissements publics de santé
110
b) L'action des établissements privés de soins
112
B. Le régime commun à la transmission de l'obligation alimentaire114
1. Les exceptions tenant aux principes de la dette115
a) L'état de besoin du créancier
115
b) L'exception d'indignité
115
c) La hiérarchie des dettes alimentaires
116
d) L'effet de l'adage « aliments ne s'arréragent pas »
116
2. Les exceptions tenant à l'étendue de la dette119
§ 2. La critique de la transmission de l'obligation alimentaire
120
A. Les effets de la transmission de l'obligation alimentaire120
1. Une nature alimentaire insuffisamment protégée121
a) La pratique des titres exécutoires
121
b) L'influence du montant de la dépense effectuée par le département ou l'établissement publie de santé
122
2. Le caractère personnel fortement détourné123
a) La substitution du créancier institutionnel au créancier alimentaire
123
b) La violation du caractère facultatif de l'obligation alimentaire
125
B. La transformation de l'obligation alimentaire126
1. L'existence d'une créance nouvelle en Belgique de lege lata126
2. La création d'une créance nouvelle en France de lege ferenda127
a) Les conditions de la novation de la créance alimentaire
127
b) Les effets de la novation de la dette alimentaire
129
Section 2. Le recours international contre les débiteurs alimentaires130
§ 1. La compétence juridictionnelle
132
A. L'option de compétence écartée132
B. L'option de compétence en suspens134
§ 2. La compétence législative
136
A. L'application de dispositions spécifiques à l'organisme public136
B. L'application de dispositions générales à l'organisme public138
1. L'application de la loi de résidence du créancier alimentaire au créancier institutionnel139
2. L'application des rattachements subsidiaires au créancier institutionnel140
3. L'application des moyens de défense par le débiteur alimentaire141
Conclusion du chapitre II
143
Conclusion du titre I
145
Titre II : La Trasmission du patrimoine du creancier147
Chapitre I. La mise en oeuvre des récupérations sur les transmissions patrimoniales
151
Section 1. La limitation des transmissions successorales152
§ 1. L'interférence du régime matrimonial sur la récupération contre la succession
152
A. La récupération : une dette de la succession152
B. La récupération : une dette de la communauté154
§ 2. L'interférence du droit des successions sur la récupération contre succession
155
A. Le calcul dérogatoire de l'actif net servant de base à la récupération156
1. Les biens existants156
2. La réintégration des libéralités à l'actif net successoral157
a) L'exclusion des donations de l'actif net successoral lors des récupérations d'aide sociale
158
b) La réintégration des libéralités dans l'actif net successoral lors des récupérations de prestations de sécurité sociale non contributives
158
α) La réintégration des donations et legs par le droit commun159
β) La réintégration des donations et legs par dispositions spéciales160
B. Le gage limité du créancier social161
C. La place de dernier rang du créancier social163
Section 2. L'exclusion des transmissions par libéralités166
§ 1. Les interférences entre le droit des régimes matrimoniaux et les récupérations sur donataire et légataire
167
A. La récupération sur une donation ou un legs de biens communs167
B. La récupération sur une donation-partage conjointe167
§ 2. Les interférences entre le droit des libéralités et la récupération sur donataire et légataire
169
A. La récupération sur donataires169
1. Les modalités affectant la donation169
2. La qualification donnée au contrat par les parties173
a) La requalification des contrats à titre onéreux
174
b) La requalification des contrats d'assurance-vie
177
α) Le contournement de la récupération par Vassurance-vie177
β) La requalification de l'assurance-vie en donation indirecte179
γ) La récupération sur le donataire181
3. La révocation de la donation par les parties183
B. La récupération sur le légataire185
1. L'assimilation entre les légataires universels et particuliers185
2. La restriction de la récupération contre les légataires particuliers186
Conclusion du Chapitre I
189
Chapitre II. La rationalisation des récupérations sur les transmissions patrimoniales
191
Section 1. La simplification des récupérations191
§ 1. La connaissance des récupérations par les héritiers, les donataires et les légataires
192
A. L'obligation d'information du département192
B. L'obligation de conseil du notaire192
1. Le rôle du notaire lors des donations et des testaments193
2. Le rôle du notaire lors du décès194
§ 2. L'adéquation des récupérations au droit patrimonial de la famille
196
A. L'interdiction de disposer à titre gratuit : une solution excessive196
1. L'ouverture d'une mesure de protection juridique196
a) La mise en place d'une mesure de protection juridique
197
