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L'organisation de la concurrence internationale des juridictions : la compétence face à la mondialisation économique

Résumé

Etude de la coexistence des juridictions appelées à régler le contentieux privé international, limité au domaine économique. Elle s'étend de l'analyse de la notion de compétence internationale à la recherche de solutions pratiques visant à permettre une coordination entre des juridictions d'origine, de nature et de vocation non homogènes. ©Electre 2016


  • Contributeur(s)
  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2016
  • Notes
    • Bibliogr. Index
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (XX-584 p.) ; 24 x 16 cm
  • Collections
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-7178-6912-5
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Recherches Juridiques

      Aussi noble et ancienne soit-elle, l'organisation de la justice n'a pas été épargnée par la mondialisation. Au contraire, elle a discrètement accompagné ce phénomène d'ouverture et d'intégration internationale que la mondialisation a impliqué. Trois dates illustrent particulièrement cette évolution : 1948, où le principe interdisant l'accès des étrangers aux tribunaux français a été abandonné par la Cour de cassation ; 1958, où la France a signé la Convention de New York sur l'arbitrage commercial international ; enfin 1968, date de la signature de la Convention de Bruxelles qui allait poser les jalons de l'Espace judiciaire européen, chacune augurant d'un renouveau du traitement du contentieux international.

      Jusqu'à aujourd'hui, jurisprudence et doctrine ont assez peu tiré les conséquences de ce mouvement du droit de la compétence internationale, limitant la matière et le jeu des règles à un cadre étatique qu'elle n'a plus qu'occasionnellement. L'objet de cette thèse est donc de démontrer que cette évolution, qui s'est poursuivie et approfondie, a permis la formation d'une véritable organisation internationale entre des institutions - juridictions françaises, étrangères, arbitrales et internationales - que l'identité de fonction place en situation de concurrence.

      Reconnaître cette organisation est d'ailleurs une double nécessité. Pratique, d'abord, parce qu'elle permettrait, si l'on en tirait les conséquences, de traiter enfin les questions de compétence de manière plus souple et plus rapide (forum non conveniens civiliste, action en déclaration d'incompétence, autorité internationale de la décision d'incompétence entre autres). Politique, ensuite, car on ne saurait réfléchir sur l'avenir de la justice et du droit français lui-même sans prendre en compte les développements qui ont affecté le droit positif depuis plus d'un demi-siècle.


  • Tables des matières
      • L'organisation de la concurrence internationale des juridictions

