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Philosophie du droit et pratique des juristes

Résumé

Partant de la thèse selon laquelle la pratique des juristes doit être pensée indépendamment de toute position philosophique sur l'essence du droit, l'auteur présente les éléments principaux des connaissances juridiques et de la méthode employés par les juristes afin de les mettre en relation avec les questions concrètes auxquelles ils sont confrontés. ©Electre 2021


  • Éditeur(s)
  • Date
    • 2021
  • Langues
    • Français
  • Description matérielle
    • 1 vol. (307 p.) ; 24 cm
  • Collections
  • Autre(s) édition(s)
  • Sujet(s)
  • ISBN
    • 978-2-247-20663-6 ;
    • 2-247-20663-8
  • Indice
  • Quatrième de couverture
    • Philosophie du droit et pratique des juristes

      L'ouvrage révolutionne complètement la matière.

      Tout d'abord sa première partie apporte un regard neuf sur la question classiquement traitée par les philosophes du droit, c'est-à-dire ; qu'est-ce que le droit ? Le lecteur y découvrira que le droit est présenté soit comme un produit de la volonté (avec des aperçus inédits sur le stoïcisme), soit comme un produit du réel ; le réel en tant que nature - le jusnaturalisme de l'Antiquité, illustré par des exemples de droit romain - ou le réel en tant que vie sociale (socio-réalisme).

      Le point commun de tous ces courants est que chacun d'eux s'arme du concept de droit qu'il a lui-même forgé pour prétendre gouverner l'activité des juristes : en bref, la pratique a tort si elle ne se conforme pas à l'ontologie du droit !

      Or dans une deuxième partie, totalement inédite, la pratique - l'ensemble des actions telles qu'argumenter, juger, enseigner, théoriser - est pensée sans prendre appui sur un concept préalable de droit, mais sur cette constatation que les juristes forment une communauté cognitive et méthodologique.

      La pratique apparaît alors en elle-même, dans sa propre réalité pragmatique, sans dépendre d'un concept abstrait du droit. De ce point de vue, elle est une activité, et cette activité consiste à articuler et créer des connaissances. Ainsi décrite, la pratique formalise les règles posées par l'autorité et établit un pont entre pouvoir et savoir. Comme l'écrivain met le monde en mots, la pratique met les règles en concepts et par-là les transmue en connaissances utilisables sur lesquelles elle se fondera pour répondre aux questions et défis que pose toute vie sociale.

      Dès lors, l'on ne voit plus le droit comme un objet à définir, mais comme une activité à décrire, en réponse à la question nouvelle : que font les juristes ?