b) La mise en place d'une mesure administrative d'accompagnement social
198
2. L'interdiction ponctuelle de disposer à titre gratuit200
B. L'articulation entre les trois modes de récupération : une solution souhaitable200
1. La fusion des récupérations200
2. La coordination des récupérations contre la succession, les donataires et les légataires202
Section 2. La limitation des récupérations203
§ 1. Les causes de modération par les juridictions d'aide sociale
204
A. L'absence d'avantages retirés par la succession, la donation ou le legs204
B. La situation financière et sociale des héritiers, donataires et légataires205
C. Le comportement des héritiers, donataires ou légataires206
2. Les effets de la modération par les juridictions d'aide sociale209
A. La personnalisation des récupérations209
B. La subjectivisation des récupérations210
Conclusion du chapitre II
213
Conclusion du titre II
215
Conclusion de la partie I217
Seconde partie
La Complémentarité, moteur du renouveau de la solidarité familiale
Titre I : La socialisation du droit aux aliments, un mouvement amorcé223
Chapitre I. Les fondements de la socialisation du droit aux aliments
225
Section 1. L'existence des droits sociaux226
§ 1. La reconnaissance d'un droit à l'aide sociale
226
A. La source constitutionnelle du droit à l'aide sociale227
B. La mise en oeuvre législative du droit à l'aide sociale229
1. La marge de manoeuvre laissée au législateur en matière sociale229
2. La conformité de la subsidiarité de l'aide sociale aux exigences constitutionnelles231
3. La conformité de la socialisation du droit aux aliments aux exigences constitutionnelles232
§ 2. La reconnaissance du droit à l'aide sociale : l'exemple de la prise en charge définitive de la personne handicapée
233
A. Les prestations de sécurité sociale non contributives234
B. Les prestations d'aide sociale235
1. La prestation de compensation du handicap235
2. L'aide sociale à l'hébergement des personnes handicapées236
Section 2. L'exercice des droits sociaux237
§ 1. Les manifestations du non-recours aux droits sociaux
238
A. Le non-recours au revenu de solidarité active238
B. Le non-recours à l'aide sociale à l'hébergement des personnes âgées239
§ 2. Les remèdes du non-recours aux droits sociaux : l'exemple de l'allocation personnalisée d'autonomie
240
A. L'adoption de l'allocation personnalisée d'autonomie242
B. Les réformes de l'allocation personnalisée d'autonomie243
Conclusion du chapitre I
247
Chapitre II. Les limites de la socialisation du droit aux aliments
249
Section 1. Les limites tenant aux besoins visés250
§ 1. La justification des différences de régime en fonction des causes de vulnérabilité
250
A. Les besoins imprévisibles et indépendants de la volonté du bénéficiaire et de sa famille250
B. Les besoins prévisibles et dépendants de la volonté du bénéficiaire et de sa famille251
§ 2. La critique des différences de régime en fonction des causes de vulnérabilité
252
A. L'inopportunité des différences de régime252
1. La stigmatisation des comportements individuels et familiaux252
2. L'aggravation des situations individuelles et familiales253
3. La différence de traitement ou l'inégalité de traitement253
B. L'inopportunité des différences de régime : l'exemple de la prise en charge de l'hébergement des personnes âgées255
1. Le maintien à domicile encouragé255
2. L'hébergement en établissement sanctionné256
a) De lege lata
256
b) De lege ferenda
258
Section 2. Les limites tenant aux solidarités familiales visées260
§ 1. La solidarité au sein du couple
261
A. La solidarité au sein du couple marié261
1. L'entraide conjugale entre époux262
a) Les manifestations de l'entraide conjugale entre époux
262
b) La primauté de l'entraide conjugale entre époux
264
2. L'entraide conjugale entre ex-époux265
a) La résistance de l'entraide conjugale entre ex-époux
265
b) La primauté de l'entraide conjugale entre ex-époux
267
B. La solidarité au sein des autres modes de conjugalité267
1. L'absence et l'imperfection des devoirs alimentaires dans les autres modes de conjugalité267
2. La prise en compte des revenus du cohabitant dans l'évaluation des ressources du bénéficiaire269
§ 2. La solidarité des parents à l'égard des enfants
270
A. La solidarité des parents envers leurs enfants mineurs271
1. La subsidiarité des dispositions éducatives collectives271
2. La subsidiarité des dispositions financières collectives273
B. La solidarité des parents envers les jeunes adultes274
1. Le manque de prestation sociale à destination des jeunes majeurs de moins de vingt-cinq ans274
2. La subsidiarité des prestations à destination des jeunes majeurs de plus de vingt-cinq ans277
Conclusion du chapitre II
279
Conclusion du titre II
281
Titre II : La privatisation de la solidarité familiale, un contrepoids nécessaire283
Chapitre I. La contractualisation de la solidarité familiale