      • La compétence face à la mondialisation économique

      • François Mailhé

      • Economica

      • PréfaceIX
      • SommaireXIII
      • Introduction1
      • Partie I
        L'internationalisation du droit de la compétence juridictionnelle
      • Titre I
        Justice et souveraineté
      • Chapitre I : L'abandon du principe régalien27
      • Section I : Les préventions épistémologiques27
      • § 1 - Des postulats trompeurs27
      • A. L'aveuglement judiciaire du droit international privé28
      • B. L'illusion étatiste de la justice32
      • 1. La création de juridictions extra-étatiques33
      • 2. L'arbitrage révélateur d'une conception de la justice35
      • § 2 - Un fondement inopportun : l'ordre juridique41
      • A. Ordre juridique et juridiction dans la conception de M. Mayer42
      • B. L'inutilité de l'ordre juridique dans la définition de la juridiction46
      • Section II : Le libéralisme du droit positif48
      • § 1 - L'indifférence relative du droit constitutionnel50
      • § 2 - Le libéralisme relatif du droit international public55
      • § 3 - L'indétermination ontologique du droit quant au critère de la sanction58
      • Conclusion I62
      • Chapitre II : Le développement d'un principe pluraliste65
      • Section I : Les fondements de la reconnaissance du caractère juridictionnel66
      • § 1 - L'État participant66
      • A. L'évolution contemporaine du droit français67
      • 1. L'abandon du monopole de la justice en droit international des affaires67
      • 2. L'érosion de la maîtrise de la justice en matière de droit pénal et de droits de l'homme72
      • B. La souveraineté comme pouvoir de participer75
      • § 2 - L'État reconnaissant80
      • Section II : Les moyens de la reconnaissance du caractère juridictionnel83
      • § 1 - Obligation ou liberté de reconnaître en droit international public84
      • A. La reconnaissance imposée84
      • B. La reconnaissance libre88
      • 1. La reconnaissance multilatérale89
      • 2. La reconnaissance unilatérale93
      • § 2 - Reconnaissance indirecte par le droit processuel95
      • A. L'exemple du droit international public : la reconnaissance exceptionnelle par des règles de procédure97
      • B. L'exemple du droit de la concurrence : l'absence de reconnaissance100
      • 1. L'absence de compétence juridictionnelle internationale100
      • 2. Le développement d'une compétence internationale sur le modèle juridictionnel103
      • Conclusion II106
      • Titre II
        Compétence et internationalité
      • Chapitre I : L'héritage de l'interétatisme113
      • Section I : Le paradigme conflictualiste de la théorie de la compétence internationale114
      • § 1 - L'abandon de l'argumentation conflictualiste114
      • A. La théorie d'Étienne Bartin115
      • B. Le recul des arguments publicistes118
      • § 2 - Le maintien d'un cadre de pensée conflictualiste121
      • A. L'interétatisme de la théorie des conflits de juridiction122
      • B. La possibilité d'une approche transnationale126
      • Section II : La réalité matérielle du droit positif de la compétence internationale129
      • § 1 - La diversité des règles de compétence internationale130
      • A. L'État comme seul rattachement : le problème de la compétence spéciale130
      • 1. La thèse de l'assimilation des compétences générale et internationale130
      • 2. La réalité de la diversité des types de règle de compétence132
      • B. Le territoire de l'État comme seul rattachement : le problème de la compétence matérielle138
      • § 2 - La distinction de la compétence et du pouvoir juridictionnel142
      • A. Notion de pouvoir juridictionnel143
      • 1. La notion en droit positif interne143
      • 2. Essai de rationalisation153
      • 3. Vérifications de droit international privé160
      • B. L'abus de la notion en droit positif166
      • 1. Compétence et pouvoir juridictionnel de l'arbitre167
      • 2. Compétence internationale et pouvoir juridictionnel du juge judiciaire174
      • Conclusion III176
      • Chapitre II : Le développement d'une transnationalité179
      • Section I : Le caractère fonctionnel des conditions d'internationalité181
      • § 1 - La diversité des internationalités181
      • § 2 - Les fonctions des internationalités184
      • A. La fonction technique : une condition d'application de règles spéciales184
      • B. La fonction substantielle : la séparation des règles spéciales et du droit commun185
      • 1. La libéralisation du commerce international186
      • 2. La protection des conceptions internes188
      • Section II : Le caractère exceptionnel de la prise en compte de l'internationalité190
      • § 1 - Le principe d'indifférence à l'internationalité191
      • A. L'indifférence en droit positif191
      • B. La nécessité de l'indifférence197
      • § 2 - L'exceptionnelle adaptation à l'extranéité200
      • A. L'extension des chefs de compétence pour éviter l'incompétence201
      • 1. Les règles de compétence spécifiquement internationales201
      • 2. Les rattachements spécifiquement internationaux205
      • B. La limitation des chefs de compétence par prise en considération de la compétence étrangère209
      • 1. Une limitation exceptionnelle209
      • 2. Un fondement technique mystérieux212
      • Conclusion IV216
      • Conclusion de la Partie I218
      • Partie II :
        L'organisation contemporaine du droit de la compétence juridictionnelle
      • Titre I
        L'organisation en systèmes de compétence
      • Chapitre I : L'organisation par la compétence225
      • Section I : La fonction de la compétence, encadrer le choix du juge dans la concurrence internationale225
      • § 1 - Les données du problème : la concurrence des juridictions226
      • A. La situation de concurrence juridictionnelle226
      • B. Les trois aspects de la concurrence230
      • § 2 - Les différents types de solutions232
      • A. La réglementation directe : la règle de rattachement234
      • 1. Une règle de choix235
      • 2. Le choix par le rattachement242
      • B. La réglementation indirecte : l'encadrement de l'activité du juge et du choix des parties245
      • 1. Les règles de procédure dans le traitement de la concurrence des juridictions246
