Le navire et sa fin
Essai sur l'influence des statuts du navire sur le particularisme du droit maritime
Jules François Diatta
Presses universitaires d'Aix-Marseille
Préface7
Principales abréviations9
Sommaire13
Introduction générale15
Première partie
L'adaptation du droit maritime aux évolutions des statuts classiques du navire : le navire et son épave
Titre 1. L'évolution de la notion de navire : d'une qualification fonctionnelle à une définition notionnelle45
Chapitre 1. Le chantier jurisprudentiel de la recherche d'une qualification fonctionnelle49
Section 1. Les critères inopérants50
I. Le glissement du critère physique à celui de l'équipage51
A. L'ineffectivité du critère de la dimension51
B. L'ineffectivité du critère de l'équipage56
II. La neutralité des qualifications administratives58
Section 2. Les critères subsidiaires61
I. La flottabilité et la qualification de navire62
II. La propulsion et de la direction65
Section 3. Les critères décisifs69
I. Le critère de la navigation maritime70
II. Le critère de l'aptitude à affronter le péril de mer73
Conclusion du chapitre77
Chapitre 2. L'émergence d'une définition notionnelle du navire dans le Code des transports79
Section 1. Le choix des critères de définition81
I. La sélection par le codificateur de critères d'inspiration jurisprudentielle81
A. Le navire : un engin flottant82
1. La notion d'engin82
2. La notion d'engin flottant83
B. Le navire, un engin destiné à la navigation maritime86
1. La navigation maritime : une navigation toujours caractérisée par la prégnance du risque de mer87
2. L'émergence de l'aptitude maritime : un changement de curseur dans la qualification de navire89
3. La difficile délimitation géographique de la navigation maritime : l'exemple de la zone fluviomaritime (ZFM)91
II. L'intégration du critère de l'affectation93
A. L'affectation de l'engin à une navigation privée94
B. L'affectation de l'engin à un service public (spic/spa)96
Section 2. La persistance de l'inconstance de la définition du navire98
I. L'incertitude sur l'exclusion d'office de certaines constructions flottantes98
A. Le sort des engins légers et de plage98
B. Le sort des « autres bâtiments de mer »100
II. Le nécessaire maintien du mécanisme de l'assimilation au navire102
Conclusion du chapitre103
Titre 2. L'évolution du statut de l'épave ou la difficile adaptation du droit maritime à la pratique105
Chapitre 1. La justification des intérêts antagonistes dans la gestion des épaves109
Section 1. L'impératif de préservation des droits historiquement reconnus et des intérêts économiques110
I. La nécessaire protection du droit de propriété112
A. La propriété : un droit fondamental112
B. L'épave n'est pas une res nullius114
C. L'épave n'est pas une res derelictae115
II. La reconnaissance de droits réels à l'inventeur et au sauveteur115
A. Les notions d'inventeur et de sauveteur116
B. Les droits et obligations de l'inventeur/sauveteur117
1. Les obligations de l'inventeur/sauveteur de l'épave118
2. Les droits de l'inventeur/sauveteur de l'épave119
Section 2. La nécessité de gérer le caractère ambivalent de l'épave124
I. La prise en considération des aspects utiles de l'épave125
II. La nécessité de faire cesser les dangers causés par les épaves126
A. La nature des dangers causés par les épaves126
B. L'évolution des mesures destinées à faire cesser les dangers129
Conclusion du chapitre131
Chapitre 2. La recherche de l'équilibre entre intérêts privés et intérêt général dans le régime de l'épave133
Section 1. De la mise en échec progressive des droits du propriétaire de l'épave134
I. Le renforcement progressif des pouvoirs de l'administration dans la lutte contre les épaves134
A. L'intervention de l'administration aux frais et risques du propriétaire135
B. La déchéance des droits du propriétaire de l'épave137
C. La vente de l'épave au profit de l'État139
II. L'imbroglio en droit français de la limitation de responsabilité du propriétaire de l'épave140
A. De la controverse suscitée par la Jurisprudence Terutoku-Maru141
1. L'interprétation négative de la réserve : une conséquence de sa formulation ambiguë142
2. L'imperfection de l'uniformisation de la limitation : une entorse à l'esprit de l'institution145
B. La jurisprudence Jerba : la clarification de la réserve française par la Cour de cassation147
Section 2. De la protection de l'intérêt général national à celle de l'intérêt général international contre les dangers des épaves149
I. La responsabilité du propriétaire du fait de l'épave : un retour aux fondements du droit maritime150
A. Un solution justifiée du point de vue du droit maritime150
B. La difficile mise en oeuvre de la responsabilité du fait des choses au propriétaire de l'épave de navire152
1. De l'incompatibilité de la garde de la chose avec la définition de l'épave en droit maritime152
2. Le rôle de l'épave dans la survenance du dommage155
II. De la recherche du compromis dans la gestion des épaves à travers la convention de Nairobi156
A. Une approche nouvelle des notions d'épave et de danger plus large que la conception du droit interne157
1. Un élargissement de la définition de l'épave par la convention de Nairobi nécessitant une adaptation du droit français157
2. Une clarification par la convention de Nairobi de la notion de danger158
B. La consécration d'une vraie responsabilité civile du propriétaire de l'épave159
C. La définition des modalités d'intervention de l'État côtier161
1. L'insuffisance du cadre juridique initial d'intervention des États sur des épaves situées dans les eaux internationales161
2. Le cadre d'intervention harmonisé fournie par la Convention de Nairobi163
Conclusion du chapitre165
Seconde partie
L'adaptation du droit maritime aux enjeux des nouveaux statuts du navire : le navire abandonné et le navire à démanteler
Titre 1. De l'abandon du navire au navire abandonné171
Chapitre 1. L'abandon du navire, forme primitive de la limitation de la responsabilité de son propriétaire175
Section 1. La mise en oeuvre de l'abandon comme moyen de limitation de la responsabilité176