285
Section 1. Le contrat, source de l'obligation alimentaire287
§ 1. L'absence d'obligation alimentaire légale dans nouvelles formes de famille
288
A. L'absence d'obligation alimentaire légale de lege lata288
1. L'absence d'obligation alimentaire légale288
a) L'absence de lien d'alliance dans les familles hors mariage
288
b) L'absence de lien de parenté dans tes familles recomposées
290
2. La précarité de l'obligation alimentaire naturelle292
a) L'obligation naturelle entre concubins
294
b) L'obligation naturelle entre beaux-parents et enfant
294
c) La pertinence de l'obligation naturelle
295
B. L'impossible obligation alimentaire de lege ferenda296
§ 2. La création d'une obligation alimentaire contractuelle dans les nouvelles formes de vie familiale
299
A. La formation de l'obligation alimentaire contractuelle300
1. Les conditions de fond300
a) Le consentement et la capacité des parties
300
b) L'objet et la cause de l'obligation
301
2. Les conditions de forme302
a) La solennité du contrat
303
b) L'homologation par le juge aux affaires familiales
303
B. Le régime de l'obligation alimentaire contractuelle304
1. Le régime propre aux obligations alimentaires contractuelles304
a) La réciprocité de l'obligation alimentaire contractuelle
305
b) La variabilité de l'obligation alimentaire contractuelle
305
c) L'indisponibilité de l'obligation alimentaire contractuelle
306
d) L'articulation entre l'obligation alimentaire contractuelle et l'obligation alimentaire légale
306
2. Le régime commun aux obligations alimentaires307
Section 2. Le contrat, aménagement de la solidarité familiale309
§ 1. La gratuité des rapports familiaux
310
A. La conciliation entre la solidarité familiale et l'égalité successorale311
1. Les actes d'entraide familiale modiques311
2. Les actes d'entraide familiale dénués d'intention libérale314
B. La primauté de la solidarité familiale sur l'égalité successorale316
§ 2. La mutualisation des forces familiales
318
A. L'inexistence d'un patrimoine familial319
B. La création d'un fonds familial320
Conclusion du chapitre I
325
Chapitre II. La patrimonialisation de l'aide familiale
327
Section 1. L'indemnisation de l'aidant familial329
§ 1. Les limites de la créance d'assistance
331
A. Les conditions non opératoires de la créance d'assistance prétorienne332
1. Les conditions matérielles de l'action de in rem verso dans les relations familiales332
2. Les conditions juridiques de l'action de in rem verso dans les relations familiales334
B. Les risques de requalification de la créance d'assistance anticipée par les parties337
§ 2. La création d'un statut d'aidant familial
339
A. La pertinence d'un statut à l'image du conjoint collaborateur340
B. La pertinence du transfert du mécanisme de salaire différé341
Section 2. La rémunération de l'aidant familial345
§ 1. Le contrat de travail de l'aidant familial
345
A. La validité du contrat de travail de l'aidant familial346
1. La prestation de travail de l'aidant familial346
a) L'existence de la prestation de travail
346
b) La détermination de la prestation de travail
347
2. La subordination de l'aidant familial349
a) La subordination juridique et la collaboration professionnelle
350
b) La subordination juridique et F aide familiale
351
3. La rémunération de l'aidant familial351
a) La rémunération par la famille
352
b) La rémunération par la collectivité
352
α) L'octroi d'une rémunération par la collectivité à l'aidant familial353
β) Le refus d'une rémunération par la collectivité354
B. Les effets du contrat de travail de l'aidant familial356
1. Les avantages sociaux de l'aidant familial356
2. La précarité sociale de l'aidant familial358
§ 2. La conciliation entre la vie professionnelle et la vie familiale de l'aidant
361
A. La conciliation du temps de travail professionnel et du travail ménager au service de l'aidant familial363
1. La suspension du temps de travail professionnel au profit du temps de travail familial365
a) La suspension du temps de travail professionnel au profit des enfants
365
b) La suspension du temps de travail professionnel au profit des parents âgés
367
2. La réduction du temps de travail professionnel au profit du temps de travail familial369
B. La conciliation du temps de travail professionnel et du travail ménager au détriment de l'aidant familial371
1. L'aggravation de la situation économique des aidants familiaux372
a) L'absence de rémunération
372
b) Les faibles indemnisations
373
c) Le revenu de remplacement : le compte épargne-temps
376
2. L'aggravation des stéréotypes de genre des aidants familiaux377
Conclusion du chapitre II
383
Conclusion du titre II
385
Conclusion de la partie II387
Conclusion générale389
Bibliographie397
Table de jurisprudence443
Index alphabétique465
Table des matières471
Ouvrages parus dans la même collection483