      • 2. Les conventions de juridiction255
      • Section II : Les sens de la réglementation de la compétence, une organisation publique internationale267
      • § 1 - L'organisation publique d'intérêt privé267
      • A. Le caractère public de la réglementation268
      • B. L'influence des intérêts privés sur la réglementation270
      • 1. L'organisation publique, pas l'organisation bureaucratique270
      • 2. L'intérêt privé, pas le droit à la compétence274
      • § 2 - Une organisation publique internationale283
      • A. La compétence, organisation institutionnelle283
      • B. De l'unité institutionnelle au pluralisme des sources285
      • Conclusion V290
      • Chapitre II : L'agencement des règles en système de compétence293
      • Section I : Notion de système de compétence296
      • § 1 - Description du système de compétence297
      • A. L'unité globale297
      • 1. L'unité de réglementation298
      • 2. Le réseau de juges destinataires301
      • B. L'unité organisée303
      • 1. La solidarité de l'organisation systémique304
      • 2. Les caractères de l'organisation systémique310
      • § 2 - Propriétés du système de compétence312
      • A. La distribution des affaires, effet intrasystémique313
      • 1. L'effet distributif systémique : l'exemple des règles unilatérales313
      • 2. L'effet du caractère distributif sur l'office du juge315
      • B. L'attribution des affaires, effet extrasystémique317
      • Section II : Exemples de système de compétence en droit international privé319
      • § 1 - Les systèmes de source interne319
      • A. Le système judiciaire de droit commun319
      • 1. Dans l'organisation de la concurrence interne, un modèle presque parfait319
      • 2. Dans l'organisation de la concurrence internationale, proche de l'anti-modèle322
      • B. Les systèmes de compétence internationale de source interne324
      • 1. Les systèmes de compétence judiciaire subsidiaires324
      • 2. Les systèmes associés aux conventions d'arbitrage327
      • § 2 - Les systèmes de source internationale330
      • A. Le système Bruxelles I330
      • 1. Présentation du système330
      • 2. Les difficultés du caractère transnational du système335
      • B. Les systèmes spéciaux337
      • 1. Présentation des systèmes337
      • 2. Identité des problèmes des systèmes européens et internationaux340
      • Conclusion VI343
      • Titre II
        L'organisation des systèmes de compétence
      • Chapitre I : Le fonctionnement des systèmes de compétence349
      • Section I : L'efficacité des règles de compétence350
      • § 1 - L'effectivité des règles de compétence générale uniformes350
      • A. Nécessité de la création d'une règle de compétence spéciale ad hoc351
      • B. Détermination d'une règle spéciale ad hoc de principe353
      • 1. Critique du recours à l'article 42 alinéa 3 du code de procédure civile354
      • 2. Proposition d'une méthode de détermination du chef de compétence spéciale358
      • § 2 - L'unité de l'interprétation des textes internationaux362
      • A. Les conflits d'interprétation362
      • 1. Relativité des occasions de conflits363
      • 2. Relativité des sujets de conflits372
      • B. Quelques solutions aux conflits378
      • 1. La prise en compte de l'interprétation étrangère378
      • 2. La recherche conflictualiste de la règle préalable387
      • Section II : L'efficacité du régime de la compétence395
      • § 1 - Adaptation du régime de la compétence396
      • A. L'absence d'effet sur les éléments de pure organisation judiciaire397
      • 1. Indifférence pour le relevé d'office397
      • 2. Accélération des voies de recours : l'excès de pouvoir401
      • B. L'adaptation de la désignation de la juridiction compétente405
      • 1. Désignation dans le déclinatoire de compétence405
      • 2. Désignation dans la décision408
      • § 2 - Reconnaissance des décisions sur la compétence418
      • A. Le principe d'une circulation des jugements sur la compétence419
      • 1. La levée de l'obstacle théorique : l'uniformité du droit public mis en jeu419
      • 2. La jurisprudence sur l'autorité de chose jugée des décisions sur la compétence426
      • B. La portée de la circulation des jugements d'incompétence437
      • 1. Les effets en fonction du type de décision438
      • 2. Les limites de la circulation442
      • Conclusion VII449
      • Chapitre II : La coordination entre systèmes de compétence451
      • Section I : Conflit de normes et articulation des systèmes452
      • § 1 - La détermination du système de compétence applicable453
      • A. Lex specialis, le principe de solution453
      • 1. Une solution de principe453
      • 2. Le cas des conventions de juridiction458
      • B. Le recours conditionné à un système alternatif466
      • § 2 - Le recours à des règles extérieures au système applicable468
      • A. Le renvoi au droit national en matière de procédure469
      • B. La recherche d'un système subsidiaire pour les conventions de juridiction472
      • 1. L'absence de réglementation473
      • 2. L'insuffisance d'une réglementation475
      • Section II : Conflit de compétences et renvois juridictionnels480
      • § 1 - Proposition d'un forum non conveniens481
      • A. La prise en compte de la revendication de compétence étrangère482
      • 1. La nécessité de la prise en compte des compétences tierces483
      • 2. La réalité de la prise en compte de la compétence tierce486
      • B. La technique de la fin de non-recevoir491
      • 1. Le fondement procédural : l'intérêt à agir493
      • 2. La modalité : l'affectation de l'intérêt à agir498
      • § 2 - Proposition d'une action en (in)compétence507
      • A. La recevabilité des actions en (in)compétence507
      • 1. Une jurisprudence en développement508
      • 2. Une solution d'opportunité513
      • B. Les conditions de recevabilité des actions en (in)compétence521
      • 1. Le problème des recours522
      • 2. L'affectation de l'intérêt à agir523
      • Conclusion VIII529
      • Conclusion Générale533
      • Bibliographie537
      • Index alphabétique573

  • Origine de la notice:
    • Electre
  • Disponible - 341.79 MAI

    Niveau 3 - Droit