  • Tables des matières
      • Philosophie du droit et pratique des juristes

      • Philippe Jestaz

      • François Colonna d'Istria

      • Dalloz

      • Introduction 1
      • Première partie
      • Penser la pratique à partir de la philosophie : la critique
      • Titre premier - Le droit comme produit du réel17
      • Chapitre I - Le réel comme nature : le jusnaturalisme antique 19
      • Section 1. Les caractères épistémologiques de la pratique des juristes romains20
      • 1 L'observation de la pratique romaine21
      • 2 La mixité de la pratique romaine29
      • A. Dimension casuiste de la pratique romaine30
      • B. Dimension systématique de la pratique romaine31
      • Section 2. Les caractères ontologiques de la nature35
      • 1 La nature, vérité de la pratique37
      • A. la nature comme fondement37
      • B. La nature comme dualité40
      • 1. Droit, loi, nature 40
      • 2. La nature comme système de faits 43
      • 3. La nature comme origine des faits 45
      • 2 La nature, projection de la pratique46
      • A. Identité de structure47
      • B. Inversions historiques48
      • Chapitre II - Le réel comme « vie sociale » : le socio-réalisme 51
      • Section 1. L'affirmation de l'ontologie socio-réaliste52
      • 1 La construction analogique de la notion de « vie sociale »53
      • A. La notion philosophique de vie54
      • B. La transposition à la matière sociale56
      • 2 La « vie sociale », équivalent structurel de la nature antique57
      • A. La « vie sociale », ensemble et origine57
      • B. La « vie sociale » comme système60
      • Section 2. La condamnation de la pratique64
      • 1 La construction d'une image doctrinale66
      • A. Le reproche classique de logicisme67
      • B. Les racines philosophiques du reproche de logicisme69
      • 2 La déconstruction de l'image doctrinale73
      • A. Toute connaissance est abstraction73
      • B. Le réel est inconnaissable, mais pensable75
      • C. La connaissance n'est pas la certitude77
      • 3 La proportionnalité, principe philosophique79
      • A. Le procédé proportionnaliste79
      • B. L'intuition proportionnaliste81
      • Titre second - Le droit comme produit de la volonté87
      • Chapitre I - La volonté monopolisée : le positivisme légaliste 89
      • Section 1. La structure philosophique du positivisme légaliste90
      • 1 Les conséquences pratiques du positivisme légaliste91
      • A. Volonté souveraine et interprétation : le principe herméneutique93
      • 1. L'herméneutique de la volonté en acte 93
      • 2. Le cognitivisme herméneutique : son contenu 95
      • 3. Le cognitivisme herméneutique : son emprise 98
      • B. Volonté souveraine et théorie des sources : le principe sélectionniste100
      • 2 L'ambiguïté théorique de l'ontologie de la volonté103
      • A. Les deux positivismes de la volonté103
      • B. Des conséquences pratiques identiques109
      • Section 2. La structure stoïcienne du positivisme légaliste112
      • 1 L'élaboration du concept stoïcien de volonté113
      • A. La découverte de l'intériorité morale114
      • B. L'émergence de la volonté116
      • 1. Volonté et désir 116
      • 2. La souveraineté de la volonté 117
      • 3. Les caractéristiques structurelles de la volonté stoïcienne 118
      • 2 Volonté stoïcienne et volonté souveraine121
      • 1. La volonté souveraine est auto-réalisatrice 121
      • 2. La volonté souveraine est hors du monde empirique 123
      • 3. La volonté souveraine est rationnelle 124
      • 4. La volonté souveraine est unitaire 127
      • 5. Retour sur la distinction des deux positivismes de la volonté 131
      • Chapitre II - La volonté décentralisée : variations sur le positivisme 133
      • Section 1. La volonté décentralisée au service de l'ontologie : le pluralisme134
      • 1 La volonté collective, vectrice de pluralisme modéré135
      • A. Les enjeux de la notion d'institution135
      • B. La structure stoïcienne de l'institution138
      • 2 La volonté individuelle, vectrice de pluralisme radical144
      • A. La volonté souveraine désactivée145
      • B. La volonté individuelle exhaussée148
      • 1. La norme fondamentale, présentée comme acte de connaissance 149
      • 2. La norme fondamentale, analysée comme acte de volonté stoïcienne 152
      • Section 2. La volonté décentralisée au service de la pratique : le volontarisme technique156
      • 1 La structure stoïcienne de la volonté contractuelle156
      • A. L'identification de la structure stoïcienne157
      • B. Les conséquences de la structure stoïcienne162
      • 2 Les contradictions de la volonté contractuelle166
      • Seconde partie
      • Penser la pratique à partir d'elle-même : la reconstruction
      • Titre premier - Une base empirique : les sources179
      • Chapitre I - Les sources comme matériau empirique 181
      • Section 1. Les textes juridiques n'expriment aucun devoir-être182
      • 1 Des textes littéraires comme utilités183
      • 2 Des textes juridiques comme utilités187
      • A. Des règles aux solutions187
      • B. La dissolution du devoir-être190
      • Section 2. Les textes juridiques sont détachés de leur auteur194
      • 1 L'effacement de l'auteur196
      • A. L'effacement de l'auteur littéraire198
      • B. L'effacement de l'auteur juridique201
      • 2 La dissolution de la finalité politique203
      • Chapitre II - La sélection des sources 211
      • Section 1. Un critère épistémologique212
      • 1 Exposition du critère212
      • 2 Application du critère216
      • A. Loi et vocation à la généralité216
      • B. Jurisprudence et vocation à la généralité219
      • Section 2. Une décision épistémologique224
      • 1 Intégration du droit souple225
      • A. Intégration ontologique du droit souple225
      • B. Intégration pragmatique du droit souple230
      • 2 Intégration du droit savant235
      • Titre second - Une fonction : la formalisation241
      • Chapitre I - La forme en elle-même 243
      • Section 1. La forme, justification interne244
      • 1 La pratique, connaissance explicative244
      • A. La mise à l'écart du modèle de la compréhension245
      • B. L'adoption du modèle explicatif249
      • 1. Exemple : la notion d'agent commercial 250
      • 2. Conséquences épistémologiques de l'adoption du modèle explicatif 254
      • 2 La forme, causalité idéelle256
      • A. Les caractères de la forme257
      • B. Les déclinaisons de la forme260
      • Section 2. La forme, justification expérimentale265
      • 1 La pratique, connaissance expérimentale266
      • 2 La pratique, connaissance argumentative275
      • Chapitre II - La forme en ses enjeux 283
      • Section 1. La légitimité de la forme283
      • 1 La forme, vecteur d'impartialité284
      • 2 La forme, agent pacificateur288
      • Section 2. Les limites de la forme291
      • 1 La limite intrinsèque291
      • 2 La limite extrinsèque296

  • Origine de la notice:
    • Abes ;
    • Electre
  • Disponible - 340.1 COL

    Niveau 3 - Droit