« Si tu veux parler de l'universel, parle de ton village », disait Léon Tolstoï. Ce n'est qu'en évoquant des sujets qui sont ancrés en nous, qui nous touchent au plus profond, que nous pouvons nous faire écouter. Partager notre inquiétude : l'effondrement de la biodiversité.

Les écosystèmes s'érodent à une vitesse vertigineuse. Malheureusement, le monde sauvage n'est pas capable de manifester son désarroi - ni pétitions en ligne, ni coups de gueule sur les réseaux sociaux... - alors qu'il subit de plein fouet les excès du monde civilisé. Mais ces « civilisés », sont-ils seulement conscients qu'en saccageant la nature, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis ?

Une réserve naturelle du sud de Bruxelles, le Kinsendael, sert de point de départ à ce recueil. Quelle est sa valeur écologique ? Quid des menaces qui pèsent sur elle ? Comment la vie sauvage se déploie et circule aux alentours ? Le monde animal et végétal ne pouvant être mis sous cloche, les auteurs quittent ensuite leur biotope et élargissent la réflexion : quel est notre rapport aux autres « vivants » ? Qu'induit la fragmentation des habitats ? Faut-il raviver la notion de « servitude » ? Quel rôle pour les défenseurs du bien commun ? L'agroécologie, est-elle la solution aux maux de l'agriculture ?

Voilà un livre qui se dresse contre le désespoir, esquisse des scénarios afin de remettre notre planète sur une trajectoire viable. Un plaidoyer pour la sauvegarde de la biodiversité, dans notre « village ». Le Kinsendael, c'est notre Amazonie...