I. Justification et conséquence de la limitation par abandon du navire et du fret177
A. Le navire, patrimoine de mer du propriétaire177
B. L'armateur : le précurseur de l'EIRL178
II. Les conditions de déclenchement de la faculté d'abandon179
A. L'indépendance du capitaine : une justification fragile de la limitation réelle180
B. La prégnance du risque de mer : une justification naturelle de la limitation réelle182
C. La mise ne oeuvre effective du mécanisme d'abandon183
Section 2. Le remplacement de l'abandon par la limitation de responsabilité185
I. Le passage d'une limitation réelle à une limitation en valeur186
II. L'émergence de controverses sur la limitation de responsabilité187
A. Une controverse fondée sur le caractère non équitable et le domaine de la limitation de responsabilité188
1. Le caractère inégalitaire de la limitation de responsabilité188
2. Le caractère extensible de la liste des bénéficiaires191
B. Les tentatives risquées de remplacement de la limitation par le droit commun de la responsabilité du fait des choses193
C. Le maintien de la limitation désormais affirmé par la Cour de cassation196
1. La préservation de l'intérêt général197
2. La garantie de l'assurabilité du risque de mer199
Conclusion du chapitre201
Chapitre 2. Le régime juridique du navire abandonné : une évolution dans l'appréhension de l'abandon en droit maritime203
Section 1. L'élargissement du champ d'application du régime du navire abandonné205
I. Les éléments constants du statut du navire abandonné205
A. L'existence d'un état d'abandon205
B. L'existence d'un état de flottabilité207
II. La suppression des limites techniques et géographiques208
A. La suppression de la limite de tonnage208
B. L'élargissement du périmètre géographique211
Section 2. L'effritement des droits du propriétaire a profit de l'administration212
I. L'imprécision « volontaire » des notions d'entrave et de danger213
A. La notion de danger dans le statut du navire abandonné213
B. La notion d'entrave dans le statut du navire abandonné214
II. Les conditions de l'intervention de l'administration215
A. Les autorités administratives intervenant dans la gestion des navires abandonnés216
B. La déchéance des droits du propriétaire : une sanction de l'indignité218
1. la justification de la déchéance en droit maritime218
2. La procédure de déchéance des droits du propriétaire de navire220
C. La vente ou la cession du navire : un moyen d'indemnisation de l'administration223
1. Les conséquences de la vente du navire abandonné sur l'autorité administrative223
2. Le sacrifice des autres créanciers privilégiés du navire abandonné ?225
Conclusion du chapitre227
Titre 2. Le statut du navire à démanteler ou l'exigence d'un renouveau du droit maritime229
Chapitre 1. Les enjeux de la qualification du navire à démanteler233
Section 1. L'appréciation incertaine du passage de l'état de navire à celui de navire à démanteler235
I. La tentative avortée de création d'un faisceau d'indices pour la qualification du navire à démanteler235
A. Le retrait ou le défaut de titres de navigation236
1. Le retour de l'inopérance des prescriptions administratives236
2. L'obstacle de l'État du pavillon237
B. Le défaut d'assurance et de classification du navire238
C. La vétusté du navire240
II. L'intention du propriétaire du navire comme critère décisif de la qualification de navire à démanteler241
A. Une identification du navire à démanteler facilitée pour les navires d'État241
B. Une intention insaisissable du propriétaire privé de navire242
Section 2. L'antagonisme des qualifications environnementale et maritime du navire à démanteler244
I. Des divergences conceptuelles relatives à la qualification du navire à démanteler245
A. De la qualification forcée de déchet du navire à démanteler245
1. La convention de Bâle : une convention à l'origine applicable aux déchets terrestres245
2. Le navire à démanteler : un déchet dangereux soumis à la convention de Bâle247
B. L'incompatibilité de la qualification de déchet avec les principes du droit maritime249
C. L'absence d'équivalence dans la qualité des États parties aux conventions visées250
1. L'identification de l'État exportateur en vertu de la convention de Bâle251
2. L'identification de l'État de transit en vertu de la convention de Bâle253
II. Le résultat d'approches institutionnelles différentes254
A. La nature hybride de l'opération de démantèlement255
1. Le démantèlement : une opération d'élimination de déchet255
2. Le démantèlement : une opération de valorisation256
B. Des modalités opposées d'élaboration de réglementations maritime et environnementales257
Conclusion du chapitre259
Chapitre 2. L'urgence de la mise en place d'un statut composite du navire à démanteler261
Section 1. Les enjeux du développement durable à l'épreuve du droit maritime263
I. De l'obligation de garantir un recyclage sûr et écologiquement rationnel des navires en fin de vie263
A. La prise en compte du coût humain du démantèlement des navires263
B. La protection de l'environnement contre les impacts de l'activité de démantèlement265
II. L'entrée en vigueur compliquée de la convention de Hong-Kong sous l'égide de l'OMI266
A. Une convention trop ambitieuse dans son élaboration267
B. La différence de perspectives économiques entre les pays développés et les pays en développement270
C. Un « sauvetage » engagé par le droit européen271
Section 2. L'incidence de l'hétérogénéité du régime du navire à démanteler sur le droit maritime274
I. La légitimité du droit maritime à traiter du démantèlement des navires275
A. Le droit maritime : le droit du navire275
B. La prise en charge du démantèlement par le droit maritime : la fin du débat sur l'autonomie de la matière278
II. Le statut des travailleurs des chantiers de démantèlement des navires280
III. L'intégration insuffisante du droit du navire à démanteler en droit maritime français282
Conclusion du chapitre287
Conclusion générale289
Bibliographie293
Index alphabétique319
Table des matières321